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Maria Russo-Dixon : les billets - Page 7

  • MARIA RESUME LE FILM " RUA ALGUEM 5555 " - Billet N° 9

    "Ho visto di nuovo "Rua Alguem 5555" e per chi ha difficoltà a seguire il film nella versione originale in inglese, come appare su You Tube, cerco di narrare la trama con la massima fedeltà possibile. Una breve nota. Il film è stato prodotto dal Governo Italiano, dal Governo Brasiliano e dal Governo Ungherese. E' stato girato in Brasile (Manaus) Italia (Torino) e Polonia. Tranne Murray Abrahams non ci sono altri attori anglofoni. tranne Charlton Heston che dà una grande ed ultima prova artistica, in un inglese dal forte accento tedesco. Rua Alguem 5555 Herman Mengele riceve una lettera da suo padre che lo invita a visitarlo in Brasile. Gli raccomanda la massima discrezione, viaggiando con passaporto falso, creandosi un alibi per i giorni lontano dalla Germania e spargendo false notizie. Il giovane chiede consiglio alle autorità tedesche e gli vengono consegnati documenti con una falsa identità. In un flashback vediamo l'infanzia di Herman. Per la famiglia il padre è un soldato disperso in Russia. Ma il bambino non comprende il motivo dell'ostilità degli insegnanti, che non osano pronunciare il suo nome, e dei compagni di scuola, mentre uno zio emigrato in Argentina mantiene con lui contatti epistolari e affettivi. Al suo quindicesimo compleanno la madre, attraverso un membro della famiglia, gli comunica la verità. Ormai adulto quindi Herman decide di conoscere suo padre e di ottenere da lui l'ammissione dei suoi misfatti. Siamo nel 1976 e Herman parte per Rio de Janeiro, amici fidati del padre lo portano in una favela nei sobborghi di Manaus. Un rapido salto in avanti e ritroviamo Herman 8 anni dopo il primo viaggio che assiste alla esumazione delle ossa di un supposto Mengele morto annegato nel 1980. Una folla di sopravvissuti e discendenti delle vittime dell'Olocausto lo attende davanti all'albergo definendolo assassino e figlio di assassino e dimostrando di non credere alla morte di Joseph Mengele. Lo attende anche un legale rappresentante degli ebrei sopravvissuti che dovrà, in caso di morte certa dell'assassino, chiedere risarcimenti alla nazione tedesca. Ritorniamo al 1976 e assistiamo al primo incontro tra padre e figlio. Herman non riesce a trovare in sé affetto per quel vecchio malato e autoritario e nei giorni che trascorrono insieme cercherà più volte di far ammettere al vecchio Joseph la gravità delle sue colpe. Deve decidersi se tradire o proteggere un padre ritrovato ma non amato. Da parte sua il dottor Mengele crede di poter stabilire con il figlio rapporti affettivi e gli propone di trasferirsi per sempre in Brasile nella casa che sta facendo costruire. Difronte all'insensibilità paterna Herman sembra propendere per il tradimento. Si reca a Manaus con l'intento di denunciare Joseph Mengele alla polizia brasiliana. Qui incontra un suo vecchio compagno di scuola e le certezze sembrano vacillare. L'amico, venuto a conoscenza dell'indirizzo di Mengele, lo fotografa mentre il giovane Herman smaltisce un attacco di febbre a Manaus. Guarito, decide di ritornare a Rua Alguem e parte con il padre per un viaggio nella foresta amazonica. Il dottor Mengele approfitta di questo momento di confidenza per convincerlo che il principio della sopravvivenza del più forte sia alla base dell'Olocausto. Herman perde ogni controllo e abbandona il padre per far ritorno in Germania. Avanziamo negli anni, poiché la vicenda è il risultato della confessione di Herman all'avvocato rappresentante degli israeliti. Herman è quasi sicuro che i resti dissepolti siano proprio quelli di suo padre. L'Avvocato espone alcune coincidenze che farebbero dubitare di ciò. Con una telefonata, però, l'Istituto di Medicina legale di Rio non da una sentenza definitiva, ma ammette che ci sono alcune probabilità che i resti siano quelli del dottor Mengele. Niente è certo se non che Herman abiura infine il padre e cambia definitivamente la sua identità. Ma può il Male Assoluto sparire dalla coscienza degli uomini? Ora una domanda . Perché Fraser e Holly Heston non hanno mai parlato di questo film?"

     

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    "J'ai de nouveau vu "Rua Alguem 5555" et pour ceux qui ont des difficultés à suivre le film dans la version originale en anglais, comme il apparaît sur You Tube, je tâche de raconter la trame avec la meilleure fidélité possible. Une note brève.

    Le film a été produit par le gouvernement italien, par le gouvernement brésilien et le Gouvernement hongrois. Il a été tourné au Brésil (Manaus) Italie (Turin) et en Pologne.

    Excepté Murray Abrahams,  il n'y a pas d'autres acteurs anglophones, sauf Charlton Heston qui donne une grande et dernière preuve artistique, dans un anglais avec un fort accent allemand.

    Herman Mengele reçoit une lettre de son père, qui l'a invité à lui rendre visite au Brésil, Rua Alguem 5555.

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    Il lui recommande le maximum de discrétion, en voyageant avec un faux passeport, en créant un alibi pour les jours loin de l'Allemagne et en répandant de fausses nouvelles. Le jeune homme demande conseil aux autorités allemandes qui lui remettent des documents  avec une fausse identité. Dans un flash-back nous voyons l'enfance de Herman. Pour la famille, le père est un soldat disparu en Russie. Mais l'enfant ne comprend pas le motif de l'hostilité des professeurs qui n'osent pas prononcer son nom, et des camarades d'école, pendant qu'un oncle émigré en Argentine maintient avec lui un contact épistolaire et affectif. A son quinzième anniversaire sa mère lui dit la vérité par l'intermédiaire d'un membre de la famille.

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    Maintenant Herman devenu adulte décide de rencontrer son père et d'obtenir de lui l'aveu de ses méfaits. Nous sommes en 1976 et Herman part pour  Rio de Janeiro, où des amis proches de son père l'emmènent  dans un bidonville à la périphérie de Manaus.

    Un saut rapide en avant et nous retrouvons Herman 8 ans après le premier voyage qui assiste  à l'exhumation des os d'un supposé Mengele mort noyé en 1980. Une foule de survivants et descendants des victimes de l'holocauste  l'attend devant l'hôtel en le traitant d'assassin et fils d'assassin et en criant de ne pas croire à la mort de Joseph Mengele.

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    Un représentant juridique des juifs survivants l'attend aussi  parce qu'il devra, en cas de mort certaine de l'assassin, demander des indemnisations à la nation allemande. Nous revenons en 1976 et nous assistons à la première rencontre entre père et fils.

    Herman ne peut pas éprouver d'affection pour ce vieillard malade, autoritaire et durant les jours qu'ils passent ensemble, il  va essayer plusieurs fois de faire admettre au vieux Joseph la gravité de ses fautes. Il doit décider de trahir ou de protéger lui-même ce père qu'il n'aime pas. Pour sa part, le Dr Mengele croit qu'il peut établir des relations affectives avec son fils et lui a demandé de venir s'installer au Brésil dans la maison qu'il construit.

    Devant l'insensibilité paternelle,  Herman semble pencher pour la trahison. Il se rend à Manaus avec le but de dénoncer Joseph Mengele à la police brésilienne. Il rencontre un vieil ami d'école et ses certitudes semblent vaciller . L'ami, qui est venu pour savoir ce que devient Mengele, le photographie pendant que le jeune Herman est pris d'un accès de fièvre à Manaus.

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    Guéri, il a décidé de revenir à Rua Alguem et part avec son père pour un voyage dans la forêt amazonienne. Le Dr. Mengele profite de ce moment de confiance pour le convaincre que le principe de la survie du plus fort est la base de l'Holocauste. Herman perd tout contrôle et abandonne son père pour retourner en Allemagne.

    Nous avançons dans le temps, car l'histoire est le résultat de la confession d'Herman à l'avocat représentant les Israélites.

    Herman est presque certain que les restes exhumés sont précisément ceux de son père. L'avocat expose quelques coïncidences qui en feraient douter. Cependant,  avec un appel téléphonique, l'Institut de médecine légale de Rio ne prend pas de décision finale, mais il admet qu'il y a des chances que les restes soient ceux du Dr Mengele.

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    Rien n'est certain, sauf que Herman abjure enfin son père et change définitivement d'identité. Mais est-ce que le Mal absolu peut disparaître de la conscience des hommes ?

     

    Maintenant, une question. Pourquoi Fraser et Holly Heston n'ont jamais

    parlé de ce film? "

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  • LA CHANCE OU LE DESTIN : " SERENDIPITY " - Billet N° 8

    Aujourd'hui,  j'ai traduit le huitième billet de Maria. Une explication intéressante sur un mot utilisé par Charlton Heston :  " SERENDIPITY " qui signifie " Chance ou Destin ".

    De même, Maria nous offre une réflexion sur le dernier film tourné par Chuck " MY FATHER " et je dois dire, bien que possédant ce film, je n'en connais pas les dialogues puisqu'il n'existe pas de version française. La version que je possède est Tchèque. Ce que nous dit Maria apporte un éclairage qui mérite toute notre attention car nous pouvons, sans risque de nous tromper, rendre un hommage à Chuck pour son courage et sa force de caractère afin de  mener jusqu'au bout et, malgré la maladie, son dernier film qui est en quelque sorte son testament pour nous tous et ceux qui le découvriront si tant est qu'un jour, ce film soit enfin distribué dans le monde et dans toutes les langues.

    Merci Maria pour tout cela.

    NB : Actuellement, le film est introuvable sur tous les sites marchands et même EBay.

    Mais vous pouvez le visionner sur le blog que je consacre aux films de Chuck.

     

    http://eternelcharltonheston.blogspirit.com/archive/2015/10/06/my-father-rua-alguem-5555-2002-3070868.html

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    Il caso o il destino. O, come diceva Chuck, "SERENDIPITY". E' stato il caso o il destino a far sì che mentre stavo riflettendo su un mio commento a proposito dell'ultimo film di Charlton Heston, quel film perduto o innominabile "Rua Alguem 5555" in inglese appunto "My Father" ho trovato l'orazione funebre di Fraser per suo padre. Brava France, bravissima. Ancora una volta dimostri tutto il coraggio di vivere che ti distingue. Come distingueva il Nostro. 
    Ho riascoltato l'intervista rilasciata dal regista italiano che lo ha diretto in quel film. Aveva spedito il copione di "My Father" ad alcuni vecchi leoni di Hollywood ed anche a Chuck, pur essendo a conoscenza della pubblica dichiarazione sul male che ne stava erodendo la vita. Ma come dirà nella sua ultima intervista "What can't be cured, must be endured". E coraggiosamente accetta la proposta dello sconosciuto regista e parte per il Brasile, dove lavorerà per un ruolo veramente ingrato, quello dell'anziano dottor Joseph Mengele che cerca disperatamente di recuperare l'affetto di suo figlio. Lavorerà per tre mesi fuori dagli studi cinematografici, in una favela, priva di acqua corrente, con 40 gradi di temperatura e il 90% di umidità. E la consapevolezza di avere addosso un male incurabile. 
    Ma che sfida dare l'addio alle scene impersonando quello che si può considerare come l'emblema del Male Assoluto! Il torturatore di bambini. Il medico infame che crea il dolore e ne osserva il procedere verso l'annientamento dell'essere umano. E sapendo che non ci saranno prove d'appello. Quello è il suo ultimo contatto con il suo pubblico, quel pubblico che penava tanto a distaccare da sé. Non è certo il magico Prospero della "Tempesta" che i suoi spettatori vedranno sullo schermo. E' un vecchio aspro e sofferente. Solo e desolato. Che implora il figlio affinché mostri almeno un barlume di affetto o forse anche meno, di solidarietà umana. Ma sa che non lo avrà perché non ne è degno.
    Indimenticabile la scena muta del figlio che punta un' arma contro il padre, disteso sulla nuda terra, e poi rivolge la stessa arma contro se stesso. Senza avere il coraggio né di uccidere chi non ritiene sia degno di vivere, né di uccidersi se non vede per sé alcun motivo di continuare a vivere.
    Al di là di ogni abilità fisica o spirituale, accettare quel ruolo, in quel film dimostra un coraggio sovrumano. Offrire alla macchina da presa il corpo disfatto dal male, quel corpo che per tanti anni ha curato perché davvero diventasse lo strumento della sua arte. Ma in fondo quel corpo lo ha servito, come un efficace strumento dell'anima, proprio sino alla fine. E' un peccato davvero che "My father" presentato tra polemiche e lodi al Festival di Berlino nel 2006 non abbia avuto circolazione. Lo si può rintracciare a pezzi su You Tube, invito tutti a farlo anche se la sua visione non può che causare infinito dolore, più dell'infelice capitolo di Michael Moore, pensando che se Charlton Heston ha voluto concludere la sua vita e la sua carriera portando sullo schermo il Male Assoluto, forse temeva che noi e le generazioni dopo di noi ce ne dimenticassimo di Joseph Mengele.

     Un'altra strana eccezione. Ricordo nel 1962 una intervista in cui affermava che non avrebbe mai girato un film fuori degli USA o di un paese di lingua inglese e soprattutto con una troupe non americana. Lo aveva già dimostrato nel 1958 quando aveva rifiutato una proposta di Vittorio De Sica, all'epoca già vincitore di 2 Oscar, uno per "Sciuscià" e uno per "Ladri di biciclette" ( altri 2 sarebbero arrivati dopo per "Ieri, oggi e domani", 1963 e "Il Giardino dei Finzi-Contini, primi anni '70). A De Sica preferì in quella occasione un ruolo non di primo piano nel "Grande Paese" e la mano direttoriale di William Wyler. Di lì a pochi mesi sarebbe partito per Roma, per la grande avventura di Ben Hur.
     SERENDIPITY

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    La chance ou le destin. Ou, comme le dit Chuck : "serendipity ". Ce fut le hasard ou le destin d'assurer que, comme je réfléchissais à mon commentaire sur le dernier film de Charlton Heston, le film perdu ou inavouable "Rua Alguem 5555" en anglais précisément "My Father", je découvre l' éloge de Fraser pour les funérailles de son père. Bon France, très bon. Cela prouve encore une fois tout le courage de la vie qui vous distingue, comme cela distinguait notre Chuck.


     J'ai écouté l'interview donnée par le réalisateur italien qui l'a dirigé dans le film. Il avait envoyé le script de " MY FATHER " à quelques vieux lions de Hollywood et aussi à Chuck, tout en étant conscient de la déclaration publique sur le mal qui a érodé sa vie. Mais comme Chuck le dit dans sa dernière interview " Ce qui ne peut être guéri, doit être enduré." Et il accepte courageusement la proposition du directeur inconnu et se déplace au Brésil, où il va travailler pour un rôle vraiment ingrat, le vieux Dr Joseph Mengele qui essaie désespérément de récupérer l'affection de son fils. Il travaillera pendant trois mois à partir des studios de cinéma, dans un bidonville, dépourvu d'eau courante, avec 40 degrés de température et 90% d'humidité, et ayant conscience d'avoir une maladie incurable.

     Mais quel défi de dire adieu à la scène en personnifiant celui qui peut être considéré comme l'emblème Absolu du Mal ! Le bourreau d'enfants. Le médecin infâme qui crée la douleur et se penche sur les progrès accomplis vers l'anéantissement humain, et sachant qu'il n'y aura pas de rappel.

    C'est son dernier contact avec son public, ce public dont il avait tant de mal à se détacher. Ce n'est certainement pas la magie de Prospero de "LA TEMPETE" que ses spectateurs verront à l'écran. C'est un vieux amer et en souffrance, solitaire et désolé qui implore son fils pour qu'il lui montre au moins une lueur d'affection ou peut-être au moins, de la solidarité humaine ; mais il sait qu'il ne l'aura pas parce qu'il n'en est pas digne.

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    Inoubliable la scène muette du fils pointant une arme contre son père, gisant nu sur le sol, puis retourne la même arme sur lui-même  sans oser, soit tuer celui qu'il ne croit pas être digne de vivre, ou de se tuer lui-même s'il ne se trouve pas une raison de continuer à vivre.

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     Au-delà des capacités physiques ou intellectuelles d'accepter ce rôle dans le film, il démontre un courage surhumain. Offrir a la caméra son  corps défait par le mal, ce corps qu'il avait entretenu durant de nombreuses années, car il était vraiment devenu l'instrument de son art. Mais fondamentalement, ce corps lui a servi comme un instrument efficace de l'âme, jusqu'à la fin.

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    C'est vraiment une honte que « MY FATHER » présenté entre polémiques et éloges en 2006 au Festival du Film de Berlin n'ait pas été distribué. On peut retrouver des extraits sur You Tube, que je vous invite tous à regarder même si sa vision ne peut causer que de la douleur sans fin, plus que  le chapitre malheureux de Michael Moore, en pensant que si Charlton Heston voulait conclure sa vie et sa carrière en portant  à l'écran le Mal absolu, c'est que peut-être il craignait  que nous et les générations après nous, oublions qui était Joseph Mengele.


     Une autre exception bizarre. Je me souviens d'une interview en 1962, dans laquelle il déclarait qu'il ne ferait jamais un film en dehors des États-Unis ou d'un pays anglophone et surtout pas avec une équipe non-américaine. Il l'avait déjà démontré en 1958 quand il avait refusé une proposition de Vittorio De Sica, qui déjà à cette époque avait remporté deux Oscars, un pour " Scuscia " et un pour " Le Voleur de bicyclette " (2 de plus arriveront plus tard pour "Hier, aujourd'hui et demain ", 1963, et " le Jardin des Finzi-Contini ", début des années 70).

     Plutôt que de Sica, il  choisit à cette occasion un rôle de premier plan dans  " Big Country " et le savoir-faire du réalisateur William Wyler. Quelques mois après  il partirait pour Rome, pour la grande aventure de " BEN HUR."
     SERENDIPITY !

     

    Maria Russo Dixon

     

     

     

  • NOTES SUR PEER GYNT ET UN NOEL PAS COMME LES AUTRES A SAINTE-HELENE - Billet N° 7

     

     Proprio una battuta del Peer Gynt è diventata proverbiale nella tua lingua “Dove sono più le nevi del passato ?” dice il figlio Peer alla madre Aase nel testo teatrale ad indicare come tutto cambia e la vita non può essere fermata.

    Ho visto su You Tube il bellissimo pezzo della morte di Book (Edward G. Robinson) e sono davvero commossa per come il ragazzino quasi scheletrico che da vita e vitalità al personaggio di Ibsen traspaia dagli occhi e dalle lacrime del poliziotto Thorn condannato a vivere in un mondo così triste e dannato come quello di Soylent Green.  Sono d’accordo con te : il Peer Gynt di Bradley è l’embrione grazie alla grande espressività della mimica e dello sguardo  per un attore la cui arte forse si sta scoprendo oggi che è morto più di quanto lo abbiano fatto critici e cineasti quando era vivo.

    Dunque quello che scriverò sul Peer Gynt avrà molto a che vedere con i miei studi di cinema e di teatro. Il film di Bradley ha  avuto un ampio giro di appassionati tra i cineasti e i registi teatrali. La versione su You Tube è una riedizione del 1965, 2 anni prima del centenario della prima rappresentazione del testo di Ibsen del 1867, restaurata e reintegrata delle parti deteriorate. Ma per la storia del Peer GYnt di Ibsen e di quello del giovanissimo Charlton Heston, studente della Northwestern University c’è da aspettare ancora qualche giorno.

    Invece il Natale degli Heston a St. Helen ha più del comico che dell’accademico e qui il protagonista principale è un infelice pannolino dell’infante Fraser caduto nello scarico del bagno che porta ad un progressivo calo dello spirito natalizio nella folla di amici e parenti radunati per le feste nella vecchia casa (con un solo bagno) tra le nevi , mentre più che l’isolamento del manto nevoso comincia a pesare l’impossibilità di trovare un idraulico (plombier) durante le feste. Si può sognare di vincere un Oscar ma al momento la necessità è trovare un artigiano esperto del sistema fognario. Leggendolo nel diario di Chuck e per come lo descrive lui ci troviamo in una vera “pochade”

    Ecco, mi fa piacere che tu abbia visto il film del debutto di Chuck  tenendo presente che è un film sperimentale, con un testo che è alle origini del Simbolismo e quindi niente ha di realistico, fatto inoltre con pochissimi mezzi e con un cast di giovanissimi debuttanti.

    Ancora una cosa. Hai notato come la scena in cui Peer finisce prigioniero del Re dei Trolls si riproduca nel rituale del matrimonio pagano dei sudditi contadini del “Warlord”?

     

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    Juste une citation devenue proverbiale dans votre langue " où sont les neiges du passé " (1) extraite de Peer Gynt que dit dans la pièce le fils Peer à Aase sa mère, pour indiquer comme tout change et la vie ne peut pas être arrêtée.


    J'ai vu sur You Tube le bel extrait de la mort de Sol (Edward G. Robinson) et je suis vraiment touchée par la façon dont le garçon presque squelettique donne la vie et de la vitalité au personnage d'Ibsen et les larmes coulant des yeux du policier Thorn ( Charlton Heston ) condamné à vivre dans un monde si triste et damné comme celui de " Soylent Green ".  Je  suis d'accord avec toi : le Peer Gynt de Bradley est l'embryon de l'acteur grâce à sa grande expression de jeu et du regard et dont l'art est peut-être  entrain d'être découvert maintenant qu'il est mort plus que ne l'ont fait tous les critiques et cinéastes quand il était vivant.

    Donc ce que je vais écrire sur Peer Gynt aura beaucoup à faire avec mes études en cinéma et le théâtre.

    La version sur You Tube est une réédition  de 1965, deux ans avant le centenaire de la première représentation du texte d'Ibsen de 1867, restaurée et réintégrée dans les parties détériorées. Mais l'histoire de Peer Gynt d'Ibsen et de l'un des jeunes étudiants de l'Université Northwestern, Charlton Heston, ont besoin d'attendre quelques jours de plus.

    Maintenant, je suis heureuse que vous ayez vu le premier film de Chuck en gardant à l'esprit que c'est un film expérimental, avec un texte qui est à l'origine du symbolisme et ainsi rien de réaliste, également fait avec très peu de ressources et avec un casting de très jeune débutants.

    Une chose de plus. Avez-vous remarqué à quel point la scène où Peer finit par être prisonnier du roi des Trolls est reproduite dans le rituel du mariage païen des sujets paysans de " LE SEIGNEUR DE LA GUERRE " ? 

    Par contre, le Noël des Heston à Sainte-Hélène tient plus du comique que de l'académique et ici, le personnage principal c'est une couche d'enfant du malheureux Fraser,  tombée dans le tuyau d'écoulement de la salle de bain ce qui conduit à une baisse progressive de l'esprit de Noël dans la foule des amis et des parents réunis pour une fête dans la vieille maison (avec une salle de bain) dans la neige, alors que de plus en plus  l'isolement du manteau neigeux commence à peser sur l'incapacité de trouver un plombier pendant les vacances. Vous pouvez rêver de gagner un Oscar, mais pas, lorsque le besoin est de trouver un artisan qualifié du système d'évacuation des eaux usées. En le lisant dans le journal de Chuck il écrit : " nous sommes dans une véritable farce".

    Il a parcouru un long chemin l'étudiant squelettique aux yeux bleus magnétiques !

    MARIA RUSSO DIXON

    (1) La citation exacte est " Où sont les neiges d'antan ", écrite par François Villon dans son poème "La ballade des dames du temps jadis", déplorant qu'il y ait si peu de femmes écrivaines en son temps le XVème siècle.

  • CHARLTON HESTON : INTERVIEW AUDIO 1999 expliquée par Maria billet N° 6

    Malheureusement, comme vous le savez, je ne parle ni ne comprends l'anglais. Pourtant, je publie

    ici cette interview de Chuck que notre amie Carole nous a donné à découvrir ce matin, sur la

    page de notre groupe hestonien FB. Je l'en remercie.

    Pour toutes celles et tous ceux qui sont bilingues.

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    Je remercie Maria Russo qui a déposé dans les commentaires, l'explication de cette interview de Chuck.

    Je l'ai traduite en français pour nous autres francophones qui ne comprenons pas l'anglais.

     

     

     

    il y n'a pas beaucoup de nouveautés dans l'interview de 1999 mais la partie des célébrations pour les noces d'or du couple Lydia - Chuck est arrivée 5 ans avant,  en 1995 à Hollywood avec une grande participation de la communauté hollywoodienne.

    Pour donner une autre indication, nous dirons que le mariage a eu lieu à Greensboro, Caroline du Nord, peut-être dans la même église où se sont mariés les parents de mon mari qui était né là.

    Ils ont vu apparaître une mariée vêtue de pourpre. Et chaque anniversaire de mariage voit Lydia habillée dans une nuance claire ou sombre de cette couleur.


    Un autre point essentiel c'est l'importance du principe selon lequel Chuck relie le hasard au destin, dans un mot anglais "Serendipity" (1), ouvrant la voie à la vie de chaque être humain. Parfois, le bon (mais parfois  le pire - je dirais), comme dans le cas de la carrière cinématographique réussie de Chuck, peut-être en raison du choix qu'il a fait,  lorsqu'il a terminé son premier film, de faire un dernier tour de plateau dans une Packard convertible verte ce qui a attiré l'œil de Cecil B. de Mille et lui a valu son premier contrat avec de Mille pour " Sous le plus grand chapiteau du monde". En bref, la vie est une histoire de si ..., suivie par des résultats favorables du destin.

    Chuck parle avec fierté du rôle public qu'il  a eu, à partir de sa présidence du Syndicat des Acteurs, l'émotion en se rappelant les années de lutte pour les droits civiques des Afro-Américains, aux côtés de  quelques autres stars du cinéma américain et aux côtés de Martin Luther king.

    Il parle aussi du présent controversé de sa campagne pour le deuxième amendement et en faveur de la NRA, cependant, il a commis une erreur historique grossière quand il dit que les États-Unis sont le seul pays avec une Constitution, contrairement au Royaume-Uni libre de Charte constitutive . Tous les autres pays européens ont une Constitution, au moins depuis la Seconde Guerre mondiale.

    Mais certaines chutes de style ne sont pas rares chez les Américains. Il parle enfin du cinéma contemporain, déplorant les coûts excessifs, l'abondance de la violence et, enfin, des acteurs d'aujourd'hui qui à part quelques exceptions,  sont loin des scènes de théâtres  pour peut-être trois raisons:


    1) Arrogance. Ils sont considérés comme trop célèbres pour perdre du temps sur la scène.


    2) Avidité. Avec le cinéma beaucoup plus de gains (et moins de fatigue).


    3) La peur. L'acteur de théâtre est plus exposé aux critiques négatives et la réponse est immédiate.


    Peut-être, mais les films que Chuck aime le plus sont ceux qu'ils a tournés avec de grands acteurs et de grands réalisateurs. Et bien sûr de jouer les grandes pièces avec de grands personnages. Il les appelle ses "films shakespeariens"

     

    (1) "serendipity", (mot anglais) créé au 18ème siècle, est utilisé pour désigner une découverte inattendue, faites grâce au hasard, la découverte d'une chose de valeur ou agréable sans l'avoir cherchée.

  • CHARLTON HESTON : sa dernière interview expliquée par Maria - Billet N° 5

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    Cette fois, Maria nous explique et traduit l'essentiel de la dernière interview de Chuck et Lydia. 

    Maria a déposé ce texte dans les commentaires de l'article "SOUVENIR D'UNE INTERVIEW".

    Moments pathétiques dont je désirais connaître la teneur en français.

    Merci à toi Chère Maria. Tu apportes un éclairage nouveau pour ma compréhension. Je dois te dire que cela ajoute à ma tristesse de constater comment un être humain, quel qu'il soit, célèbre ou anonyme, grand ou petit, peut voir son destin basculer dans le "néant" à cause d'une horrible maladie.

    Maria s'exprimant en italien, j'ai donc fait la traduction moi-même, en espérant chère Maria, que j'ai été fidèle à ce que tu exprimes dans ta merveilleuse langue qu'est l'italien.

    Anche per me vedere quella ultima intervista è un'autentica sofferenza, non solo perché è come la estrema comunicazione di un condannato a morte, un morto che cammina e come può parla, ma anche perché ho purtroppo conosciuto da vicino l'Alzheimer, malattia di cui è morta mia madre. Torniamo all'intervista.
    Inizia con un commento un po' crudele di Jennings che accompagna Heston in una incerta passeggiata, forse fuori della sua casa o forse già nel giardino di una clinica. Jennings nota i segni della malattia già evidenti : il passo incerto, la ripetizione di cose già dette. "Si vedono già i primi segni della malattia"
    All'interno la camera si fissa sul volto di Charlton per il momento da solo e Jennings ricorda a tutti l'annuncio pubblico della malattia fatta dall'attore nel 2002. "Posso separare le acque del Mar Rosso, ma non posso separarmi da voi" . Il giornalista fa un breve riassunto della vita di Heston e sottolinea l'importanza di Lydia nella sua esistenza. La donna che lo ha in qualche modo fatto uomo, come Heston stesso ammette. Lydia entra nel salotto dove i due hanno scambiato le prime parole. E' evidentemente commossa e imbarazzata e Chuck si alza per abbracciarla ma sente una certa rigidità in lei quindi chiede di abbracciarlo meglio, con più calore. Lydia si stringe a lui e Chuck ammette di riconoscere in quell'abbraccio la ragazza che era. "That's my girl". Da qui la scena è dominata da Lydia. Con poca immaginazione Jennings le chiede quale è stata la sua reazione dopo la diagnosi medica. Lydia dice di essersi sentita annientata "I was appalled" Jennings torna a Charlton con una domanda piuttosto dura. "Sa che questa malattia più che sull'ammalato pesa sui familiari?" . Charlton assente. Jennings insiste" La cosa più difficile è non poter più condividere i ricordi" L'amico di anni prima , Ronald Reaan, afflitto dallo stesso male, è in uno stadio terminale e il giornalista chiede a Lydia se Nancy Reagan si è fatta sentire. Lydia dice che più volte si sono sentite e Nancy ha offerto la sua comprensione e partecipazione. Lydia dice di aver chiesto a Nancy se in quel momento Ronald Reagan era in grado di riconoscere sua moglie. La risposta è un secco e doloroso "No". In cui si sente tutto il dolore del mondo. La camera ritorna su Chuck , forse sperando di cogliere un barlume di partecipazione a quello che è discusso in quel momento. Ma purtroppo Heston appare perso nei suoi pensieri o come ha scritto un giornalista " nei demoni della sua mente". Jennings gli rivolge un'ultima cruciale domanda su come pensa di affrontare il futuro. Heston risponde che sino a che si troverà in uno stato mentale simile a quello di quel momento, cercherà di continuare la vita come sempre. " E dopo?" Chiede Jennings. Non c'è una risposta diretta ma
    Chuck conclude l'intervista con una frase coraggiosa e patetica al tempo stesso "What can't be cured must be endured. " Quello che non si può curare deve essere sopportato. Ma "endure" non è la sopportazione cristiana, è la fermezza e la resistenza dell'uomo di fronte alla sofferenza che la morte si porta con sè.
    Nell'offrirvi questa traduzione, purtroppo, non ho avuto bisogno di rivedere l'originale. L'ho stampato nella mente e la prima volta che l'ho visto ne sono stata sconvolta. "Appalled", come dice Lydia.
    C'è anche una domanda veramente stupida di Jennings, il quale chiede a Lydia come è venuta a sapere del coinvolgimento di suo marito nella direzione dell'NRA (National Rifle Association) . Rispetto alla situazione la risposta non può essere che altrettanto banale: " Ero in cucina con la radio accesa e ho sentito il suo nome. Ho capito, ma d'altra parte è tipico di mio marito imbarcarsi in una crociata ( sottinteso " giusta o sbagliata che sia")."

     

    Pour moi aussi, voir cette dernière interview est une souffrance authentique, non seulement parce qu'elle est comme l'extrême communication d'un condamné à la peine capitale, un mort qui marche et qui parle comme il peut, mais aussi parce que j'ai connu de près malheureusement l'Alzheimer, maladie dont ma mère est morte.

    Nous revenons à l'interview.


     
    Elle commence par un examen un peu cruel par Jennings accompagnant Heston dans une marche incertaine, peut-être hors de sa maison ou peut-être déjà dans le jardin d'une clinique.

    Jennings remarque les signes déjà évidents de la maladie :  le pas incertain, la répétition des choses dites. " On peut déjà voir les premiers signes de la maladie ". A l'intérieur, la caméra est fixée sur le visage de Charlton tout seul pour le moment et Jennings rappelle à tous, l'annonce publique de la maladie qu'a faite l'acteur en 2002 : " Je peux séparer les eaux de la Mer Rouge, mais je ne peux pas me séparer de vous ". Le journaliste fait un bref résumé de la vie d'Heston et il souligne l'importance de Lydia dans son existence, la femme qui l'a fait d'une façon ou d'une autre, comme Heston l'admet lui-même. Lydia entre dans le salon où tous les deux échangent les premiers mots. Elle est évidemment embarrassée et Chuck se lève pour l'enlacer mais il ressent une certaine rigidité en elle donc,  il lui demande de l'enlacer mieux, avec plus de chaleur. Lydia se serre contre lui et Chuck admet  reconnaître dans cette étreinte,  la jeune fille qu'elle avait été : "That's my girl ".

    A partir de là, la scène est dominée par Lydia. Avec peu d'imagination,  Jennings lui demande quelle était sa réaction après le diagnostic médical. Lydia dit qu'elle s'est sentie écrasée " J'étais  consternée ",  Jennings revient à Charlton avec une question assez difficile :  " Sait-il  que cette maladie pèse plus sur la famille que sur le malade lui-même ? ", Charlton acquiesce. Jennings insiste : " La chose la plus difficile est de ne pas pouvoir partager les souvenirs ".  L'ami de tant d'années, Ronald Reagan, affligé par la même maladie, est à un stade terminal et le journaliste demande à Lydia si elle a été contactée par Nancy Reagan.

    Lydia dit qu'elles se sont vues plusieurs fois et Nancy a offert sa compréhension et son aide. Lydia dit avoir demandé à Nancy si Ronald Reagan était apte à reconnaître sa femme à ce moment-là. La réponse est sèche et douloureuse "Non !" dans laquelle se sent toute le douleur du monde. La caméra revient sur Chuck, peut-être en espérant recueillir une lueur de participation à ce qui est discuté à ce moment-là, Mais Heston apparaît perdu malheureusement dans ses pensées ou comme l'a écrit un journaliste, " dans les démons de son esprit. " Jennings lui pose une dernière question cruciale sur comment il pense affronter l'avenir. Heston répond que même s'il se trouve dans un état mental semblable à celui de ce moment, il tâchera de continuer la vie comme toujours. " Et après?" lui demande  Jennings. Il y n'a pas une réponse directe mais Chuck conclut l'entrevue avec une phrase courageuse et pathétique à la fois : "What can't be cured must be endured " : " Ce qui ne peut être guéri doit être enduré ", mais "endurer" n'est pas la patience chrétienne, c'est la fermeté et la résistance humaine face à la  la souffrance qui apporte la mort.


      En offrant cette traduction, malheureusement, je n'avais pas besoin de revoir l'original.
    Je l'ai imprimé dans l'esprit, et la première fois que je l'ai vu, j'ai été choquée, "Consternée" comme le dit Lydia.


      Il y a aussi une question vraiment stupide de Jennings, qui a demandé à Lydia comment  elle avait  appris l'implication de son mari dans la direction de la NRA (National Rifle Association). Par rapport à la situation, la réponse ne peut pas être autrement que banale : «J'étais dans la cuisine avec la radio et j'ai entendu son nom, j'ai compris, mais d'autre part c'est typique de mon mari,  se lancer dans une croisade (implicitement : " qu'elle soit bonne ou mauvaise ").

    Maria Russo Dixon