Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Journaux et magazines français et internationaux - Page 11

  • CHARLTON HESTON : Un idéal masculin pour la femme ? Ciné-Revue fin 1965

    Un bien curieux titre pour parler de Charlton Heston. 

    Il s'agit d'un article signé Joan Mc Trevor du magazine CINE-REVUE, datant de la fin d'année 1965. 

    En relisant cet article, rétrospectivement, je me rends compte que la place des femmes à cette époque n'était pas particulièrement enviable. Epouse de Chuck ou bien d'un citoyen lambda, c'était elle en effet, qui s'effaçait pour laisser la première place à son époux dans la société. De plus, si elle voulait exercer une activité professionnelle, elle devait en demander " l'autorisation " à son homme, et, tout me laisse à penser que Lydia n'a pas échappé à la règle. Ce ne fut probablement pas de gaîté de coeur qu'elle s'effaça devant la carrière de Chuck. Le jeu en valait certainement la chandelle, mais je continue à croire que son sacrifice était surtout lié à la mentalité de l'époque. 

    J'ose aussi penser, toujours à la lecture de cet article, que Chuck était un peu " macho ",  si tout ce qui est écrit est authentique, et il n'y a pas de raison d'en douter. Mais là aussi, c'était tout une époque...

    C'est mon opinion tout à fait personnelle. 

    J'ai recopié l'article car il est illisible sur les clichés que je publie. 

     

    img891.jpg

    Charlton dans le film " LE SEIGNEUR D'HAWAII " (1962) 

    img892.jpg

    Je le connais depuis de longues années. C'est un ami, un vrai. Je dirai aussi à l'intention de celles pour lesquelles il personnifie l'idéal masculin que c'est l'homme le plus gentil de la terre. Car il en est ainsi : dans un milieu comme celui de la jungle hollywoodienne, où l'amitié est souvent un vain mot, où les sentiments sont excessifs comme l'est généralement, l'existence de ceux qui s'épanouissent sous le soleil artificiel des " sunlights ", où il suffit d'un rien pour bouleverser un paysage familier, dans un tel milieu, dis-je, Chuck est une exception : un " type bien " dont l'existence est à la fois harmonieuse et normale à cent pour cent, qui n'a cessé de garder des attaches étroites et solides avec les réalités courantes. Devant lui les potineuses professionnelles sont désarmées : charmées sans aucun doute — le contraire serait incroyable — mais un peu piquées tout de même parce qu'il n'inspire jamais le moindre écho croustillant, pace que le scandale ne l'a jamais éclaboussé, parce que tout ce qu'il fait est connu, étiqueté, limpide comme cristal de roche. 

    Il m'est arrivé de le plaisanter à ce sujet et il m'a dit un jour : " que voulez-vous, ma chère Joan : j'aime vivre une existence normale. Je ne critique pas ceux qui préfère la démesure, j'excuse même les excès de ceux qui recherchent, vainement bien souvent, le bonheur dans les excès. Mais vous voyez devant vous un homme heureux, qui a réussi à exercer le métier qu'il aime, le seul pour lequel il soit fait. J'ai toujours été économe et, grâce à cela, j'ai pu assurer à ma famille une agréable aisance. Je travaille régulièrement et on me confie des rôles qui sont passionnants à incarner. Pourquoi m'aventurerais-je dans des sables mouvants ? En réalité, je crois que je n'ai pas l'âme d'un aventurier ..."

    Un visage d'une autre époque

    J'aime la claire demeure des Heston; située au sommet d'une colline de Coldwater Canyon Drive, elle est toute en " lignes pures ", si je puis ainsi m'exprimer. Il y a incontestablement de plus somptueuses demeures à Hollywood mais celle-ci est à l'image des goûts simples du couple. Elle est surtout l'expression même de leur caractère, de leur façon de vivre et de concevoir l'existence. On s'y sent bien  : ce home a une vie intérieure. 

    " J'envie des comédiens comme Cary Grant et Jack Lemmon, me dit Chuck, parce qu'ils peuvent se contenter d'être eux-mêmes. Ils sont à l'aise dans n'importe quelle histoire moderne. Moi, mes producteurs ne sont heureux que lorsqu'ils peuvent me fourrer dans une armure ou une cotte de mailles. Il paraît que j'ai un visage d'un autre siècle ! Ce qui est certain, c'est qu'il m'empêche, ce visage, de jouer des rôles de notre temps. J'ai essayé bien sûr... "

    Il n'achève pas mais je sais ce qu'il pense : que les rôles modernes où il s'est risqué ne lui ont guère rapporté que des critiques. Il s'était emballé pour le scenario du " PIGEON QUI SAUVA ROME "et lorsque les prises de vues furent terminées, il dut se rendre à l'évidence qu'il avait couvé un oeuf de coucou : ce fut un insuccès notoire. Ce qu'il lui faut, à lui, pour s'épanouir complètement, ce sont des personnages plus grands que nature, ce qui ne signifie pas nécessairement des monstres. Je ne vois aucun comédien, à part peut-être un ou deux grands comédiens  classiques anglais, qui aurait pu être un Moïse plus vraisemblable dans " LES DIX COMMANDEMENTS ". Il fut un aussi remarquable " BEN HUR " et un " CID " prestigieux, trois films qui comptent parmi les plus grands champions de recettes du cinéma américain. Avec " SOUS LE PLUS GRAND CHAPITEAU DU MONDE ", peut-être le seul film où il ait trouvé un rôle moderne acceptable à l'optique du public. Il a plus fait pour les personnages d'époque que Laurence Olivier en personne. Un exploitant américain lui a fait un jour un compliment dont il pourrait — s'il était orgueilleux — tirer gloire : " Grâce à vous, les films où les gens écrivent avec des plumes d'oie sont revenus à la mode..."

     

    img893.jpg

    img894.jpg

    Tel une jolie femme ...

    " J'étais bien décidé à ne plus sortir de chez moi, c'est-à-dire à ne plus tourner qu'à Hollywood pendant un an ou deux, poursuit-il. Mais dans notre métier, il est toujours dangereux de faire de grands serments. On m'a proposé dans " KHARTOUM "le rôle que devait primitivement tenir Burt Lancaster. Burt en a tout autant que moi assez de tourner à l'étranger. Alors il a refusé. Moi, j'ai lu le script et je me suis emballé..."

    Dans " KHARTOUM ", il tiendra un rôle d'action et portera l'uniforme ; son partenaire sera Laurence Olivier qu'il admire pour son étonnante formation classique et sa prestigieuse personnalité. Avant cela, il avait tourné " THE WAR LORD " : une histoire du Moyen âge où l'accent est mis davantage sur le comportement des héros de l'histoire que sur les mouvements de foules et l'ampleur des décors. Chuck appelle cela : " Une histoire moderne en costumes ". Avant " THE WAR LORD ", il y a eu " L'AGONIE ET L'EXTASE ", où il a évoqué la figure d'un titan : Michel-Ange. Je sais qu'avant de se risquer à incarner celui-ci, il a lu tous les ouvrages importants ayant trait à ce génie et à son époque. Et ses scrupules l'ont fait hésiter avant d'apposer sa signature au bas de son contrat : les Italiens accepteraient-ils un Américain sous les traits d'un des plus purs héros de leur histoire ? Un peu le cas, en somme, de Burt Lancaster personnifiant un prince sicilien dans " LE GUEPARD "... Mais tout s'est fort bien arrangé : je n'ai pas encore vu Charlton Heston dans " L'AGONIE ET L'EXTASE " mais des échos, extrèmement louangeurs, me sont parvenus.  

    img895.jpg

    Il y a récemment refusé un rôle dans " THE BATTLE OF THE BULGE " uniquement parce que le film devait se faire en Espagne, pays où il est pourtant chez lui, y ayant beaucoup travaillé : " Mon unique raison était que je voulais rester chez moi, au milieu des miens. Cela m'aurait pourtant plu de changer d'emploi en incarnant un officier nazi arrogant, dit-il.  Du point de vue purement professionnel, ç'aurait été une sorte de défi. Mais c'est l'homme d'intérieur qui a gagné... "  Pas pour longtemps d'ailleurs puisqu'il prendra incessamment le chemin de Londres et, peut-être, si les évènements extra-cinématographiques le permettent, du Soudan.  Et Chuck de rire dans sa barbe : " Un comédien a les mêmes privilèges qu'une jolie femme : le droit de changer d'avis si cela sert ses desseins et ambitions... "

    Lydia : épouse aimante et clairvoyante

    Lydia Clarke est l'idéale compagne de cet homme au caractère égal et qui a la réputation de n'avoir jamais eu de mots avec aucun de ses producteurs, bien qu'il ne soit pas comme un pion de damier : il ne se laisse pas manoeuvrer. Lydia non plus ne se laisse pas manoeuvrer : elle sait ce qu'elle veut et vous savez comme moi que derrière tout grand homme, il y a une force motrice, en général une " faible " femme. Les Heston forment déjà un vieux couple : ils se sont mariés en 1944, ils ont eu leurs petites querelles, leurs menus différends, mais comme dans  toute association matrimoniale, ils ont fini par s'adapter l'un à l'autre, par se compléter. Leur fils Fraser Clarke est né neuf ans après leur union. C'est Lydia qui l'a voulu ainsi, prétend Chuck. Elle disait : " Au moins si nous ne nous entendons pas et si nous divorçons, il n'y aura pas de victime. Mon coeur se serre quand je pense à tous les innocents nés des éphémères unions d'artistes... "

    Très sagement aussi, Lydia, qui était comédienne, a mis sa carrière en veilleuse afin qu'il n'y ait qu'un seul comédien dans la famille. Il lui arrive encore de remonter sur une scène, de jouer une pièce aux côtés de son mari, mais jamais pour bien longtemps : l'espace de quelques semaines, ce qui lui donne le temps de " raboter " — comme elle dit — " son prurit professionnel ". Elle est une épouse parfaite et une mère attentionnée. Il y a quelques années, les Heston ont adopté une petite fille " parce qu'il n'est pas bon qu'un enfant reste unique : cela lui confère souvent un complexe de supériorité et il n'y a rien de plus insupportable... "

    Un insolent bonheur

    Elle n'est pas jalouse des succès de son mari, bien au contraire. Ni des partenaires qu'il serre dans ses bras. Chuck intervient d'ailleurs pour dire que, dans ce domaine il n'est pas tellement privilégié : " Pour les personnages que j'incarne, les femmes n'ont pas tellement d'importance ; ils ont d'autres soucis que de roucouler des serments d'amour. En Moïse, mon seul souci était de conduire les Juifs hors des frontières d'Egypte : c'était une tâche titanesque. Ben-Hur avait d'autres préoccupations que de filer aux pieds d'Esther. Dans " le Cid ", Chimène n'était là que pour rendre le film accessible au grand public. Dans " Les 55 jours de Pékin ", la charmante comtesse  était très rapidement liquidée : c'était un film d'hommes. Pas question de femme pour Jean-Baptiste  dans " La plus grande histoire jamais contée ", bien-entendu. Il n'y a pas eu de femme dans la vie de Michel-Ange et le film, dans ce domaine, fait une légère entorse à la vérité historique.  Vous voyez que Lydia n'a vraiment aucune raison de s'émouvoir : elle m'a tout entier si on peut dire ! "

    Et les époux d'éclater de rire. 

    Au début, ce bonheur a paru insolent aux yeux de ceux qui font " mousser " Hollywood par mille potins tendancieux et autant d'allusions perfides. Et puis, ils ont bien dû se rendre à l'évidence : en dehors de l'exercice de son métier, il n'y a rien à dire au sujet de Chuck. Ce qui ne l'empêche, soit dit en passant, d'être une des plus passionnantes figures de l'Olympe hollywoodien. Ce qui tend à confirmer que, sans scandale, il y a aussi moyen de réussir au cinéma. 

    Joan Mc Trevor

     

     

     

     

  • FESTIVAL AMERICAIN DE DEAUVILLE EN SEPTEMBRE 1982 : Charlton Heston y était !

    20150912_133152.jpg

     

    J'ai retrouvé ce petit article dans un vieux "JOURS DE FRANCE " que m'avait donné une amie, il y a quelques temps. C'est bien le seul document journalistique qui atteste de la présence de Charlton Heston au festival du cinéma américain de Deauville en septembre 1982. Il existe certainement d'autres documents, reportages, videos, mais introuvables jusqu'à présent. J'ai déjà publié le peu que je possède. 

    C'est tout de même incroyable, que l'année où Charlton vint en France invité au Festival de Deauville, nous ne trouvions pas la moindre petite video. Il était invité non seulement pour présenter son film "MOTHER LODE", mais aussi pour inaugurer sa cabine sur la plage de Deauville, comme l'ont fait avant et après lui, beaucoup d'acteurs américains. 

    Pas trace non plus de sa rencontre avec Jack Lang, alors ministre de la culture. Ils se sont sûrement dit des choses intéressantes lors de leur rencontre, surtout Charlton Heston qui ne mâchait pas ses mots. Je peux supposer que Jack Lang n'avait peut-être pas apprécié les propos de Chuck, qui n'était pas un " béni oui oui ". 

    Nous devrons donc nous contenter rétrospectivement de ce petit article d'Edgar Schneider, qui ne s'était pas foulé pour relater sa rencontre avec Charlton Heston, dont il dit qu'il aime l'homme et l'acteur !!!! Encore heureux, car nous n'aurions même pas eu connaissance de ces quelques lignes. 

     

    JOURS DE FRANCE N° 1447 DU 25 SEPTEMBRE 1982

     

     

    img879.jpg

     

    img 881.JPG

    8OqGq-83KUfjg4UqcgqoWtTH5ok.jpg

  • " NUMBER ONE " : HESTON EN ANCIEN PRO (New York Times du 18 septembre 1969)

     
    vlcsnap-00024.jpg
     
    J'ai trouvé récemment un article du NEW YORK TIMES datant de 1969, critiquant positivement le film "NUMBER ONE".  Je viens de le traduire car je pense que presque 50 ans après, il est encore intéressant.
     Chuck avait été impressionné par l'accident d'un des plus grands footballeurs américains, qui avait joué le match de trop et avait été gravement blessé sur le terrain. Charlton Heston avait voulu que cette triste affaire devienne un film, ce qui fut fait avec Tom Gries aux commandes. 
    Une fois de plus, c'est du "Grand Chuck", un rôle qui lui colle à la peau. 
    Dommage que ce film n'ait pas rencontré le succès auprès du public. Tout me porte à croire, que bien souvent, une partie du public de Chuck, ne voyait en lui que des personnages historiques qu'il a si bien incarnés, mais il était plus que cela. C'était un homme, un vrai, fait de chair et de sang, pas taillé dans le marbre. Dans ce film, il donne toute la mesure de son talent émotionnel. Mais NYT en parle mieux que je ne peux le faire....
     
     
    MOVIE REVIEW

     

    Heston as Old Pro

    Published: September 18, 1969

    vlcsnap-027.jpg

    Il n'y a rien de spécial sur le héros de "Number One", juste un bref drame de terrain, cuisant et souvent fort d'un quart-arrière professionnel vieillissant qui refuse d'arrêter sa carrière un jour.

    Avec quelques ingrédients usés, discrets, cela correspond à ce qui caractérise le long métrage de The United Artists qui a été projeté hier au Victoria, dans la 86th street East et dans d'autres salles, c'est vraiment captivant. Et Charlton Heston, moins une barbe, un pagne, une toge ou la Mer Rouge, aborde un rôle violemment, sans fioriture dans l'une des performances les plus intéressantes et excellentes de sa carrière.

     vlcsnap-00037.jpg

    C'est un tour de force époustouflant et magnifiquement discipliné par l'acteur, dont les muscles faciaux fléchis et les yeux cyniques dominent le film, mais qui n'a qu'un seul défaut : une tendance flagrante à la paranoïa. Il est vrai que 40 ans est un âge décidément avancé pour la gloire sur le terrain, mais de nombreux professionnels diplômés ont depuis longtemps réussi à s'affranchir du succès, ailleurs. Dans une certaine mesure, Cat Catlan n'a que lui-même à blâmer.

    vlcsnap-00096.jpg

    Mais comme une observation inflexible, l'image se fixe régulièrement et avec perspicacité sur le parcours d'un athlète accroché à son apogée et sa renommée, poussé par la fierté, l'ego et la peur du futur,  sous la direction de Tom Gries, collaborateur de Heston sur « Will Penny ».  En tant que drame resté dans l'intimité du couple alors qu'il se creuse plus profondément, mis au point par le réalisateur et grâce aux excellents dialogues du scénario de David Moessinger, cela a l'air vrai .

    vlcsnap-00238.jpg

    L'intégration colorée et confortable de toute l'équipe de la Nouvelle-Orléans des Saints est typique, avec certains des joueurs qui manipulent les dialogues plus que convenablement. La plupart des images ont été tournées dans la ville de Crescent, la parcourant soigneusement  à partir des jeux du stade, des vestiaires et des conférences d'équipes diverses, remplis du jargon du football qui est naturel et piquant.

    Deux anciens pros, Mike Henry et Ernie Barnes, sont bons dans des seconds rôles, comme l'est John Randolph, interprétant un entraineur têtu mais compréhensif. Et les crédits devraient aller aussi, au jeune Richard Elkins, comme le successeur probable d'Heston et à Bruce Dern et Bobby Troup, représentant le monde des affaires.

    vlcsnap-00169.jpg

    Le flux d'incidents croustillants et faciles du film, révèle également deux belles performances de Jessica Walter, l'épouse sensible et aimante mais qu'Heston croit qu'elle ne l'aime pas assez, et Diana Muldaur, en tant que maîtresse amoureuse et sensible. L'honnêteté absolue dans le comportement et,  les dialogues d'une conversation chargée de passion entre elle et Heston, rend l'utilisation ultérieure de nudité, d'enlacements et de truquages cinématographiques par M. Gries, non seulement superflus  mais aussi archaïques : un passage déconcertant du film.

    Mais les effets, un tir pessimiste d'Heston, avec la rumeur du stade sur une bande-son silencieuse, en disent beaucoup sur des images nettes et pénétrantes, pas de trop, juste assez - Si Heston avait pu être meilleur, nous ne saurions pas comment.

    .

    vlcsnap-00213.jpg

     vlcsnap-00218.jpg

    vlcsnap-00118.jpg

     vlcsnap-00272.jpg

    vlcsnap-00345.jpg

  •   REVOIR : "NUMÉRO UN" (1969) AVEC LA STAR CHARLTON HESTON - MGM sortie de DVD

     

    JE DOIS PRECISER EN PRESENTANT CET ARTICLE, QUE LE FILM N'EST JAMAIS SORTI EN EUROPE ET N'A PAS FAIT L'OBJET D'UNE VERSION SOUS-TITREE OU DOUBLEE EN FRANCAIS. CE QUE JE REGRETTE AMEREMENT.

    ESPERONS QU'UN JOUR, MGM LE SORTIRA AVEC DES VERSIONS DOUBLEES OU SOUS-TITREES.

    recto.JPG

    LIMITED EDITION COLLECTION MGM 2015

     

    http://www.cinemaretro.com/index.php?/archives/9162-REVIEW-NUMBER-ONE-1969-STARRING-CHARLTON-HESTON;-MGM-DVD-RELEASE.html

      REVOIR : "NUMÉRO UN " (1969) AVEC LA STAR CHARLTON HESTON (sorti en dvd)

    BY LEE PFEIFFER - 21 mai 2016

      Les amateurs de Charlton Heston apprécieront le fait que l'un de ses plus grands films à ne pas être diffusé en video, est finalement sorti en DVD par MGM. "Number One " (publié dans certains pays sous le titre " Pro ") est un film hors compétition pour la superstar, qui était alors à son apogée de popularité. Le fait que le film ait été sous-estimé au box-office et n'ait pas remporté un très grand succès auprès  des critiques,  n'a pas diminué le statut d'Heston en tant qu'homme de premier plan. Il continuera à marquer avec des hits tels que "The Omega Man ", " Skyjacked ", " Soylent Green ", " Midway "  " Airport" 75 "- et avec des apparitions dans les populaires " The Three Musketeers " et " The Four Musketeers ".

    Le  mauvais accueil fait à « Number One » et le fait qu'Heston était disposé à jouer un contre-emploi dans un rôle largement antipathique, ne diminuent pas ses nombreux mérites. Pour le film, il a collaboré avec le réalisateur Tom Gries, avec qui il avait fait le western   " Will Penny " acclamé en 1968. Curieusement, les deux films se concentrent sur le même thème : un homme macho qui ne peut pas faire face au fait qu'il vieillit et, par conséquent, son mode de vie choisi est menacé. Dans " Will Penny ", Heston a joué le rôle-titre : un cow-boy d'âge moyen qui ressent les maux et les douleurs inévitables et qui essaie de se maintenir dans un métier  qui convient parfaitement aux hommes plus jeunes. De même, dans " Number One", il joue "Cat " Catlan, un stratège star pour l'équipe de football de New Orleans Saints.

    vlcsnap-00077.jpg

    Catlan a eu beaucoup de succès et de gloire en tant qu'enfant chéri de l'équipe et idole de la foule. Mais maintenant, il a 40 ans et, bien qu'il soit encore en condition physique herculéenne par rapport à la plupart des hommes de son âge, il a été victime de brutalités constantes dont il souffre sur le terrain.

    Le film s'ouvre sur un jeu particulièrement désastreux dans lequel Catlan fait quelques mauvaises évaluations sérieuses  sur le jeu  et gâche certaines passes. Le résultat est une perte embarrassante pour l'équipe. L'entraîneur brutal de Saints Southerd (John Randolph) n'est pas prêt à renoncer à Catlan, mais apparemment tous les autres membres de l'équipe le sont. Catlan est soumis à des blagues cruelles et il doit contester le fait qu'un joueur beaucoup plus jeune (Richard Elkins) le talonne en espérant le remplacer comme stratège.

    vlcsnap-00246.jpg

    Les choses ne sont pas  mieux à la maison pour Catlan. Sa femme très patiente, Julie (Jessica Walter), souffre stoïquement de ses absences mystérieuses, de ses sautes d'humeur imprévisibles et de son caractère instable. Elle est une créatrice de mode qui a parfaitement réussi, mais Catlan est de la  «vieille école» en ce qui concerne le rôle des épouses. Il veut que Julie reste à la maison et réponde à ses besoins. Au milieu de l'une de leurs fréquentes  querelles, il s'abaisse jusqu'à la critiquer cruellement sur son incapacité à concevoir un bébé. Pourtant, elle reste avec lui même quand il avoue avoir une liaison avec une autre femme attrayante et indépendante, Ann (Diana Muldaur).

    vlcsnap-00144.jpg

    Face au fait que sa carrière tire à sa fin, Catlan explore à contre cœur ses options pour sa vie post-NFL. Elles ne sont pas très attrayantes. Son meilleur ami, Richie (Bruce Dern), est un  ancien joueur des Saints qui se vante d'avoir quitté la compétition à l'âge de 34 ans. Il gère maintenant une entreprise de location de voitures en pleine réussite et vit un style de vie playboy. Il veut que Catlan travaille pour lui, une perspective que le stratège vieillissant ne voit pas d'un bon oeil. Il reçoit également l'offre d'une entreprise d'ordinateurs pour travailler en collaboration, mais l'idée de négocier et d'être entouré de machines dans les limites d'un bureau lui répugne.

    En fin de compte, Catlan s'inspire de sa femme pour s'en sortir honorablement. Au cours d'un de leurs rares moments de détente familiale, elle le convainc qu'il a encore de bons atouts dans son avenir s'il peut se secouer et retrouver sa confiance. Le climat du film est la définition même des émotions mixtes. Catlan se débrouille bien et a réussi son retour, mais le tournoi final ambigu du film, est quelque chose d'étonnant.

    Tom Gries a été un bon directeur pour Heston. Il a réussi à atténuer la personnalité impressionnante d'Heston en lui donnant  l'opportunité de jouer un homme de tous les jours. Dans "Number One", Heston est soumis à des problèmes qui nuisent à la plupart des hommes d'âge moyen. Il est nerveux quant à son avenir. Il fait souvent subir ses frustrations aux personnes les plus proches de lui. Il essaie de réaffirmer sa jeunesse en exerçant ses prouesses sexuelles en ayant une liaison. Tout au long du film, Heston est admirable et ne tente pas de faire de Catlan un héros.

    vlcsnap-00096.jpg

    Un niveau de sympathie lui est accordé en raison du stress émotionnel et physique qu'il subit, mais son simple mépris pour les autres le rend plus méchant que héros. (Il refuse même de donner aux fans son autographe). Pire encore, son égoïsme dans sa façon de traiter les besoins de sa femme. Il se sent menacé par le succès dont elle jouit dans sa propre carrière et diminue ainsi ses réalisations. Heston donne l'une de ses plus belles performances, ironiquement, dans l'un de ses films les moins vus. Il a pour partenaire Jessica Walter, malheureusement sous-estimée, dont la performance quelques années plus tard dans "Play Misty For Me" aurait dû lui assurer la grande célébrité (et une nomination aux Oscars).

    Le réalisateur Gries utilise également les talents de vrais joueurs de football, dont certains présentent des compétences d'interprétation impressionnantes. Diana Muldaur excelle aussi dans le rôle de la sirène qui attire Catlan dans son lit. Il y a un air d'authenticité pour le film, principalement parce que Gries a tourné en grande partie devant des stades bondés. (Le travail du cinéaste Michael Hugo est particulièrement impressionnant). Gries capte également les activités de la Nouvelle-Orléans dans la journée, en capitalisant sur le paysage local, les clubs de jazz et même en obtenant  le grand Al Hirt pour effectuer un numéro et faire un peu d'action. À propos des aspects datés du film, ils concernent les activités hors-champ des joueurs de la NFL. Catlan se plaint qu'ils sont payés comme des paysans, ce qui était vraisemblablement une réalité en 1969, mais c'est aujourd'hui une notion plutôt risible. En outre, l'équipe de la NFL doit porter des vestes et des cravates en voyageant ou en sortant du stade, une autre règle qui serait pratiquement inapplicable par les normes contemporaines.

    Résultat de recherche d'images

    Al Hirt (trompettiste)

    " Number One " n'a jamais trouvé son public en 1969, mais j'espère que la sortie impressionnante en  DVD par MGM aidera les amateurs de films vrais et qui en apprécieront ses mérites. Le film avait au moins un critique qui l'a apprécié ainsi que la performance d'Heston . Dans le New York Times, le critique Howard Thompson a écrit : "Charlton Heston, moins une barbe, un pagne, une toge ou la mer Rouge, s'attaque à un rôle énormément désagréable dans l'une des performances les plus intéressantes et admirables de sa carrière ... Si Heston avait pu être mieux, nous ne savons pas comment. " C'est ce que nous pensons exactement.

     

    Capture01010.jpg