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LA CHANCE OU LE DESTIN : " SERENDIPITY " - Billet N° 8

Aujourd'hui,  j'ai traduit le huitième billet de Maria. Une explication intéressante sur un mot utilisé par Charlton Heston :  " SERENDIPITY " qui signifie " Chance ou Destin ".

De même, Maria nous offre une réflexion sur le dernier film tourné par Chuck " MY FATHER " et je dois dire, bien que possédant ce film, je n'en connais pas les dialogues puisqu'il n'existe pas de version française. La version que je possède est Tchèque. Ce que nous dit Maria apporte un éclairage qui mérite toute notre attention car nous pouvons, sans risque de nous tromper, rendre un hommage à Chuck pour son courage et sa force de caractère afin de  mener jusqu'au bout et, malgré la maladie, son dernier film qui est en quelque sorte son testament pour nous tous et ceux qui le découvriront si tant est qu'un jour, ce film soit enfin distribué dans le monde et dans toutes les langues.

Merci Maria pour tout cela.

NB : Actuellement, le film est introuvable sur tous les sites marchands et même EBay.

Mais vous pouvez le visionner sur le blog que je consacre aux films de Chuck.

 

http://eternelcharltonheston.blogspirit.com/archive/2015/10/06/my-father-rua-alguem-5555-2002-3070868.html

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Il caso o il destino. O, come diceva Chuck, "SERENDIPITY". E' stato il caso o il destino a far sì che mentre stavo riflettendo su un mio commento a proposito dell'ultimo film di Charlton Heston, quel film perduto o innominabile "Rua Alguem 5555" in inglese appunto "My Father" ho trovato l'orazione funebre di Fraser per suo padre. Brava France, bravissima. Ancora una volta dimostri tutto il coraggio di vivere che ti distingue. Come distingueva il Nostro. 
Ho riascoltato l'intervista rilasciata dal regista italiano che lo ha diretto in quel film. Aveva spedito il copione di "My Father" ad alcuni vecchi leoni di Hollywood ed anche a Chuck, pur essendo a conoscenza della pubblica dichiarazione sul male che ne stava erodendo la vita. Ma come dirà nella sua ultima intervista "What can't be cured, must be endured". E coraggiosamente accetta la proposta dello sconosciuto regista e parte per il Brasile, dove lavorerà per un ruolo veramente ingrato, quello dell'anziano dottor Joseph Mengele che cerca disperatamente di recuperare l'affetto di suo figlio. Lavorerà per tre mesi fuori dagli studi cinematografici, in una favela, priva di acqua corrente, con 40 gradi di temperatura e il 90% di umidità. E la consapevolezza di avere addosso un male incurabile. 
Ma che sfida dare l'addio alle scene impersonando quello che si può considerare come l'emblema del Male Assoluto! Il torturatore di bambini. Il medico infame che crea il dolore e ne osserva il procedere verso l'annientamento dell'essere umano. E sapendo che non ci saranno prove d'appello. Quello è il suo ultimo contatto con il suo pubblico, quel pubblico che penava tanto a distaccare da sé. Non è certo il magico Prospero della "Tempesta" che i suoi spettatori vedranno sullo schermo. E' un vecchio aspro e sofferente. Solo e desolato. Che implora il figlio affinché mostri almeno un barlume di affetto o forse anche meno, di solidarietà umana. Ma sa che non lo avrà perché non ne è degno.
Indimenticabile la scena muta del figlio che punta un' arma contro il padre, disteso sulla nuda terra, e poi rivolge la stessa arma contro se stesso. Senza avere il coraggio né di uccidere chi non ritiene sia degno di vivere, né di uccidersi se non vede per sé alcun motivo di continuare a vivere.
Al di là di ogni abilità fisica o spirituale, accettare quel ruolo, in quel film dimostra un coraggio sovrumano. Offrire alla macchina da presa il corpo disfatto dal male, quel corpo che per tanti anni ha curato perché davvero diventasse lo strumento della sua arte. Ma in fondo quel corpo lo ha servito, come un efficace strumento dell'anima, proprio sino alla fine. E' un peccato davvero che "My father" presentato tra polemiche e lodi al Festival di Berlino nel 2006 non abbia avuto circolazione. Lo si può rintracciare a pezzi su You Tube, invito tutti a farlo anche se la sua visione non può che causare infinito dolore, più dell'infelice capitolo di Michael Moore, pensando che se Charlton Heston ha voluto concludere la sua vita e la sua carriera portando sullo schermo il Male Assoluto, forse temeva che noi e le generazioni dopo di noi ce ne dimenticassimo di Joseph Mengele.

 Un'altra strana eccezione. Ricordo nel 1962 una intervista in cui affermava che non avrebbe mai girato un film fuori degli USA o di un paese di lingua inglese e soprattutto con una troupe non americana. Lo aveva già dimostrato nel 1958 quando aveva rifiutato una proposta di Vittorio De Sica, all'epoca già vincitore di 2 Oscar, uno per "Sciuscià" e uno per "Ladri di biciclette" ( altri 2 sarebbero arrivati dopo per "Ieri, oggi e domani", 1963 e "Il Giardino dei Finzi-Contini, primi anni '70). A De Sica preferì in quella occasione un ruolo non di primo piano nel "Grande Paese" e la mano direttoriale di William Wyler. Di lì a pochi mesi sarebbe partito per Roma, per la grande avventura di Ben Hur.
 SERENDIPITY

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La chance ou le destin. Ou, comme le dit Chuck : "serendipity ". Ce fut le hasard ou le destin d'assurer que, comme je réfléchissais à mon commentaire sur le dernier film de Charlton Heston, le film perdu ou inavouable "Rua Alguem 5555" en anglais précisément "My Father", je découvre l' éloge de Fraser pour les funérailles de son père. Bon France, très bon. Cela prouve encore une fois tout le courage de la vie qui vous distingue, comme cela distinguait notre Chuck.


 J'ai écouté l'interview donnée par le réalisateur italien qui l'a dirigé dans le film. Il avait envoyé le script de " MY FATHER " à quelques vieux lions de Hollywood et aussi à Chuck, tout en étant conscient de la déclaration publique sur le mal qui a érodé sa vie. Mais comme Chuck le dit dans sa dernière interview " Ce qui ne peut être guéri, doit être enduré." Et il accepte courageusement la proposition du directeur inconnu et se déplace au Brésil, où il va travailler pour un rôle vraiment ingrat, le vieux Dr Joseph Mengele qui essaie désespérément de récupérer l'affection de son fils. Il travaillera pendant trois mois à partir des studios de cinéma, dans un bidonville, dépourvu d'eau courante, avec 40 degrés de température et 90% d'humidité, et ayant conscience d'avoir une maladie incurable.

 Mais quel défi de dire adieu à la scène en personnifiant celui qui peut être considéré comme l'emblème Absolu du Mal ! Le bourreau d'enfants. Le médecin infâme qui crée la douleur et se penche sur les progrès accomplis vers l'anéantissement humain, et sachant qu'il n'y aura pas de rappel.

C'est son dernier contact avec son public, ce public dont il avait tant de mal à se détacher. Ce n'est certainement pas la magie de Prospero de "LA TEMPETE" que ses spectateurs verront à l'écran. C'est un vieux amer et en souffrance, solitaire et désolé qui implore son fils pour qu'il lui montre au moins une lueur d'affection ou peut-être au moins, de la solidarité humaine ; mais il sait qu'il ne l'aura pas parce qu'il n'en est pas digne.

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Inoubliable la scène muette du fils pointant une arme contre son père, gisant nu sur le sol, puis retourne la même arme sur lui-même  sans oser, soit tuer celui qu'il ne croit pas être digne de vivre, ou de se tuer lui-même s'il ne se trouve pas une raison de continuer à vivre.

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 Au-delà des capacités physiques ou intellectuelles d'accepter ce rôle dans le film, il démontre un courage surhumain. Offrir a la caméra son  corps défait par le mal, ce corps qu'il avait entretenu durant de nombreuses années, car il était vraiment devenu l'instrument de son art. Mais fondamentalement, ce corps lui a servi comme un instrument efficace de l'âme, jusqu'à la fin.

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C'est vraiment une honte que « MY FATHER » présenté entre polémiques et éloges en 2006 au Festival du Film de Berlin n'ait pas été distribué. On peut retrouver des extraits sur You Tube, que je vous invite tous à regarder même si sa vision ne peut causer que de la douleur sans fin, plus que  le chapitre malheureux de Michael Moore, en pensant que si Charlton Heston voulait conclure sa vie et sa carrière en portant  à l'écran le Mal absolu, c'est que peut-être il craignait  que nous et les générations après nous, oublions qui était Joseph Mengele.


 Une autre exception bizarre. Je me souviens d'une interview en 1962, dans laquelle il déclarait qu'il ne ferait jamais un film en dehors des États-Unis ou d'un pays anglophone et surtout pas avec une équipe non-américaine. Il l'avait déjà démontré en 1958 quand il avait refusé une proposition de Vittorio De Sica, qui déjà à cette époque avait remporté deux Oscars, un pour " Scuscia " et un pour " Le Voleur de bicyclette " (2 de plus arriveront plus tard pour "Hier, aujourd'hui et demain ", 1963, et " le Jardin des Finzi-Contini ", début des années 70).

 Plutôt que de Sica, il  choisit à cette occasion un rôle de premier plan dans  " Big Country " et le savoir-faire du réalisateur William Wyler. Quelques mois après  il partirait pour Rome, pour la grande aventure de " BEN HUR."
 SERENDIPITY !

 

Maria Russo Dixon

 

 

 

Commentaires

  • je n'ai pas vu ce film...
    Comment me le procurer?❤

  • Chère Sylvia, je viens de faire tous les sites marchands. Le film est introuvable....C'est vraiment dommage. Toutefois, je le publie à partir de YOU TUBE
    https://www.youtube.com/watch?v=x6dRW2bW9k8&list=PLAHupklpcawX8xqMTCN1wAhmuW6vTjheA
    VOICI LE LIEN SUR MON BLOG CINEMA CONSACRE AUX FILMS DE CHUCK

    http://eternelcharltonheston.blogspirit.com/archive/2015/10/06/my-father-rua-alguem-5555-2002-3070868.html

  • Très beau billet de Maria, félicitations ! Son analyse rejoint la mienne (ce qui ne signifie pas que nous ayons raison) en ce que, arrivé à la fin de sa vie terrestre, et quand-même, je pense, blessé au plus profond de lui-même par l'incompréhension et la bêtise de beaucoup de ses contemporains, il a voulu, en partie, leur montrer que, non, il n'était pas un monstre fasciste et inhumain , ce que Michael Moore a maladroitement laissé supposer (je souligne ce détail car il l'a je crois reconnu depuis) et qu' il allait donc montrer aux gens ce qu' était un VRAI monstre, l'archétype moderne du mal ; mais comme il n'était pas simpliste, il a voulu aussi démontrer que, en tout individu, même immonde, il reste une part d'infime humanité qui le rattache, qu' on le veuille ou non, à la "communauté" des vivants.. d'où le tollé des bien-pensants du moment, qui n'ont même pas vu le film, ceci dit. Le seul point où je n'approuve pas tout à fait Maria, est cette idée que Chuck ne souhaitait pas travailler avec des équipes européennes, il l'a pourtant fait, notamment avec les britanniques sur Khartoum...et je sais qu' il avait une grande admiration pour le cinéma italien, et le savez vous, il considérait " satyricon " de Fellini comme l'oeuvre d'un génie, l'égal de Welles ! Qu' en dites vous, chère France, à qui je réitère mes bons voeux. La bise, juste avant le grain de sel...

  • Oui, en effet Renaud, mais en réalité; l'éqûipe de KHARTOUM était britannique, donc de langue "anglaise" et c'est la raison pour laquelle Chuck a fait le film. Je pense que Maria veut dire, qu'il ne voulait pas tourner autrement que dans sa propre langue.... C'est bien "américain" ce raisonnement !!!! Il est vrai que peu d'acteurs anglophones, s'expriment dans d'autres langues, mais à l'instar de Chuck, cela ne les a pas empêchés de tourner avec des metteurs en scène européens autrement qu'anglophones. Mais Chuck était Chuck, c'est ce qui fait la différence avec les autres acteurs...

  • Una breve nota storica. Negli anni del neorealismo e anche dopo non sono stati pochi gli attori americani che hanno lavorato attivamente per il cinema italiano. Oltre al solito Clint Eastwood con il quasi americano Sergio Leone, tutti ricorderanno l'eccezionale interpretazione di Burt Lancaster nel "Gattopardo" di Luchino Visconti ( circa 15 anni dopo in "Ritratto di famiglia in un interno" sempre con Visconti) e Anthony Quinn lo Zampanò, il vagabondo de "La strada " di Fellini a metà anni '50. E nel 1953 "Stazione Termini" diretto appunto da De Sica con Jennifer Jones e Montgomery Clift. Tutti film con troupes e cast interamente italiani, girati in Italia per case di produzione italiane. E il caso Bergman - Rossellini che fece gridare allo scandalo la comunità hollywoodiana? Forse un inconfessabile pensiero di Chuck nel 1962 si riferiva proprio a quella vicenda?

  • Ho visto di nuovo "Rua Alguem 5555" e per chi ha difficoltà a seguire il film nella versione originale in inglese, come appare su You Tube, cerco di narrare la trama con la massima fedeltà possibile.
    Una breve nota. Il film è stato prodotto dal Governo Italiano, dal Governo Brasiliano e dal Governo Ungherese. E' stato girato in Brasile (Manaus) Italia (Torino) e Polonia. Tranne Murray Abrahams non ci sono altri attori anglofoni. tranne Charlton Heston che dà una grande ed ultima prova artistica, in un inglese dal forte accento tedesco.

    Rua Alguem 5555
    Herman Mengele riceve una lettera da suo padre che lo invita a visitarlo in Brasile. Gli raccomanda la massima discrezione, viaggiando con passaporto falso, creandosi un alibi per i giorni lontano dalla Germania e spargendo false notizie.
    Il giovane chiede consiglio alle autorità tedesche e gli vengono consegnati documenti con una falsa identità.
    In un flashback vediamo l'infanzia di Herman. Per la famiglia il padre è un soldato disperso in Russia. Ma il bambino non comprende il motivo dell'ostilità degli insegnanti, che non osano pronunciare il suo nome, e dei compagni di scuola, mentre uno zio emigrato in Argentina mantiene con lui contatti epistolari e affettivi.
    Al suo quindicesimo compleanno la madre, attraverso un membro della famiglia, gli comunica la verità.
    Ormai adulto quindi Herman decide di conoscere suo padre e di ottenere da lui l'ammissione dei suoi misfatti. Siamo nel 1976 e Herman parte per Rio de Janeiro, amici fidati del padre lo portano in una favela nei sobborghi di Manaus.
    Un rapido salto in avanti e ritroviamo Herman 8 anni dopo il primo viaggio che assiste alla esumazione delle ossa di un supposto Mengele morto annegato nel 1980. Una folla di sopravvissuti e discendenti delle vittime dell'Olocausto lo attende davanti all'albergo definendolo assassino e figlio di assassino e dimostrando di non credere alla morte di Joseph Mengele. Lo attende anche un legale rappresentante degli ebrei sopravvissuti che dovrà, in caso di morte certa dell'assassino, chiedere risarcimenti alla nazione tedesca.
    Ritorniamo al 1976 e assistiamo al primo incontro tra padre e figlio. Herman non riesce a trovare in sé affetto per quel vecchio malato e autoritario e nei giorni che trascorrono insieme cercherà più volte di far ammettere al vecchio Joseph la gravità delle sue colpe. Deve decidersi se tradire o proteggere un padre ritrovato ma non amato. Da parte sua il dottor Mengele crede di poter stabilire con il figlio rapporti affettivi e gli propone di trasferirsi per sempre in Brasile nella casa che sta facendo costruire.
    Difronte all'insensibilità paterna Herman sembra propendere per il tradimento. Si reca a Manaus con l'intento di denunciare Joseph Mengele alla polizia brasiliana. Qui incontra un suo vecchio compagno di scuola e le certezze sembrano vacillare. L'amico, venuto a conoscenza dell'indirizzo di Mengele, lo fotografa mentre il giovane Herman smaltisce un attacco di febbre a Manaus. Guarito, decide di ritornare a Rua Alguem e parte con il padre per un viaggio nella foresta amazonica. Il dottor Mengele approfitta di questo momento di confidenza per convincerlo che il principio della sopravvivenza del più forte sia alla base dell'Olocausto. Herman perde ogni controllo e abbandona il padre per far ritorno in Germania.
    Avanziamo negli anni, poiché la vicenda è il risultato della confessione di Herman all'avvocato rappresentante degli israeliti. Herman è quasi sicuro che i resti dissepolti siano proprio quelli di suo padre. L'Avvocato espone alcune coincidenze che farebbero dubitare di ciò. Con una telefonata, però, l'Istituto di Medicina legale di Rio non da una sentenza definitiva, ma ammette che ci sono alcune probabilità che i resti siano quelli del dottor Mengele. Niente è certo se non che Herman abiura infine il padre e cambia definitivamente la sua identità. Ma può il Male Assoluto sparire dalla coscienza degli uomini?

    Ora una domanda . Perché Fraser e Holly Heston non hanno mai parlato di questo film?

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