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Michael Munn : A biography Charlton Heston

  • 6 - BEIJING DIARY : Samedi 17 septembre deuxième jour de répétition

     

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    Nous avons commencé ce matin par retravailler la mise en place des personnages que mon assistant, Ren Ming, a prévue. Il est affable, intense, plus grand que la plupart des Chinois, et plus mince que la plupart des hommes. Ce qu'il a fait jusqu'à présent avec la distribution et la pièce, est bon. Le simple fait de pouvoir commencer à travailler sur une scène et de voir les acteurs bouger et parler de manière plus ou moins appropriée, vous donne une bonne base sur laquelle vous pouvez vous appuyer.

    Le principal problème pour moi, comme je le savais depuis le début, c'est la langue. J'ai deux interprètes, dont une jolie jeune femme au sourire éblouissant qui s'occupe  des messages et des appels téléphoniques... une gofer(¹) bilingue, je suppose. Son nom est très difficile à prononcer, alors nous avons opté pour une approximation de l'anglais qui semblait l'amuser : Miss Rainbow, et,  il y a Mme Xie (non, ce n'est pas si difficile à prononcer : il suffit de commencer à dire "X" et de passer à "Zhee"), une dame extraordinaire au regard sage,  avec une facilité fulgurante à passer de l'anglais au mandarin et inversement. Son sang-froid suggère la façon dont elle a enduré ce qu'elle a vécu pendant la révolution culturelle (avec des millions de ses compatriotes, bien sûr). Depuis lors, la plus grande partie de son travail consiste à traduire des pièces américaines. J'ai été impressionné par son aisance lors d'une conférence de presse à l'hôtel ce matin avant la répétition, en la regardant passer du mandarin au français et à l'anglais. C'est une femme remarquable. Je ne pourrais guère avoir une meilleure interprète pour atteindre mes acteurs.

    Comme Arthur Miller me l'a dit [le premier Américain à mettre en scène une pièce en Chine d'après son excellent livre ; il a eu la gentillesse de me décrire longuement au téléphone, son expérience  que j'ai pu concrétiser par la suite], lorsqu'il a mis en scène ici Death of a Salesman(²), il a constaté qu'on n'a pas vraiment de mal à savoir où se trouvent les acteurs dans une scène. Si vous êtes un acteur, vous n'avez aucun problème. A mon avis, l'ordre des répliques, qui parle,  la façon dont il parle - même en chinois - indique clairement où nous en sommes et ce que je veux faire à ce sujet.

    Mais je ne peux pas prendre de notes et attendre la fin de la scène. La plupart du temps, en réalisant, il y a des morceaux dont vous êtes plus ou moins satisfait dès le début ... vous pouvez tourner votre esprit vers d'autres choses en cours. (Je dois parler à Maryk de ses cheveux ... dois-je vraiment faire pipi maintenant? Non, attendez le déjeuner.) Ici, je dois observer les acteurs et le texte anglais devant moi à chaque seconde, pour être sûr que je sais où j'en suis. C'est un formidable exercice de concentration.

    Cela signifie également que je dois m'arrêter et commenter chaque fois que je vois quelque chose de douteux ou que je veux changer quelque chose. Je n'ose pas attendre la fin de la scène. Les acteurs sont merveilleusement patients et étonnamment faciles à diriger. En vingt minutes de travail, j'ai pu faire rire le reste de la compagnie—qui peut servir à Urban, de public de substitution en répétition—. [Urban est un aiguilleur de vingt ans... un garçon de la campagne qui est appelé à témoigner de ce qui s'est passé sur le pont du Caine pendant le typhon lorsque le lieutenant Maryk a relevé Queeg de son commandement. La dernière chose au monde qu'il veut faire est de mettre quiconque en danger... surtout lui-même. C'est une scène hilarante. Dans la production londonienne, j'avais choisi un très bon jeune acteur anglais pour incarner Urban, j'avais teint ses cheveux blonds en roux et je lui avais appris un accent géorgien précis. (Pendant la Seconde Guerre mondiale, il y avait beaucoup de Sudistes dans la marine.) Pour la production américaine, j'ai trouvé un acteur du Sud qui était roux, en fait. En Chine, bien sûr, ni roux ni géorgien n'était une option possible. Urban était joué par Li Guangfu, un jeune homme au visage frais qui était très bon, ⌈une fois qu'il avait compris le rôle]. Aujourd'hui, il essayait d'être drôle dans la scène, ce qui n'est pas la bonne façon de faire. Urban est un garçon de ferme sorti de son milieu et effrayé ; son but dans la scène est de rester en dehors des problèmes... donc il est drôle. Noel Coward, qui était sûr que Lord le savait, l'a dit : "Toutes les scènes comiques doivent être jouées très sérieusement."

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    [Li Guangfu dans le rôle de l'aiguilleur Urban. Après une première tentative d'incarner le jeune marin terrifié comme un péquenaud de la campagne, Li a trouvé son personnage en jouant sérieusement, et donc d'une manière beaucoup plus humaine et touchante.]

     

    Nous avons bien fait, ayant travaillé la moitié du premier acte (de loin le plus long des deux) à la fin de la journée. [Certains réalisateurs aiment commencer par faire asseoir les acteurs autour d'une table et lire la pièce. Bien que ce soit une tradition raisonnable, je ne l'ai jamais trouvée terriblement utile. Cela ne m'aidera certainement pas à entendre le texte lu en chinois à ce stade. J'ai besoin de garder les acteurs debout, pour se déplacer dans les scènes. C'est à ce moment-là que je peux en savoir plus sur eux et les personnages qu'ils interprètent. C'est ce que nous avons commencé aujourd'hui.]

    J'étais fatigué quand je suis rentré à l'hôtel, mais comme je dors dans les avions (ma pureté de cœur innée³), je n'ai pas vraiment souffert du décalage horaire, même avec le changement d'heure de quinze heures. Lydia a amené de l'aéroport,  Maggie Field (une amie aimée et de longue date qui nous a rendu visite depuis Paris), et nous sommes allés dîner à la résidence de l'ambassade américaine. Bien sûr, le taxi nous a d'abord conduits à l'ambassade du Nord-Vietnam, que j'ai en quelque sorte reconnue instantanément, grâce aux gardes à la porte, bien que je ne sois pas allé au Vietnam depuis quand... ‘71’? Si j’étais sorti du taxi, je serais peut-être encore à l’intérieur, ce qui serait très agaçant pour Lydia, sans parler du Théâtre d’Art Populaire.

    Bien sûr, cela ne fait pas si longtemps que George Bush a repris l'ancienne ambassade du Pakistan, notre premier représentant  ici depuis 1949. Le chauffeur de taxi l'a finalement trouvée, et les Lord nous ont offert une belle soirée. Ils me semblent très bien équipés pour nous représenter ici.

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    [Maintenir les membres de la cour vivants et impliqués a été l'une des difficultés majeures (voir les personnages  à droite !)]

    (les photos sont extraites du livre "Beijing Diary")

     

    (¹)gofer : personne à tout faire

    (²)Death of a Salesman : Mort d'un commis-voyageur.

    (³)"Ma pureté de coeur innée": je suppose que nous pourrions remplacer cette phrase par "je dors du sommeil du juste" ou "je dors comme un enfant".

     

    A SUIVRE....

  • 12 - VENDREDI 23 & SAMEDI 24 SEPTEMBRE ...

     

    ...6ème  & 7ème JOURS DE REPETITION

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    En repartant du début, je pensais que nous irions beaucoup plus vite aujourd'hui. Ce n'est pas le cas. Entre la clarification du texte et le travail sur les représentations, à la fin de la journée, nous n'étions qu'un peu plus avancés que le premier jour de répétition... de la scène de Keith. 

    Le texte chinois pose toujours problème. Nous avons plus qu'assez de temps pour travailler sur les représentations, et j'ai également fait un bras de fer avec les décors et les costumiers, ainsi qu'avec les lumières, le son et les accessoires, pour les amener là où ils devraient être. Il est maintenant temps de faire de nouvelles coupes dans les passages en Mandarin fleurissant dans chaque scène.

    Les acteurs font déjà un effort héroïque. Quatre ou cinq des principaux acteurs jouent la nuit dans une autre pièce. Répéter une pièce le jour et en jouer une autre la nuit ? Je n'ai pas fait cela depuis l'été 47 en Pennsylvanie ! Je leur ai dit de rentrer chez eux un peu plus tôt et j'ai demandé aux acteurs jouant les rôles les plus lourds — le juge, le procureur, l'accusé et son avocat, et Queeg — de revenir le matin, prêts à travailler sur l'acte 1 autour d'une table, pour trouver des moyens de rectifier le texte chinois. Je ne peux le faire qu'avec leur aide. Faute de langue, tout ce que j'ai, c'est mon oreille, qui me dit quand une ligne est longue, ou mauvaise. 

    Sur le chemin du retour à l'hôtel, j'ai observé le trafic de Pékin. C'est un problème, mais très différent de celui de New York ou de Londres. D'une part, il s'agit surtout de vélos. Des essaims, des bancs, des flux de vélos. Il y a des rues avec des pistes cyclables séparées ; la plupart des rues de Pékin sont très larges. L'une des principales avenues occupe le terrain où se trouvait autrefois le mur d'enceinte de la ville, démoli peu après le triomphe de la révolution de 49. On m'a dit qu'ils auraient préféré ne pas le faire maintenant. Elle est considérablement plus large que Parc Avenue, mais les cyclistes, eux, défient constamment la voiture (surtout des camions et des fourgonnettes, vraiment... il n'y a presque pas de voitures particulières à Pékin ; maintenant, il y a une idée pour New York... pas de voitures particulières !) Les cyclistes sont aussi audacieux que des bandits, ils pédalent fermement sur un parcours contigu, en évitant soigneusement tout contact visuel. Cela signifie que le trafic automobile se déplace à un rythme très modéré, prêt à freiner si un vélo ne cède pas de terrain à la fin. Ce n'est pas une idée terrible, je suppose, mais j'ai l'habitude d'être à la limite de la compétition, de me mesurer à un dix-huit roues sur l'autoroute d'Hollywood à soixante miles à l'heure, sans me soucier d'un enfant sur un vélo qui en fait dix. 

    Je suis content d'avoir un bon chauffeur... M. Li. (Mme Xie me dit que les Chinois n'utilisent presque jamais leur prénom... une coutume avec laquelle je suis à l'aise). Il conduit une voiture fabriquée en Chine en 1982, un des rares modèles passagers produits ici. Elle s'appelle la Shanghaï. (C'est drôle, General Motors n'a jamais produit une voiture appelée Detroit.) Elle est bleu glacier pâle et ressemble beaucoup à une Oldsmobile de 1959. Il n'y a pas de ceinture de sécurité. Je m'assieds sur le siège avant, Mme Xie et les autres passagers à l'arrière, parce que j'ai plus de place pour les jambes (mais pas assez... ça peut être difficile d'être grand). M. Li a passé plusieurs années à pelleter de la merde de porc pendant la Révolution Culturelle. Je ne peux pas imaginer ce qu'il aurait pu faire pour éveiller la colère des Gardes Rouge (bien que je suppose que cela n'a pas été difficile). C'est un homme joyeux, apparemment non marqué par son expérience. Je suppose qu'il s'en souvient, cependant.

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    M. Li ! Notre chauffeur était toujours calme et confiant, ce qui est un exploit dans les rues très animées du pays des vélos. Il nous a raconté qu'il avait été affecté arbitrairement à la conduite — aucun choix de carrière n'est offert à la plupart des Chinois — mais qu'il était heureux dans sa petite Shanghaï, sans se plaindre. J'ai été particulièrement impressionné par son habileté la nuit, lorsque des vélos aux allures d'animaux menaçants,  s'engouffraient soudainement dans les rues très sombres, à droite ou à gauche, à travers le brouillard de Pékin, glissant sur nos pare-chocs comme des fantômes à deux roues.

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    Des vélos et des bâtiments—la construction est en cours partout. Nous nous demandions pourquoi il y avait tant d'immeubles d'habitation apparemment vides alors que la ville débordait de nouveaux édifices, nous avons demandé à Mme Xie de nous expliquer. Elle a ri et nous a dit : "Ce sont des appartements réservés aux personnes âgées, pour que leurs petits-enfants aient un jour un endroit où vivre. Maintenant, ils vont rester vides pendant quelques années".

    Nous n'avons pas vu l'intérieur d'une seule habitation chinoise, ce que nous ne pouvons pas expliquer. Peut-être ont-ils estimé que leurs quartiers étaient trop modestes pour les montrer aux étrangers, ou se sont-ils accrochés à la dernière parcelle d'intimité dont ils disposaient. Peut-être. 

     

     

    SAMEDI 24 SEPTEMBRE

    MISE EN SCENE

    Une fois de plus, lecture de la pièce  ligne par ligne. Je déteste les lectures... Je ne les fais jamais, mais c'est la seule façon de régler ce problème. Notre texte chinois explore encore des points que Wook a déjà clarifiés. Nous devons les retirer. Nous pouvons le faire. 

    Quand je suis rentré à l'hôtel, il y avait une lettre de Mike Dormer de Thames TV, annonçant que son patron avait finalement décidé de se retirer du projet de télévision. ⌊Il avait été contacté par une société britannique pour réaliser un documentaire sur notre production en Chine. Ils étaient très enthousiastes à l'idée, mais l'idée est finalement tombée à l'eau. Cela arrive tout le temps. Au cinéma, il y a toujours trois ou quatre raisons de ne pas faire un projet, et rarement plus d'une pour le faire. Dire "non" est toujours plus sûr... et moins cher. Je n'ai pas été surpris, vraiment, ni terriblement déçu. Dans ce métier, on apprend à faire face au rejet, Dieu sait. En outre, quand je rentre chez moi, je peux consacrer toute mon énergie dans ce domaine à un petit livre sur le Caine en Chine. Et me voilà, quelques mois plus tard, à faire le livre. En attendant, je dois mettre ce satané bateau à l'eau. 

     

    A SUIVRE...

    Traduit avec www.DeepL.com/Translator (version gratuite)

  • BILLET DE MICHAEL MUNN

    Bonjour France,

    yes, that's perfectly okay. Here's an anecdote for you to publish.

     

    I was working at my local theatre where I was publicity and marketing manager, and developing events and plays. I took the opportunity to put on my own production of A&C. I needed to cut down the roles and shorten the play to about two hours. At the time, late in 1999, Charlton and Lydia Heston were in London performing Love Letters, so I thought I'd see what help I might get from Charlton Heston, and wrote to him. He called me by phone at the theatre where I worked and asked how he could help, so I told him what I was trying to achieve. He immediatrly came up with suggestions on combining characters and on bridging scenes, and when I told him which sections I was thinking of trimming he agreed on some and advised against others but gave me better solutions. He phoned again with his ideas on how some of the characters should be played, and he emphasised the many contradictory characteristics of Cleopatra which I needed to try and get my lead actress to play. He felt it was the most difficult women's role in any Shakespeare play. Of course, I soaked up everything he said. I don't think any other actor knew the play as well as he, and that includes Laurence Olivier. A few weeks later my partner Jane and I went to see Love Letters and afterwards we met with Chuck and Lydia in their dressing room where I updated him on my progress. He was enormously interested and said that if he was in England at the time he would come and see it. Sadly he was unable to be in England when we performed the play, but it was very rewarding to have been able to discuss my production with him and to have received his invaluable help and inspiration. Stay well France in these difficult times.

    Michael Munn

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    (Affiche que j'ai colorisée)

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    (affiche originale propriété de Michael Munn)

     

    Bonjour France, oui, c'est tout à fait normal. Voici une anecdote que vous pouvez publier.

    Je travaillais dans mon théâtre local où j'étais responsable de la publicité et du marketing, et je développais des événements et des pièces de théâtre. J'en ai profité pour monter ma propre production d'A & C. J'ai dû réduire les rôles et raccourcir la pièce à environ deux heures. À l'époque, fin 1999, Charlton et Lydia Heston étaient à Londres pour jouer Love Letters, alors j'ai pensé à quelle aide je pourrais obtenir de Charlton Heston, et je lui ai écrit.

    Il m'a appelé au téléphone au théâtre où je travaillais et m'a demandé comment il pouvait m'aider, alors je lui ai dit ce que j'essayais de faire. Il m'a immédiatement fait des suggestions sur la combinaison des personnages et sur les scènes de transition, et quand je lui ai dit quelles sections je pensais couper, il a accepté certaines d'entre elles et m'a déconseillé d'autres, mais m'a donné de meilleures solutions.


    Il m'a rappelé ses idées sur la façon dont certains personnages devraient être joués, et il a souligné les nombreuses caractéristiques contradictoires de Cléopâtre que je devais essayer de faire jouer à mon actrice principale. Il a estimé que c'était le rôle féminin le plus difficile de toutes les pièces de Shakespeare. Bien sûr, j'ai retenu tout ce qu'il a dit. Je pense qu'aucun autre acteur ne connaissait la pièce aussi bien que lui, et cela inclut Laurence Olivier.


    Quelques semaines plus tard, ma partenaire Jane et moi sommes allés voir Love Letters et ensuite nous avons rencontré Chuck et Lydia dans leur loge où je l'ai mis au courant de mes progrès. Il était très intéressé et m'a dit que s'il était en Angleterre à ce moment-là, il viendrait le voir. Malheureusement, il n'a pas pu être en Angleterre lorsque nous avons joué la pièce, mais c'était très gratifiant de pouvoir discuter de ma production avec lui et de recevoir son aide et son inspiration inestimables.

     Prenez soin de vous France, en ces temps difficiles.

    Michael Munn.

  • LA DERNIERE LETTRE DE CHARLTON HESTON A MICHAEL MUNN

    Michael Munn a présenté sur son journal FACEBOOK, cette dernière lettre qu'il a reçue de Charlton Heston en 2004. Il m'a donné l'autorisation de la publier ici. Je le remercie sincèrement . Je publie également le petit échange de messages que nous avons eus à ce sujet. 

    Il est à noter que Charlton Heston avait annoncé au monde sa maladie, deux années avant cette lettre et je pense que c'est très émouvant de la lire. Michael la conserve très précieusement. 

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    MICHAEL MUNN : "The last letter I had from Charlton Heston. Much treasured."

    La dernière lettre que j'ai  de Charlton Heston. Très précieux.

     

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    MA TRADUCTION

    "J’ai été ravi d’avoir de vos nouvelles après si longtemps. Je suis d’autant plus heureux de savoir que votre production d’ANTOINE ET CLEOPATRE a connu un tel succès. Merci de me l’avoir dit. Je m’intéresse à ce que vous avez fait pour la production. C’est ce qui se passe depuis que Shakespeare a écrit cette pièce il y a si longtemps.


    Je suis touché que vous me donniez crédit de votre incursion dans le monde de Shakespeare. Avec votre intérêt pour la littérature, je pense que vous l’auriez découvert vous-même.


    Je vous souhaite bonne chance dans tout ce que vous faites.


    Cordialement,

    CHARLTON HESTON  "

     
    France Darnell Hi Michael ! What a beautiful precious document. Thank you for sharing it. I ask permission to publish on the blog. In advance, I thank you for it. Have a nice weekend.
     

    Bonjour Michael ! Quel beau document précieux. Merci de l'avoir partagé. Je vous demande la permission de publier sur le blog. D'avance, je vous en remercie. Bon week-end.

    France Darnell Thank you Michael. It will be done. Astonishing document, especially since on the date of this letter from Chuck, we know he was sick. Charlton Heston was a gentleman.
     
    Merci Michael. Cela sera fait. Document étonnant, surtout qu'à la date de cette lettre de Chuck, nous savons qu'il était malade. Charlton Heston était un gentleman.
     
    • Michael Munn France, his secretary told me that he never sent emails. He carried on corresponding in the old fashioned way until he was unable to do it.
       
      France, sa secrétaire m'a dit qu'il n'avait jamais envoyé de courrier électronique. Il a continué à correspondre à l'ancienne jusqu'à ce qu'il soit incapable de le faire.
  • MICHAEL MUNN : UNE BELLE CONCLUSION.....

    Michael Munn m'a envoyé ce billet que je considère comme la conclusion au livre "Charlton Heston : A BIOGRAPHY" qu'il avait écrit il y a 33 ans et dont Adrien mon petit-fils en a fait une traduction en français que vous avez pu lire.
    Cher Michael, je vous remercie de cela.

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    I'm very glad you liked the book. I can't remember much of what I wrote as it was 33 years ago.
    It is now just about twenty years since Jane and I went backstage to see Chuck and Lydia in their dressing room after a performance of Love Letters in July 1999. It seems like just a few years ago. What was so special about that meeting was that it was to talk as one actor/director to another in regard to Antony and Cleopatra. Of course, he was the Master and I the Student.
    That was the last time I saw him and I'll never forget it. I kept in touch with him and also with his secretary Carol who kept me updated on his failing health up to the end. It was a privilege to know him just a bit, but of course he was such a private man that I didn't really know him well.
    I met him on seven occasions. The first time was in 1976 to interview him (I had spoken to him on the phone prior to that). I was a little overwhelmed and very nervous at first but by our third meeting, which was on the set of The Awakening, he knew who I was, and I was more relaxed and joked that in Antony and Cleopatra he was not only on deck as Antony but also below deck rowing the ship as Ben-Hur because he had used footage of the sea battle from Ben-Hur. He laughed and said that as he had played Michelangelo he sculptured the Moses that inspired DeMille to cast him in Ten Commandments, to which I added that in The Agony and the Ecstasy he painted the backdrop to the Ben-Hur credit titles. It was nice to have those moments which were less about the interview and more about a couple of private jokes.
    A few years later in London I gave him a signed copy of my first book The Great Screen Epics which he had helped me with by checking on some details. I told him it was only fair that I signed it to him since had signed a copy of his published journals to me, and he seemed very pleased, although Fraser got his hands on the book first and was quite enthralled with it, so I never knew what Chuck thought of it. Those are some of my memories of Charlton Heston. He was my first screen hero, and always my favourite actor, and Ben-Hur remains my favourite film, so I think I was very lucky.
    I'm glad you were able to read my book about him at last. I wasn't a great writer back then, but I did write the book with the enthusiasm of a fan, which is perhaps why it has been enjoyed so much by other Heston fans.
    Vu par Michael Munn à 15:13 Michael MUNN - 3 Août 2019.
     
    Je suis très content que vous ayez aimé le livre. Je ne me souviens pas beaucoup de ce que j'ai écrit tel qu'il était il y a 33 ans.
    Cela fait maintenant à peu près vingt ans que Jane et moi sommes allés dans les coulisses pour voir Chuck et Lydia dans leur loge après une représentation de "Love Letters" en juillet 1999. Cela semble s'être passé il y a quelques années à peine. Ce qui était si spécial dans cette réunion, c’était de parler d’un acteur / réalisateur à un autre en ce qui concerne "Antony et Cléopâtre". Bien sûr, il était le maître et moi l'étudiant.
    C'était la dernière fois que je le voyais et je ne l'oublierai jamais. Je suis resté en contact avec lui et avec sa secrétaire, Carol, qui m'a tenu au courant de son état de santé défaillant jusqu'à la fin. Ce fut un privilège de le connaître un peu, mais il était bien sûr un homme si privé que je ne le connaissais pas vraiment bien.
    Je l'ai rencontré à sept reprises. La première fois, c'était en 1976 pour l'interviewer (je lui avais parlé au téléphone auparavant). J'étais un peu débordé et très nerveux au début, mais lors de notre troisième réunion, qui avait lieu sur le plateau de "The Awakening", il savait qui j'étais et j'étais plus détendu. J'ai plaisanté en disant que dans " Antony et Cléopâtre", il n'était pas seulement Antony sur le pont mais aussi sous le pont ramant sur le navire sous le nom de Ben-Hur parce qu'il avait utilisé des images de la bataille navale de Ben-Hur. Il a ri et a dit que, jouant Michel-Ange, il avait sculpté Moïse qui avait inspiré ainsi DeMille pour le rôle dans Les Dix Commandements, auquel j’ai ajouté que dans "Agony and the Extasy", il avait peint les lettres du titre  Ben-Hur. C’était bien d’avoir eu ces moments qui étaient moins liés à l’interview et plus à quelques blagues privées.
    Quelques années plus tard, à Londres, je lui ai remis une copie signée de mon premier livre, "The Great Screen Epics", sur laquelle il m'a aidé en vérifiant certains détails. Je lui ai dit que ce n'était juste que je le lui avais signé, car il m'avait signé une copie de ses journaux publiés. Il a semblé très heureux, bien que Fraser ait mis la main sur le livre en premier et qu'il en ait été assez fasciné. je n'ai pas su ce que Chuck en pensait. Ce sont quelques-uns de mes souvenirs de Charlton Heston. Il a été mon premier héros de cinéma et toujours mon acteur préféré, et Ben-Hur reste mon film préféré, alors je pense avoir été très chanceux.
    Je suis heureux que vous ayez enfin pu lire mon livre sur lui. À l'époque, je n'étais pas un grand écrivain, mais j'ai écrit le livre avec l'enthousiasme d'un fan, ce qui explique peut-être pourquoi les autres fans de Heston l'ont tellement aimé.