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1 - BIBLIOGRAPHIE - Page 12

  • 27 - DIMANCHE 9 OCTOBRE repos

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    8 h 30 Formalités administratives
    11 h Leçon de tennis
    19 h Restaurant Szechuan avec Lydia, J. Doolittle, Bette Lord, Tina Chen.

     


    L'un des avantages de travailler dur, c'est que l'on valorise davantage le temps lorsqu'on ne travaille pas... ça compte vraiment. J'avoue que j'aimerais passer ce dimanche sur ma Crête. Alors je pourrais vraiment revenir tout frais demain pour relever le défi de la pièce et de cette vaste terre impénétrable, peut-être inexplorable.

    ⌊Rétrospectivement, étant donné les convulsions de ces derniers mois, la Chine est imprévisible. Dans deux mois, je ne prétendrai pas avoir de réponse à cela.⌋

    Je me suis reposé et j'ai joué au tennis avec un pro birman robuste et rayonnant, avec un topspin vicieux et un bon anglais (bien qu'il salue chaque coup profond que je frappe avec un "Thank you" enthousiaste ! Peut-être parce qu'il n'a pas besoin de venir sur une balle courte).

    Ils célèbrent l'Oktoberfest dans le Sheraton, avec un peu d'incertitude, bien qu'ils aient des musiciens de fanfare vêtus de cuir qui jouent la chanson appropriée (Non, pas des joueurs de tuba chinois en lederhosen(¹). C'était un groupe allemand, sans blague !...) et des saucisses et de la choucroute (plus ou moins) au menu du déjeuner. Lydia et moi avons essayé, puis nous sommes allés dans les grands jardins derrière l'hôtel où elle a photographié les canards et j'ai dessiné les toits en tuiles des petites whadyacallems(²)... les pagodes sont japonaises, n'est-ce pas ? Puis nous nous sommes reposés un moment. C'était très beau. Il n'y a pas de barrière linguistique.

    Ce soir sur le toit, vingt et un étages plus haut, nous avons mangé Szechuan (Dieu, je dois apprendre à l'épeler). Aucun des empereurs mandchous, seigneurs du royaume du milieu, n'ont jamais vu Pékin d'aussi haut... du moins de leur vivant. Tina Chen, qui a travaillé avec moi dans Hawaiians, était avec nous. Elle était la meilleure chose dans ce film. Je m'en souviens.

     

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    Tina Chen et Charlton Heston dans "HAWAIIANS"

     

    (¹)Lederhosen,(pluriel de lederhose) est une culotte courte traditionnelle à pont s’arrêtant au-dessus des genoux, originaire de Bavière (Allemagne).

    (²)whadyacallems : intraduisible. Mes recherches n'ont rien donné mais je pense qu'il s'agit tout simplement des pagodes. 

     

     

  • 28 - LUNDI 10 OCTOBRE 19ème jour de répétition

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    9:30 Notes

    10:00 Tournage CBS

    1:30 Courir, jouer

    2:00 Amiral Trost, CNO, à consulter

    4:10 Terminer

    7:00 Avec Lydia au PAT pour voir le restaurant Number One

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    Pour la première fois, les membres de l'équipe en uniforme de la marine américaine, Chuck était soucieux de la précision des détails comme les cravates, et le soir de la répétition générale, j'ai été stupéfaite - nos acteurs étaient transformés ! Ce n'était pas un changement superficiel, mais quelque chose qui a émergé d'une compréhension profonde d'une autre philosophie, d'un autre rêve. Nous étions fiers d'eux. 

    Nous en sommes à trois semaines de six jours de travail ; je ne m'attendais pas à être aussi loin maintenant, aussi bien. Mon assistant réalisateur, Ren Ming, mérite beaucoup de crédit, les acteurs méritent plus. Je pense que je sais comment motiver un casting et les mener dans des directions utiles. Mais en somme, la compagnie est prête à monter sur scène, et la scène a encore une autre pièce à jouer. Je dois trouver des choses à faire pour eux avant que nous arrivions au tournant du club-house, dans la ligne droite.

    CBS était là aujourd'hui, pour filmer la répétition d'un documentaire qu'ils préparent. (Nous sommes soudain devenus les chouchous des médias... probablement pas ce qui se serait passé si on m'avait demandé de faire ça à Taïwan). Je dois essayer de jeter un coup d'oeil à leurs images. Je n'ai jamais eu l'occasion de me voir en train de réaliser. Je pourrais trouver quelque chose d'utile... filmer un merveilleux outil d'apprentissage.

    Amiral Carlisle Trost

    L'amiral Trost, chef des opérations navales américaines, ici en visite d'État, est également passé, visiblement intéressé par une pièce de théâtre sur la marine américaine jouée en mandarin par des acteurs chinois. (Il m'avait également vu dans la pièce à Washington.) Il a regardé la répétition d'une scène, puis j'ai vérifié que certains des acteurs portaient pour la première fois une tenue correcte de l'US Navy, avec les bons rubans de la Seconde Guerre mondiale. L'amiral a été impressionné, tout comme moi. Les uniformes ont en quelque sorte fait le dernier pas vers la fusion avec les hommes de la marine américaine. J'ai travaillé avec eux pendant des semaines ; j'ai supervisé leur coupe de cheveux, leur façon de marcher, de se faire remarquer, de se comporter au tribunal. Maintenant, tout à coup, je les vois en uniformes et ils sont de la Marine. La métamorphose est complète.

     

    Dieu sait que c'était déjà assez difficile d'obtenir des uniformes corrects. Au début, ils avaient prévu de les confectionner de toutes pièces, ici à Pékin. Ce fut un désastre. Les Chinois, pour une raison quelconque, ne peuvent tout simplement pas faire d'uniformes. Même leurs forces armées ont des uniformes affreux.

    O.K, je me suis dit que la marine pourrait peut-être m'aider. Pas de chance.La loi interdit à l'armée américaine de donner, prêter ou vendre à qui que ce soit, quoi que ce soit y compris des uniformes. (Les F-14 aussi sans doute.) Bette Bao Lord nous a sauvés en trouvant un donateur américain anonyme qui a simplement payé pour faire fabriquer à domicile, les uniformes par une maison de couture .

    Nous avons exploré mes notes du samedi matin, en jouant à travers divers fragments, souvent avec moi faisant des passages de l'anglais vers leur chinois, ce qui semble une méthode de plus en plus productive. Cela me permet de communiquer plus personnellement que je ne le peux à travers l'extraordinaire Mme Xie, et cependant les empêche de toute possibilité de recopier mon texte. (Mon Dieu, quand j'étudiais la mise en scène, quelle hérésie cela aurait été !)

    Dans l'après-midi, nous avons joué la pièce, qui est maintenant en train de parvenir au bon tempo. Beaucoup de représentations sont très bonnes, la plupart d'entre elles sont presque aussi bonnes qu'elles le deviendront. Certains figurants se relâchent un peu... C'est assez frustrant de rester assis dos au public pendant deux heures, à faire semblant de faire fonctionner une machine à sténotyper. Je peux les faire monter.

    Je suis toujours inquiet pour Queeg. Zhu a très bien réussi la première scène ; il est tout à fait plausible que Queeg veuille être l'officier modèle et persuadé qu'il l'est. Mais la dépression du deuxième acte le décourage, et je ne me pose pas de question : C'est une méchante scène de salaud. (Ah, mais que c'est doux et séduisant, peu importe le coût, faisons le salaud  qu'il est).

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    (Chuck jouant Queeg avec Ren Baoxian prêt à bondir pour le tuer.)

     

    Il doit lâcher prise. Je pense qu'il peut, mais il ne le fera pas. Pas jusqu'à présent. J'ai mis en place le matériel avec les billes d'acier, ce qui est crucial mais simplement technique. On l'apprend à froid, comme on conduit un char, dans les combats de Macbeth. Mais avec ça, on se concentre sur le mécanisme, pour que personne ne soit blessé. Ici, il y a aussi la scène à jouer. Il faut conduire Queeg à sa fin.

    Il faut aussi faire attention quand un acteur a des difficultés avec une scène. Vous devez l'aider à la trouver, mais vous ne devez pas lui faire perdre la confiance en lui-même. (Je me souviens quand Willy Wyler m'a pris à part après deux semaines de tournage de BEN HUR et m'a dit : "Chuck, tu dois être meilleur dans ce rôle. "Très bien, Willy", lui ai-je dit en cherchant en moi-même. "Dis-moi comment." Il m'a dit "Je ne peux pas". Je ne sais pas. Si je le savais, je te le dirais. Mais tu dois être meilleur.")

    C'était pourtant le cas. Très bien. J'ai une peau d'Écossais épaisse, ce qui m'a aidé. Peut-être que Willy le savait. Je fus meilleur, de toute façon. 

    Je ne peux pas faire ça avec Zhu. Une chose étrange s'est produite pendant que nous travaillions sur la scène. Vous devez faire attention en répétition à diriger vos acteurs de manière aussi discrète que possible, surtout quand vous leur demandez d'explorer des émotions très intimes. Je suis allé à l'endroit où Zhu était assis dans la chaise du témoin et je me suis agenouillé à côté de lui pour faire une remarque. Tous les Chinois présents dans la salle ont soudain poussé un soupir très audible. Zhu s'est levé, bouleversé. Mme Xie m'a expliqué par la suite que j'abandonnais mon rôle de metteur en scène en m'agenouillant devant un acteur. Il y a des complications culturelles ici.

    Enfin, je viens de jouer la scène pour lui. Pas pour l'imiter ; il ne doit pas le faire, et il ne peut pas de toute façon... il ne sait pas ce que je dis. Mais il peut voir les oscillations sauvages de la peur et l'invention désespérée qui mènent à l'effondrement de Queeg. Les chances que Queeg est poussé à prendre dans son délire, sont les chances que Zhu doit prendre en tant qu'acteur aussi.

    Ce soir Lydia et moi sommes allés, lors de sa soirée de clôture, voir la pièce que nous suivons sur la scène PAT: Number One Restaurant. Même avec Mme. Xie traduisant en chuchotant, c'était difficile à suivre, bien sûr, mais je voulais voir le genre de travail qu'ils font. Certains de mes acteurs de Caine étaient dedans. C'était une histoire intéressante de Pékin dans les années 30, réalisée dans un style quelque peu plus conventionnel que ce que nous essayons de faire avec Caine (c'est pourquoi ils m'ont amené ici, sans aucun doute). Pourtant, ce sont de bons acteurs, d'autant plus qu'ils peuvent si facilement adopter une méthode plus réaliste. Nous avons été impressionnés.

     

     

    A SUIVRE⇒

     

     

     

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  • 29 - MARDI 11 OCTOBRE - 20ème jour de répétition

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    9:30 PAT répétition Act I
    13h30 Répétition Act II (pas Queeg)
    15:00 Pause avancée
    19:00 Avec Lydia, J.Doolittle voir Edberg/Agassi dans exhibition tennis

     


    Les jours se précisent, le rythme commence à être soutenu dans la compagnie, il n'est pas encore arrivé au sommet. Je ne voulais pas que Zhu Xu subisse une nouvelle défaillance durant l'acte II aujourd'hui, alors j'ai préféré sauter la fin de la pièce et laisser les acteurs rentrer chez eux un peu plus tôt. Ils avancent à peu près comme il faut. Il est temps de quitter la salle de répétition et d'aller sur le plateau, mais il ne sera pas prêt pour demain. (Je ne sais pas pourquoi et il est inutile de se disputer à ce sujet).

    Ils ont obtenu les décors de NUMBER ONE RESTAURANT, et mon décor sur scène ? C'est une reconstitution très plausible du plateau de Londres, rendue de manière impressionniste, parce qu'ils ne pouvaient pas se permettre de faire plus. C'est très bien. Ils ont fait du bon travail en suivant les notes et les croquis que j'ai envoyés en juillet et nos discussions dans le théâtre depuis que je suis ici. L'équipe et le personnel technique ont été très soulagés lorsque j'ai tout vérifié. J'ai cru comprendre qu'ils étaient pleins d'appréhension, s'attendant à une vague de désapprobation. Apparemment, quand il a vu le décor fourni par le vendeur, Arthur Miller n'était pas satisfait.

    Bien sûr, une fois qu'un décor est construit et sur scène, il n'y a pas grand chose que l'on puisse y faire. Un dramaturge peut réécrire une scène le matin et elle sera répétée l'après-midi et jouée le soir même. Si vous voulez changer le décor, vous feriez mieux de le dire aux gars qui le construisent avant qu'ils ne le montent sur scène. Bien avant.

    Nous sommes allés voir Edberg et Agassi jouer un match d'exhibition ce soir dans une immense salle évidemment conçue pour un autre sport. Celui qui a aménagé le terrain n'a pas compris que le meilleur endroit pour voir un match de tennis est de chaque côté du terrain. La ligne des cinquante yards est réservée au football. Il n'y avait pas du tout de sièges aux extrémités. Nos sièges étaient dans les gradins du terrain extérieur (pour changer de sport à nouveau). J'ai eu une petite altercation avec le responsable des places assises (manifestement un ancien Garde rouge). Bien sûr mon visage n'est pas un passeport ici où je suis anonyme, donc cela n'a pas aidé, pas plus que la barrière de la langue.

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                                                            Stefan Edberg                                                                André Agassi

     

    Pourtant, je l'ai certainement compris lorsqu'il a dit : "Ce sont vos sièges. Taisez-vous et asseyez-vous !" en me frappant à la poitrine avec son doigt.

    Je lui ai serré le poignet et lui ai dit (de manière égale, j'espère) "Ne fais pas ça". Je pense qu'il m'a compris aussi. La langue n'est pas la seule communication. À ce moment-là, un des membres de l'ambassade est venu et a éclairci la situation avec un paragraphe ou deux de mandarin courant, et nous avons fait changer les sièges. Si la Bande des Quatre était toujours au pouvoir j'aurais peut-être eu beaucoup plus que mon siège changé.

    Le tennis était merveilleux. Edberg, tout juste descendu d'un avion en provenance de Suisse, était peut-être un peu à plat (il a manqué son premier service), mais ses coups profonds et bas étaient étonnants. Je comprends pourquoi il a battu Becker à Wimbledon. Agassi, que je n'avais jamais vu en personne, est remarquable... une vitesse, une puissance et une couverture du terrain incroyables. Il peut être un joueur dominant pendant longtemps, je pense. La soirée m'a permis de faire une belle pause avec le Caine.

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    A SUIVRE⇒

     

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  • 30 - MERCREDI 12 OCTOBRE : 21ème jour de répétition



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    Dernier jour en salle de répétition
    10:00 Appel tardif PAT
    10:30 Remarques premier acte
    11:00 Exécution du Premier acte
    12:00 Déjeuner
    13 h 30 Exécution de l'acte II
    15h30 Remarques/pause-café
    17:00 Interview avec un écrivain français

     

    J'ai passé la journée à réfléchir, avec quelques notes générales (certaines assez difficiles, bien sûr). Il faut faire comprendre aux acteurs que vous les regardez. La plupart des rôles principaux sont en place maintenant. Greenwald, certainement. Il doit encore travailler la scène d'ivresse... Sinon, il pourrait faire la Première demain. Bird est bien (dans un rôle beaucoup plus court, très important). J'ai pris un peu de temps pour rectifier quelques passages. Une grande partie de cette pièce est le timing ; c'est difficile à transmettre dans une autre langue, surtout si le directeur ne connaît pas la langue, syllabe pour syllabe... beaucoup de réactions se font en partie sur la syllabe. On ne pense pas comme ça... on le fait, comme Jack Benny(¹) ou Mort Sahl(²). Mais comment leur dire, ou même leur montrer, si vous ne connaissez pas les rythmes dans l'autre langue ? (Eh bien, diable... aussi bien que vous le pouvez, bien sûr. C'est ce que je fais ici... aussi bien que je peux).

    Challee s'est grandement amélioré en tant que procureur. À part quelques mouvements physiques bâclés, je suis content de lui. Blakely, certainement ; la plupart des témoins aussi. Maryk est toujours aussi maladroit ; il a tendance à trop corriger la scène...

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    Wu Guiling dans le rôle de Challee, essayant désespérément de défendre le capitaine Queeg mais conscient, finalement, que sa défense de Maryk est sans espoir.

    "Je t'ai dit que Maryk est un homme dur et capable", lui ai-je dit. "Il n'aime pas sa situation, il est anxieux d'être traduit en cour-martiale. Ça ne veut pas dire que je veux que tu le joues comme un gangster acculé." On m'a dit plus d'une fois que les acteurs chinois aiment les mises en scène fermes et précises. Comme la plupart des acteurs... partout. L'astuce est d'éviter d'être dur et injuste. Je suis sûr que je ne suis pas dur... Je travaille sur le problème.

    Demain, nous montons sur scène ; c'est notre dernier jour dans la salle de répétition. J'y ai passé une grande partie de ma vie professionnelle. Je vous accorde que c'est bien mieux, mais pas beaucoup plus que les mines de charbon. (Mon grand-père, qui a commencé à travailler dans une mine à neuf ans, me l'a clairement fait comprendre). Le sous-sol de l'église de Soho, où j'ai dirigé la production londonienne de cette pièce, était à peu près aussi froid et humide que toutes les mines que j'ai vues. (A bien y penser, nous avons également répété la production de L.A. dans une église, bien qu'elle ait été beaucoup plus ensoleillée). Si les répétitions comptaient, les acteurs obtenaient des notes élevées pour leur présence à l'église.

    Nous passons également plus de temps dans les salles de banquet que nous allons dans les banquets. (Vous n'avez pas idée de l'aspect terne d'une salle de banquet pendant la journée.) Tout endroit peu fréquenté en semaine est bon. Je dis "bon" pour dire adéquat. La plupart de ces salles sont laides et à peine fonctionnelles pour les répétitions. Les studios de danse sont terribles : tous les miroirs et les hautes fenêtres ; les dialogues ricochent comme le palet d'un match de hockey. Nous en avons quitté une le deuxième jour, pour répéter A man for all seasons l'année dernière à Londres.

    La salle de répétition du PAT est, à tous égards, de classe mondiale. D'abord, elle est très grande, avec de hauts plafonds et sans miroirs ni fenêtres... on devient vite performant. Ils m'ont aussi donné un très bon matériel de répétition, avec de vrais meubles et des plates-formes ; cette semaine, les pièces réelles telles qu'elles sont sorties du magasin. C'est complètement discuté avec les syndicats techniques chez nous, à moins que vous ne fassiez appel à une équipe de techniciens en attente. J'ai répété des scènes d'amour à Broadway en utilisant trois chaises pliantes. Les syndicats ont été contraints de céder sur cette question récemment, mais ce fut un plaisir de venir en Chine et de trouver un plateau de répétition avec des escaliers, des bureaux et des portes qui fonctionnaient. Demandez à n'importe quel acteur.

    (¹) Jack Benny est un acteur, humoriste et producteur américain né le 14 février 1894 à Chicago. (Wikipedia)

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    (²)Mortimer Lyon Sahl est un acteur américain né le 11 mai 1927 à Montréal (Québec) (Wikipedia)

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  • 31 - JEUDI 13 OCTOBRE 22ème jour de répétition

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    Premier jour sur scène
    13h30 Technique Act I
    16 h 30 Pause
    18:00 Technique Act II
    22:00 Fin

    Aujourd'hui, j'ai emmené la compagnie sur la scène,  à quelques mètres au bout du couloir. (Il y a très peu de théâtres occidentaux qui disposent d'installations de répétition —adéquates ou quelconques—dans le même bâtiment).

    Le People's Art Theatre est un grand complexe, avec des doubles portes en fer menant à l'avant-cour du théâtre. C'est très impressionnant : un édifice culturel solide, de style occidental, datant de la fin du XIXe ou du début du XXe siècle. Il a été construit en 1950(¹), juste après le triomphe de la révolution. Ils devaient avoir beaucoup plus d'argent à l'époque. Pas plus tard qu'hier, le gouvernement a annoncé qu'il supprimait temporairement tout financement pour la construction dans le domaine des arts, y compris pour quelques projets déjà en cours. Eh bien, nous avons déjà ce théâtre. Il aurait besoin d'une couche de peinture et d'un nettoyage général, mais il est meilleur pour son équipement de scène que beaucoup de théâtres que je connais à l'Ouest. Il n'y a pas de chapiteau (je n'en ai pas vu en Chine), mais ils ont nos affiches, très belles en caractères chinois, et une enfilade de marches larges et peu profondes qui montent dans un hall qui ressemble à un opéra : des escaliers larges, des lustres, des piliers de marbre. J'ai joué dans des théâtres qui pourraient y être intégrés. Le théâtre lui-même est grand, environ quatorze cents places, balcon compris. Il y a un certain nombre de sièges sur les côtés avec une  visibilité épouvantable, surtout pour notre décor. J'ai parcouru toute la salle, en haut et en bas, et j'ai marqué les sièges qu'ils ne doivent pas vendre. La fosse d'orchestre et l'avant-scène profonde sont également des problèmes... qui séparent le public de la scène. Je ne peux rien y faire. L'acoustique, par contre, est merveilleuse. L'acoustique relève plus du mystère que de la science... ils ont beaucoup de chance ici.

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    Imitateur extrêmement doué, notamment dans les rôles féminins, Yang Lixin joue le psychiatre prétentieux, Bird. Ici, Greenwald (Ren Baoxian) le piège à révéler ses incohérences. 

    Un peu de science sur scène ne me ferait pas de mal. Il y a beaucoup de place pour notre plateau et ça a l'air bien (après avoir sorti une fenêtre qui a ruiné le décor de fête à la fin). Je donnerais mon pouce (enfin, peut-être un petit orteil) pour une connexion intercom appropriée avec les postes de travail en coulisses. (Ce serait bien si je pouvais aussi parler chinois.) Même avec Mme Xie, il est beaucoup plus difficile de traduire des messages criés en l'air à des machinistes à quarante pieds (environ 12 mètres) que de discuter des subtilités d'une scène avec un acteur à vos côtés.

    J'ai laissé les acteurs jouer plus ou moins seuls ce soir, tandis que je me suis concentré sur les problèmes techniques. Mais nous avons quand même joué toute la pièce en une longue après-midi et une soirée plus courte. Ce n'est pas mal, en tout cas. J'ai joué des pièces qui ont pris deux jours complets pour être mises au point.

    Demain, je donne aux acteurs la matinée de libre. 

     

     

    A SUIVRE⇒

     

    (¹) Chuck nous dit que ce bâtiment date du XIXe ou début XXe siècle, construit en 1950, j'ai cherché des informations sur le NET. Chuck ne s'était  pas bien documenté sur le théâtre. Voici les renseignements que je pense fort intéressants, à lire sur le site HYBRIDITES FRANCE-CHINE.

     

    Théâtre de l’art du peuple de Pékin

    https://www.hybriditesfrancechine.com/partenaires/organization/theatre-de-lart-du-peuple-de-pekin/

    Le Théâtre de l’art du peuple de Pékin est un théâtre national au style unique, fondé le 12 juin 1952 par Cao Yu, grand auteur de théâtre chinois. Depuis sa création, il a accueilli près de 300 pièces de théâtre de diverses époques et origines.

    Les représentations des œuvres des grands dramaturges chinois qui y ont été jouées dans les années 1950 et 1960 sont connues mondialement. On peut par exemple mentionner les pièces de Guo Moruo (Hufu, Cai Wenji, Wu Zetian), Lao She (Le Fossé de la barbe du dragon, La Maison de thé, Le Pousse-Pousse), Cao Yu (La Tempête, Le Lever du soleil, L’Homme de Pékin) ou Tian Han (La Mort de MingyouGuan Hanqing). Parmi les œuvres étrangères, on pensera à L’AvareEsopeL’Homme à la carabine, ou Même le plus sage se trompe. Lorsque Jiao Yuyi a pris la tête du Théâtre de l’art du peuple de Pékin dans les années 1980, il a formé de nombreux artistes reconnus, et a révélé beaucoup de jeunes acteurs de talent.

    Les plus grands succès chinois au Théâtre de l’art du peuple de Pékin sont sûrement des pièces comme Wang Zhaojun, Signal d’alarme, Xiaoting HutongMariages et FunéraillesLe Nirvana de l’oncle Gou’erLe Meilleur Restaurant du mondeLi BaiBirdmanGala hutongL’Oncle de PékinAntiquitésNature infinieLes Lumières de la ville, ou encore L’Orphelin de la famille Zhao. On peut aussi compter des pièces étrangères parmi les grandes réussites du théâtre, comme La VisiteAmadeusMort d’un commis voyageurThe Gin GameOuragan sur le Caine. Parmi ces spectacles, beaucoup ont été joué plus de cent fois, et ont souvent remporté des récompenses nationales comme le Prix de la Culture, le Prix du Succès, ou les prix décernés par la ville de Pékin (le Prix du Chrysanthème d’or et le Prix de la littérature et des arts).

    En un demi-siècle, Théâtre de l’art du peuple de Pékin a étendu sa popularité à l’ensemble du pays, et son style demeure particulier aux yeux d’une immense audience. En 1980, La Maison de thé a été jouée en Allemagne, en France et en Suisse, et a ouvert la voie à l’exportation de pièces chinoises à l’étranger. De nombreuses mises en scène du Théâtre de l’Art du peuple de Pékin ont ainsi été mises en scène aux Etats-Unis, en Europe et en Russie, mais aussi à Hong Kong, Taïwan et Macao.

     

    PHOTOS :

    https://www.tripadvisor.fr/LocationPhotoDirectLink-g294212-d3831575-i191436129-Beijing_People_s_Art_Theatre-Beijing.html

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