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Hector Meana : artiste peintre

  • LETTRE OUVERTE A TOUS LES HESTONIENS (Hector Meana) version française

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    Nous commémorons un autre anniversaire de la mort de Charlton Heston et, pour me souvenir de lui comme il le mérite, j’ai pensé à cette lettre ouverte pour vous faire part des raisons de l’admiration et de l’amour que je ressens depuis que je suis enfant pour cet acteur singulier.

    Je me souviens d’une anecdote remarquable dans ma mémoire, celle de mon enfance à 9 ans : après avoir passé la nuit dans un secteur désolé de mon quartier où je jouais avec mes amis pendant des heures, en me rendant compte de cela, je rassemblais mon courage et je me disais  que si je tenais fermement d'une main la boucle de la ceinture et de l'autre main je me soutenais fermement, je m'appuyais sur ma partie arrière droite comme Charlton Heston l'a toujours fait, je me suis vêtu du courage infaillible de cette protection et je suis rentré chez moi en toute sécurité en marchant à un rythme soutenu, parlant à haute voix presque comme dans la présentation d'un de ses films à la télévision : Charlton Heston.

     

    Même quand j'étais enfant, à douze ans, un de mes jeux préférés (qui inquiètait mes parents quand ils le remarquaient, à cause du risque d'incendie) était de répéter encore et encore la grande scène de l'acte 1 de Hamlet de William Shakespeare qui se déroule sur l'esplanade du château d'Elseneur lors de la veille à laquelle participe Hamlet, dans l'espoir de voir le fantôme dont ils lui ont parlé ; la terrasse de la maison de mon père était parfaite pour cela : sombre et moisie comme un château du moyen âge ; accompagné d'une lourde épée médiévale faite par moi avec du fer, du ruban isolant et du fil métallique épais, je suivais un fantôme en essayant de m'éclairer avec une torche de chiffon et de goudron autour d'un bâton qui enflammait ici et là, suivant le spectre !

    Le noble fantôme du roi danois était très réel dans mon imagination ... et il ne pouvait s'agir que de Charlton Heston.

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    En cet anniversaire de sa mort, il me semble beau et juste d'approfondir les qualités particulières qui le rendent unique dans mon cœur, et c'est ce que je veux partager avec vous.

    Charlton Heston ressemble beaucoup plus à un acteur antique qu’à un acteur contemporain, il semble véhiculer plus une idée qu’un argument particulier, une idée que seul un héros peut soutenir, au-delà des circonstances spécifiques d’un personnage ; en fait, ses personnages "personnalisés" sont toujours énormes, confrontés à des tâches surhumaines pour lesquelles un personnage réaliste, rebelle et très individuel ne servirait pas selon moi ; si bien que pour interpréter des protagonistes appropriés pour le " style bronze ", comme je l'ai déjà lu, ou pour des " histoires plus grandes que la vie elle-même ", nous n'avons pas besoin de l'individualité, mais d'un personnage héroïque qui cesse d'être l'individu. Rodrigo Diaz de Vivar pour devenir le héros, l'idée du Cid.

    Ce destin est si fort pour Charlton Heston et à tel point que je sens qu'il est né pour ça, que ni le sceptique Dr. Robert Neville ni le stoïque Sir Chrysagon de la Cruz ne pourraient lui échapper ; " Virtud actoral " exceptionnelle, cependant, il est rarement apprécié par un public actuel, intellectuel et snob qui le dévalorise en répétant des idées légères qui ne sont même pas les leurs.

     Je suis un artiste, beaucoup d’entre vous me connaissent et savent que pour admirer un art, je n’ai pas besoin de critique pour me l'expliquer, parce que j’ai trop d’intuition pour le reconnaître ; reconnaître le message approprié à mon intuition ; en ce sens, je pense que notre époque est plus apte à recevoir des messages d’ingéniosité et non de valeur ; un monde dans lequel les vrais Héros n’ont pas leur place parce que les ingénieux sont  sans valeur, mais ils ont  réussi à la fin, ils sont perçus comme des Héros, pour leur ingéniosité et surtout, pour leur succès fulgurant qui éblouit et qui, en fin de compte, est le but unique identifiable.

    Si le message est sanglant, sceptique, sans autre valeur que le succès matériel… bref, réel, il est bien reçu.

    Nous sommes émus par différentes choses et idées selon notre caractère ; l’épique dans n’importe quelle de ses expressions, est l’une de celles qui me touchent le plus, peut-être parce qu’en elle l’homme affronte l’indicible, l’impensable, l’invincible, l’impossible... soutenu à son tour par une foi invincible et par des valeurs inébranlables, alors il  cesse d’être un seul homme pour devenir un héros.

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    " Il n'y a en Espagne qu'un seul homme capable d'humilier un roi et de donner à boire à un lépreux " ; Quand j'écoute ou lis ceci, je ressens clairement la raison de mon admiration pour Charlton Heston : grâce à son travail, j'ai découvert que j'aimais une idée ; aussi bien du Cid (1961) comme le précédent : 

    _ " Voulez-vous me donner votre prisonnier ou devrais-je le prendre? "

    _ " Le prendre ? ... nous sommes treize et vous êtes seul. "

    _ " Ce que vous faites est contre la loi de Dieu et, même si vous étiez treize fois treize, je ne serais pas seul. "

    Treize fois treize, l'empire égyptien, l'empire romain, une organisation diabolique qui gouverne un avenir terrible ..., je crois que Don Quichotte ou Cyrano de Bergerac l'aiment aussi, parce qu'en aimant les idées que ces Héros ont aimées, il a pu interpréter de tels personnages.

    Un tel héros n'a pas besoin d'avoir une personnalité individuelle attrayante, car sa personnalité est devenue plus ou moins un canal par lequel, de plus en plus clairement, il sent la certitude de ce qu'il doit faire. dans son cœur bat l'idée de justice, de liberté, d'équité, de miséricorde ... et de paix ; et c'est là qu'il est seul et incompris, c'est là qu'il est un héros.

    _ " Moïse, dis-moi que tu ne mettras pas les esclaves contre moi, Moïse dis-le moi simplement et je te croirai ... dis-moi que tu n'es pas le libérateur que les esclaves attendent ..."

    _ "Je ne suis pas le libérateur que tu crains ; pour libérer les esclaves il faudrait un dieu ... mais ... si je pouvais les libérer ... je le ferais …"

    L'acteur incarne une idée une fois de plus ; une idée de justice, de paix et d'égalité entre les hommes ...; idée face à l’impossible qui renaît dans nos cœurs avec enthousiasme et nous sommes tous en quelque sorte Moïse.

    Même si ses interprétations étaient plus réalistes et ne semblaient pas aussi idéales que dans The War Lord (1965), le personnage finit par arriver à une idée; une idée encore une fois ... et je cite Rostand :

    "... Je sais que je ne peux pas gagner ce combat ... mais c'est plus beau même si c'est en vain ...." (Cyrano de Bergerac_ E. Rostand.)

    Ces situations gigantesques que pose l’épopée, exigent un mode d’expression unique, un moyen aussi puissant et fort que celui auquel il est confronté...un mode physique, intensément corporel et, à travers lui, l’acteur nous exprime et nous plonge dans l’énorme ennemi qu’il affronte, avec le poids qu'implique la tâche d’unir l’Espagne avec les Maures et les Chrétiens... libérer les esclaves hébreux...,peindre une chapelle à 70 pieds de haut et avec le plafond voûté sans même une idée préalable encore... ; des situations, des arguments dans lesquels le mode physique devient nécessaire, voire plus : essentiel ; quant au mode facial, il doit avoir la stoïcité de soutenir un tel poids.

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    Le mode physique expressif est clair...

    «.. Prince de Ur... Prince de Memphis...général des généraux...premier ami du Pharaon.. adoré du Dieu Nil...tout boueux...; puisque ton nouveau passe-temps est de jouer à l’esclave hébreu...pourquoi ne t’agenouilles-tu pas devant la princesse royale ?

    - Je crains que la boue n’ait durci mes genoux....

    - Je vais devoir appeler les gardes ?

    - Tu crois qu’ils les plient ? »

    Dans toute cette scène, Charlton Heston exprime la ferme détermination de ne pas abandonner, caractéristique du héros, même s'il perd l'amour, comme cela se produit également dans El Cid (1961).

    Ces sacrifices, ces poids insoutenables pour tout homme, s’expriment à travers la lourdeur, tout devient plus sérieux et plus lourd ... le poids du coup de l'épée portée à deux mains  dans El Cid (1961) à la fin du combat singulier de Calahorra, la bouteille de Whisky dans Arrowhead (1953) en visitant la dame qu'il aime et qu'il a perdue, aussi pour soutenir ses idées,  la façon obstinée et soutenue de conduire le cheval malgré la même fatalité dans The War Lord (1965) .... ; le mode physique est extrêmement expressif ; la manière de se tenir, la gravité des objets et l'alliance presque secrète qu'il semble avoir avec eux et qui semblent révéler leur destin .....; Je ne me souviens pas d'une flèche plus lourde que celle de la bataille finale d'El Cid (1961) ; le mouvement extraordinaire avec le cheval...ressemble à une danse...ce que l’acteur et l’animal réalisent est d’une beauté frappante...tombe la flèche et commence la danse...encore et beau moment de manière physique, comme l’ordre d’attaque à Valence, à l’avant-dernière bataille d’El Cid (1961) avec un sublime mouvement de cheval, dégainage de l’épée, serment de motivation « pour Dieu, pour l’Espagne et pour Alphonse !» et une légère inclinaison de la tête pour indiquer la décision inébranlable typique du héros ...; pour tout cela ... et ils savent très bien que je pourrais continuer, c’est pour moi merveilleux et incomparable, unique, inégalé dans cette expression qu'il transmet de  si belle manière ... si serein même, et c’est là qu'apparaît  l’un des profils de ce héros que Charlton Heston exprime de cette façon unique : la compassion, la miséricorde ...

    _ " Le triomphe complet de Judah ... Il a gagné la course ... l'ennemi est détruit ..."

    _ "Je ne vois pas d'ennemi …" , rappelez-vous Ben Hur (1959) ...,  ou :

    " Parmi mon peuple, nous avons un nom pour nommer le guerrier qui a la vision d'être juste et le courage d'avoir pitié de nous, nous appelons un tel homme El Cid ..... "

    Un tel poids dont je parle ne peut être supporté que par le corps archétypal du héros avec l’aplomb, presque doux parfois de celui qui a eu le courage d’avoir la miséricorde et d’être juste.

    « Je ne sais pas quelle est ma voie, mais mes pieds sont sur la voie que je dois suivre » tandis que  Moïse réconforte sa mère égyptienne angoissée Bitia dans les dix commandements ; la décision sans comprendre...la foi, pour laquelle il faut avoir un courage extraordinaire.

    _ " Presque au moment de la mort, je l'ai entendu dire : « Père, pardonne-leur parce qu'ils ne savent pas ce qu'ils font .."

    _ " Même à ce moment ...?"

    _ " Même à ce moment ..."

    _ "... et j'ai senti que sa voix arrachait l'épée de ma main ..."

    scène finale de Ben Hur (1959); la paix et l'amour aussi réclament leur héros et c'est ce qui complète l'idée. Ben Hur commence à se battre pour la justice, souvenez-vous de la discussion avec Messala, puis de la vengeance ... mais l’idée dans ce héros, et cela fait partie de la beauté et de la profondeur de ce film, c’est qu’il s’achève avec la miséricorde; beau et même plus lourd est le fardeau, car il est plus profond.

    Les scripts sont classiques dans ces œuvres colossales, où ils sonnent clairs et avec une finition directe, et ils semblent même écrits pour lui, pour sa spécialité épique et parfaitement armés pour des œuvres classiques où le message doit avoir un écho d’éternité exprimé uniquement par un acteur singulier, inégalable, brillant et pourtant incompris et même dévalorisé par l'ignorance sans doute ; l’Unique qui a pu exprimer incomparablement avec son corps l’idée de l’archétype du héros et le poids énorme de sa tâche si intensément que cette idée sera associée pour l’éternité au nom de Charlton Heston.

     

    Hector Meana

    Avril  2019

    TRADUIT PAR FRANCE DARNELL

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  • CARTA ABIERTA A TODOS LOS HESTONIANOS (Hector Meana)

     
    Se cumple un aniversario mas de la muerte de Charlton Heston y para recordarlo como merece, pense en esta carta abierta para compartir con ustedes los motivos de la admiracion y el amor que siento desde niño por este singularisimo actor.
     
    Recuerdo una anecdota destacada en mi memoria, en mi niñez de 9 años: habiendose hecho de noche en un sector desolado de mi barrio donde jugaba horas con mis amigos, al darme cuenta de esto, juntaba coraje y confiaba plenamente en que si con una mano sostenia fuertemente la hebilla del cinturon y con la otra me apoyaba firme y como descansando en la parte trasera derecha del mismo, tal como hacia siempre Charlton Heston, me revestia del coraje infalible de esta proteccion y volvia a casa a salvo caminando a paso firme y repitiendo en voz alta casi como en la presentación de una de sus peliculas por la tele: Charlton Heston.
     
     
    Aun niño, a mis doce años, uno de mis juegos predilectos (que preocupaba a mis padres cuando lo notaban, por el riesgo del fuego) era repetir una y otra vez la genial IV escena del acto I de Hamlet de William Shakespeare que tiene lugar en la explanada del castillo de Elsinore durante la guardia en que Hamlet participa, esperando ver el fantasma del que le hablaron; la terraza de la casa de mi padre era perfecta para ese fin: oscura y mohosa como un castillo de la edad media; acompañado de una pesada espada medieval fabricada por mi con hierro, cinta de aislar y alambre grueso, seguia a un fantasma intentando iluminarme con una antorcha de trapo y brea alrededor de un palo que encendida agitaba de aqui para alla siguiendo al espectro!


    El noble fantasma del rey danes era muy real en mi imaginacion... y solo podia ser Charlton Heston.

    En este aniversario de su muerte, me parece hermoso y justo profundizar en las cualidades singulares que en mi corazon lo hacen unico, y es lo que quiero compartir con ustedes.
     
     
    En mucho Charlton Heston se parece mas a un actor antiguo que uno contemporaneo, parece transmitir mas una idea que un argumento en particular, una idea que solo un heroe puede sostener, mas alla de las circunstancias especificas de un personaje; de hecho sus personajes “ a medida” siempre son descomunales,enfrentados a tareas sobrehumanas para las cuales un personaje realista, rebelde y muy individual creo que no serviria; de modo que interpretar protagonistas aptos para “el estilo de bronce” como alguna vez lei, o para “historias mas grandes que la vida misma”, no necesitamos individualidad, sino un caracter tan heroico que deje justamente de ser el individuo Rodrigo Diaz de Vivar para pasar a ser el heroe, la idea El Cid.
     
    Este destino es tan fuerte en Charlton Heston y tanto que siento que nacio para ello, que ni el esceptico Dr Robert Neville o el estoico Sir Chrysagon de la Crux pudieron escapar a de el; “virtud actoral” escepcional que sin embargo raramente es apreciada por un publico actual hiper intelectual y snob que lo desvaloriza repitiendo ideas ligeras que ni siquiera les son propias.
     
    Soy artista, muchos de ustedes me conocen y saben que para admirar el arte no necesito critica que me lo explique porque me sobra corazon para reconocerlo; reconocer el mensaje apropiado a mi corazon; en ese sentido, creo que nuestra epoca esta mas capacitada para recibir mensajes de ingenio y no de valores; mundo en el cual los verdaderos heroes no caben porque los ingeniosos sin valores, pero exitosos al fin, son vistos como heroes, por su ingenio y sobretodo por su exito que deslumbra y que en definitiva es la meta unica reconocible.
     
    Si el mensaje es cruento, esceptico, sin valores mas que el exito material...en definitiva real, entonces es bien recibido.
     
     
    Nos emocionan distintas cosas e ideas segun nuestro caracter; la epica en cualquiera de sus expresiones, es una de las que me emocionan mas, sera quiza porque en ella el hombre enfrenta lo inenfrentable, lo impensable, lo invencible, lo imposible....sostenido a su vez por una fe invencible y por valores inclaudicables; asi deja de ser solo un hombre individual para convertirse en heroe.
    “Solo hay un hombre en España capaz de humillar a un rey y dar de beber a un leproso”; cuando escucho o leo esto siento claramente la razon de mi admiracion por Charlton Heston: a traves de su obra descubri que amaba una idea; tambien de El Cid (1961) como el anterior,
     
    _“Me entregareis a vuestro prisionero o debere tomarlo?”
     
    _”Tomarlo?...nosotros somos trece y tu estas solo.”
     
    _”Lo que ustedes hacen es contra la ley de Dios y aunque fuerais trece veces trece, yo no estoy solo.”
     
    Trece veces trece, el imperio egipcio, el imperio romano, un diabolico stablishment que gobierna un futuro terrible..., creo que Don Quijote o Cyrano de Bergerac lo amarian tambien, porque solo amando las ideas que amaron semejantes heroes, es que pudo interpretar tales personajes.
    Tal heroe no necesita tener una atractiva personalidad individual, porque su personalidad se ha vuelto un canal en mayor o menor medida, a traves del cual y cada vez mas claro, siente la certeza de lo que debe hacer; en su corazon late la idea de la justicia,de la libertad, la ecuanimidad, la misericordia..y la paz; y es ahi donde esta solo e incomprendido, es ahi donde es heroe.
    _“Moises, dime que no pondras a los esclavos en mi contra, solo dilo Moises y te creere..dime que no eres el libertador que los esclavos esperan...”
     
    _”No soy el libertador que temes; para liberar a los esclavos haria falta un Dios....pero...si yo pudiera liberarlos...lo haria..”

    El actor encarna una idea una vez mas; una idea de justicia, la paz y la igualdad entre los hombres...; idea enfrentada a lo imposible que renace en nuestros corazones con entusiasmo, y asi de algun modo, todos somos Moises.
     
    Aun cuando sus interpretaciones fueran mas realistas y no parecieran tan ideales como en The War Lord (1965), el personaje termina volviendose al fin una idea; una idea una vez mas...y cito a Rostand: “...se que no puedo ganar esta pelea...pero es mas bello aun cuando es en vano....” (Cyrano de Bergerac_ E. Rostand.)
     
    Estas gigantescas situaciones que plantea la epica, exigen un modo singular de expresion, un modo tan contundente y fuerte como lo enfrentado...un modo fisico, intensamente corporal y, a traves de el, el actor nos expresa y nos adentra en el enorme enemigo que enfrenta, con el peso que conlleva la tarea de unir a España con moros y cristianos.., liberar a los esclavos hebreos...,pintar una capilla a 70 pies de altura y con el cielorraso abovedado sin una idea previa aun....; situaciones, argumentos en los que el modo fisico se hace necesario,mas aun: escencial; en cuanto al modo facial, debera tener la estoicidad de sostener semejante peso.
     
    El modo fisico fuertemente expresivo es claro...
     
    _”...principe de On..principe de Memphis...general de generales...primer amigo del Faraon..adorado del Dios Nilo...todo enlodado...; ya que tu nuevo pasatiempos es el jugar al esclavo hebreo...porque no te arrodillas frente a la princesa real?”
     
    _”Temo que el lodo ha endurecido mis rodillas....”
     
    _”Debere llamar a la guardia entonces?”
     
    _”Crees que ellos las doblarian?”
     
    En toda esta escena Charlton Heston expresa la firme determinacion de no claudicar, tipica del heroe, aun si pierde el amor como tambien sucede en El Cid (1961).
     
    Estos sacrificios, estos pesos insostenibles para cualquier hombre, se expresan a traves de la pesadez , todo adquiere mas gravedad y es mas pesado...el peso del mandoble en El Cid (1961) al final del combate singular por Calahorra, la botella de whisky en Arrowhead (1953) mientras visita a la dama que ama y que a perdido, tambien por sostener sus ideas, el obstinado y sostenido modo de conducir el caballo a pesar de la fatalidad misma en The War Lord (1965)....; el modo fisico es contundentemente expresivo; el modo de pararse, la gravedad de los objetos y la alianza casi secreta que parece tener con ellos y que parecen revelarle el destino.....; no recuerdo una flecha mas pesada que la de la batalla final de El Cid (1961); el extraordinario movimiento con el caballo...parece una danza...que actor y animal realizan es de una belleza contundente...cae la flecha y empieza la danza...otra vez y hermosisimo momento de el modo fisico, como la orden de ataque en Valencia, en la ante ultima batalla de El Cid (1961) con sublime movimiento de caballo, desenvaine de la espada, juramento de motivacion “por Dios, por España y por Alfonso!” y una leve inclinacion de cabeza para indicar la decision inclaudicable tipica del heroe....; por todo esto...y saben muy bien que podria seguir, es para mi maravilloso e incomparable, unico, inigualable en esta expresion que transmite de un modo tan bello....tan sereno incluso, y es aqui donde aparece uno de los perfiles de este heroe que Charlton Heston expresa de esta manera unica: la compasion, la misericordia...
     
    _“Triunfo completo Judah...la carrera ganada...el enemido destruido...”
     
    _”No veo un enemigo...” recuerdan Ben Hur (1959)...o
     
    “Entre mi gente, tenemos un nombre para denominar al guerrero que tiene la vision de ser justo y el coraje de tener misericordia, a semejante hombre lo llamamos El Cid.....”
     
    Semejante peso al que me refiero solo puede soportarlo el cuerpo arquetipico del heroe con el aplomo, casi dulce a veces de aquel que ha tenido el coraje de tener misericordia y el valor de ser justo.
     
    _“No se que poder configura mi camino, pero mis pies estan en la senda que debo seguir” mientras Moises consuela a su angustiada madre egipcia Bitia en Los diez mandamientos ; la decision sin comprender...la fe, para la que hay que tener un extraordinario coraje.
     
    _”Casi en el momento de morir lo oi decir : Padre perdonalos porque no saben lo que hacen..”
     
    _”Aun en ese momento...?”
     
    _”Aun en ese momento...”
     
    _”....y senti que su voz me quitaba la espada de la mano....”
     
    escena final de Ben Hur (1959); tambien la paz y el amor reclaman su heroe y esto es lo que completa la idea. Ben Hur comienza luchando por justicia, recuerden la discusion con Messala, despues por venganza...pero la idea en este heroe, y eso es parte de lo bello y profundo en esta pelicula, es que se completa con la misericordia; bellisimo y aun mas pesada la carga, porque es mas profunda.
     
    Los guiones son en modo clasico en estas obras colosales, donde suenan claros y con un remate directo e incluso parecen escritos para el ,para su especialidad epica y perfectamente armados para clasicas obras donde el mensaje debe tener eco de eterno expresado solo por un actor singularisimo, inigualable, brillante y sin embargo malentendido y hasta desvalorizado por ignorancia sin duda; el unico que pudo expresar incomparablemente con su cuerpo la idea del arquetipo del heroe y el peso enorme de su tarea tan intensamente que esta idea estara asociada por la eternidad con el nombre Charlton Heston.


    Hector Meana Abril de 2019
     
     

  • HECTOR MEANA et ses oeuvres.

    Je remercie Hector Meana qui, ce matin, a publié deux tableaux qu'il a réalisé pour commémorer le dixième anniversaire du décès de Charlton Heston. 

    Hector a deux films de prédilection qui l'inspirent pour réaliser ses oeuvres : < The War Lord > et < The Agony and the Ecstasy >.

     

    Estampa conmemorativa Charlton Heston John Charles Carter (Evanston, Illinois; 4 de octubre de 1923 - Beverly Hills; 5 de abril de 2008)

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