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  • 34 - " LA PLUS GRANDE HISTOIRE JAMAIS CONTÉE" de George STEVENS ( 1964)

     
    " Le plus grand fiasco jamais tourné", formule facile de l'historien Jean Tulard, ne mérite certainement pas le dédain critique et le relatif échec public qui ont accompagné la sortie du film de George STEVENS, un des pionniers d'Hollywood, peu connu pour son conformisme quand il mettait en scène" Une place au soleil" ou" L'homme des vallées perdues", mais qui devint à l'occasion de cette superproduction biblique la cible de plumitifs européens notamment, qui moquèrent son académisme et sa raideur..
     
     
    Sans dire que sa" plus grande histoire" est une relecture d'avant garde de la Passion du Christ, ce qui est plutôt le registre d'un PASOLINI ou d'un très extrémiste SCORCESE dans leurs versions respectives, son film se situe néanmoins à l'opposé de la vision sanguinolente de Mel GIBSON, et se rapproche de ce que WYLER a pu faire avec sobriété et tact dans" Ben-Hur", mais là ou WYLER avait caché le visage du Christ, STEVENS fait de Jésus le protagoniste essentiel, et bien évidemment le choix du comédien à qui revient cette ( lourde) tâche est forcément crucial.
     
    Max Von SYDOW, fantastique interprète bergmanien mais également à l'aise dans tous les genres, impose ici non seulement un regard saisissant de pureté et de détermination, mais aussi un calme, une sobriété, une apparence de détachement mêlés parfois à une presque fébrilité dans les moments forts, qui humanisent son personnage sans le désacraliser pour autant, et ce sans jamais faire de l'ombre à ses nombreux partenaires.
     
    Un tour de force qui disons-le, porte l'ouvrage à bout de bras, et permet de rendre acceptables les cassures de rythme et longueurs un peu contemplatives qui auraient profité d'un montage plus rigoureux.
     
    Pourquoi autant de temps consacré à l'épisode de la résurrection de Lazare, bien longuet et sauvé certes par un magnifique travelling final, pourquoi si peu d'émotion sur la montée au Golgotha, platement filmée et surtout gâchée par la surréaliste présence d'un John WAYNE totalement à côté de ses caligae ?
     
    On peut s'interroger, car à côté de ces erreurs, STEVENS fait preuve d'une belle maîtrise dans la plupart des scènes de nuit, et met parfaitement en scène le duel rhétorique entre Jean Baptiste et Hérode junior, aidé il est vrai par deux comédiens formidables.
     
    On s'est beaucoup gaussé de la distribution internationale choisie par l'auteur, mais là on a eu tort, car non seulement il parvient à placer avec une certaine discrétion dans les différents passages du film des comédiens connus mais pas forcément stars ( Van HEFLIN Caroll BAKER Roddy Mac DOWALL l'excellent Gary RAYMOND en Pierre, David Mac CALLUM en Judas) mais quand il doit les utiliser plus longuement, cela fonctionne très bien également.
     
    Parfaitement à l'aise en Baptiste, Charlton HESTON l'interprète avec une présence et une rage passionnée vraiment remarquables, et l'excellent José FERRER qui lui fait face n'est pas en reste, subtil et tourmenté pour camper un Hérode finalement marqué par le doute devant la puissance de la foi du Baptiste.
     
    Le point fort du film se situe à mon sens autour de ces trois comédiens essentiels, mais aussi dans le magnifique travail photographique de Leon SHAMROY" le caméraman le plus lent de l'histoire du cinéma"( selon HESTON toujours charitable..) mais qui réussit des prodiges dans les séquences nocturnes et les moments forts que constituent le baptême du Christ et la capture du Baptiste ensuite, c'est du grand art.
     
    Pas suffisant sans doute, pour que l'oeuvre, souvent trop lente, puisse accéder au statut de classique, mais bien assez pour que George STEVENS mérite le respect et une pointe d'admiration pour avoir tenté cette" vulgarisation grand public" de la naissance du Christianisme, car il aura essayé d'éviter les pièges de l'imagerie biblique bon marché, et surtout fait preuve d'une sincérité et d'une honnêteté profondes et indiscutables.
     

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  • LA SOIF DU MAL nouvelle édition à la FNAC

    Une nouvelle édition prestige du film "LA SOIF DU MAL" .

    Il y a de quoi nous en réjouir, pourtant un hic de taille : le prix !

    Vraiment trop cher pour moi et pour beaucoup d'entre nous. 

    Pour  l'instant, il semble qu'il n'y ait que la FNAC qui met en pré-commande cette édition disponible le 31 mars prochain.

     

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    La Soif du mal Édition Prestige Blu-ray 4K Ultra HD - Orson Welles - Précommande & date de sortie | fnac

     

    Prix fnac
    64,99 €
     

    Article en précommande

    Disponible à partir du 31 mars 2023

    Livraison gratuite