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James Byrne - Nicole Maurey Charlton Heston - Page 4

  • NICOLE MAUREY EN CONVERSATION AVEC JAMES BYRNE

    NICOLE MAUREY en conversation avec JAMES BYRNE

    13 November 2011. Le Chesnay, France.

     Mon remerciement spécial à Fabienne Boullonnois de :

     http://nicole.maurey.voila.net/ 

    pour toute son aide et son amitié.

    NICOLE MAUREY EN CONVERSATION AVEC JAMES BYRNE

    ……………………………………………………………………………………………………………………………….

     http://www.secretoftheincas.co.uk/page24.html

    JAMES BYRNE: Bonjour Nicole, c'est un réel plaisir de vous rencontrer. Pouvez-vous confirmer votre date de naissance exacte, Internet a trois dates différentes, 1 Janvier, 15 mai et 20 décembre - toutes en 1925. Laquelle est correcte?

    NICOLE MAUREY: Aucune d'entre elles est correcte. Je suis née le 20 Décembre 1926. Le studio m'a donné un an de plus, mais quelle différence cela fait-il,  un an importe peu de toute façon? Je ne sais pas à partir de quoi,  Internet a obtenu ces autres dates.

    NICOLE MAUREY EN CONVERSATION AVEC JAMES BYRNE

    JAMES BYRNE : Pouvez-vous me parler de votre expérience dans les années 1940 sous l'occupation nazie en France, et ce qu'il en était pour une jolie jeune fille comme vous à ce moment-là ?

    NICOLE MAUREY:A cette époque je ne sortais pas du tout,  parce que nous étions éduqués d'une manière très stricte comme autrefois et,  les jeunes filles de quinze ou seize ans n'étaient pas autorisées à sortir le soir avec des amis, et elles devaient toujours être avec leur mère ou quelqu'un adulte.

    Je ne me souviens pas vraiment quoi que ce soit à propos de cette époque-là, sauf que nous avions terriblement faim ... nous n'avions rien ... vraiment faim. Je me souviens de façon éclatante, que nous avons été sans quoi que ce soit. Tout ce que nous avions à manger c'était légumes, carottes cuites à l'eau, pas de beurre, pouah! (rires de Nicole) Tous mes amis à Noël avaient du poulet, mais tout ce que nous avions étaient quelques légumes.

    Après la guerre, j'ai un peu plus grossi parce que nous mangions comme des fous, dès que nous avons pu tout oublier. En plus de cela, je ne voyais aucun Allemand .... Naturellement, bien sûr,  je voyais des soldats allemands marchant dans la rue, beaucoup plus qu'avant l'Occupation.

    JAMES BYRNE : Comment avez-vous obtenu le rôle dans Blondine, votre premier film?

    NICOLE MAUREY: Enfant j'ai reçu une formation  pour être danseuse de ballet mais mes os n'étaient pas juste faits pour ça, donc je suis allée à l'école du spectacle. Le directeur est venu à notre école, j'y étais pour peut-être six mois ou un an, je ne me souviens pas, mais pourquoi m'a t-il choisie, c' est que je devais avoir l'âge du rôle. Ils cherchaient une jeune fille de 15 à 16 ans, toutes les autres filles en avaient 18 et 19. mais j'ai de mauvais souvenirs du producteur, il était un homme très méchant. Lorsque nous avons fait l'essai il y avait peut-être 10 ou 15 filles et il a dit : "n'est pas fait pour elle! ». J'ai dit au directeur que je partais, parce que le producteur ne voulait pas de moi, mais il m'a convaincue de faire au moins l'expérience d'un test à l'écran, alors je suis restée. Mais je garde un très mauvais souvenir de cet homme, même si je suis timide quand quelqu'un me marche sur mes pieds ... qui est une expression française ... vous savez ...

     JAMES BYRNE: Nicole, ce fut votre premier baiser à l'écran dans Blondine?

     NICOLE MAUREY : Mon tout premier baiser était dans ce film. Je vous ai dit comment  nous avons été élevés strictement, je portais des petites chaussettes, une petite robe plissée, pas de maquillage du tout, et nous ne sortions jamais. Je rougissais dès que tout le monde me parlait, et jusque-là je n'avais jamais été avec un garçon.

    Ma première scène d'amour fut douloureuse, j'étais terriblement timide et rougissais tout le temps et ne pouvais pas faire les choses. Le directeur est devenu tellement fou après  moi qu'il m'a dit  "Etes-vous ou n'êtes-vous pas une femme? ". Je suis tombée follement amoureuse  de  mon premier partenaire Georges Marchal, il était un très bel homme. Je serais morte pour lui, il a été touché de voir que quelqu'un puisse tomber tellement amoureuse de lui, mais il avait sa propre vie. J'attendais des fleurs et une lettre de Georges mais qui  ne sont jamais venues. J'étais  très en colère (soupire) Eh bien! A 16 ans, j'étais très en retard. Aujourd'hui, je pense qu'il est rare pour une jeune fille de cet âge de  ne jamais avoir été embrassée ou fait l'amour.

     JAMES BYRNE: Vous avez travaillé avec le grand réalisateur français Robert Bresson dans " Journal d'un curé de campagne ", qui doit avoir été une expérience intimidante pour vous Nicole.

    NICOLE MAUREY: Bresson était un grand directeur fantastique, mais très difficile de tourner avec lui parce qu'il savait exactement ce qu' il voulait obtenir de vous, mais ne savait pas  expliquer ou comment arriver aux choses. Ainsi pour chaque scène nous les refaisions peut-être 15 - 16 - 17 fois et chaque fois je devais  dire "Chantelle", il disait "Oh non, non, c'est trop faible, non c'est trop fort, non ce n'est pas assez". Ainsi de suite,  et cetera. À la fin je disais" Chantelle, chantelle, chantelle, chantelle ", vous ne saviez plus où vous en étiez. Il a été le seul directeur qui m'a fait pleurer.

     JAMES BYRNE: Ce genre de chose se produit beaucoup à Hollywood Nicole, avoir à faire plusieurs de prises?

    NICOLE MAUREY EN CONVERSATION AVEC JAMES BYRNE

     NICOLE MAUREY: A Hollywood nous avions plusieurs prises parce que toujours quelque chose allait mal. Si ce n'était pas l'acteur, quelque chose allait mal  avec la caméra,  ou l'éclairage, ou autre chose.

     JAMES BYRNE: Avez-vous aimé Hollywood, Nicole?

     NICOLE MAUREY: J'ai  bien aimé les Américains. J'ai dû faire beaucoup d'apparitions  personnelles pour promouvoir les films, si je faisais une petite plaisanterie tout le monde redoublait de rire comme si c'était une grande. Comme les enfants. C'était très agréable en Amérique, ils m'ont fait croire que j'étais un grand esprit. Quoique je n'ai pas aimé Los Angeles, ce n'était  pas un endroit amical pour vivre je pense. Vous deviez être riches ou quelqu'un … une star, un auteur, ou quelqu'un d'important dans les affaires comme un cadre. Ce n'était pas un endroit pour être pauvre en fait.

    JAMES BYRNE: Maintenant, mon film préféré est "Le Secret des Incas", toutes vos scènes ont été filmées à la Paramount, non?

     NICOLE MAUREY: Oui,  d'abord Le Secret des Incas devait  juste être un documentaire tourné au Pérou avec un homme et une femme, mais alors les scènes qu'ils ont filmées dans le documentaire ont été ajoutées par la suite au film.

    JAMES BYRNE: Saviez-vous que votre «double» au Pérou avait une coiffure complètement différente de la vôtre,  Nicole?

     NICOLE MAUREY: Mais je viens de vous dire que c' était d'abord un documentaire  avec un homme et une femme.

    JAMES BYRNE: Oui, mais Heston  est filmé dans quelques scènes à Cusco, et dans ces scènes la dame jouant votre rôle a une coiffure beaucoup plus courte que la vôtre.

    NICOLE MAUREY: Non, Heston n'est jamais allé au Pérou. Il est peut-être allé au Pérou plus tard, mais pas là.

    JAMES BYRNE: Honnêtement Nicole, Heston est allé en avion vers le Pérou et a été filmé dans certains endroits emblématiques de Cuzco, comme la Place d'Armas. J'ai des centaines des photos d'Heston au Pérou.

     NICOLE MAUREY: Bien,  vous en savez plus sur le film que moi (des rires) et je n'ai pas vu le Secret des Incas depuis de nombreuses années. J'ai regardé les premiers paragraphes  sur votre site Web c'est tout.

    JAMES BYRNE:Dans son autobiographie l'actrice française Leslie Caron était assez cinglante au sujet du réalisateur Jerry Hopper, l'appelant un ivrogne. Comment avez-vous pu tourner avec Hopper dans Le Secret des Incas ?

     NICOLE MAUREY: Jerry Hopper était très agréable avec moi, il était totalement professionnel. Je ne l'ai jamais vu boire qu'une fois sur le plateau. Leslie Caron était toujours, comment vous dites, un peu dans l'exagération.

     JAMES BYRNE: J'ai des tas d'images publicitaires de vous, Charlton Heston et Robert Young batifolant sur le plateau. Est-ce qu'ils  étaient vraiment heureux comme cela en avait  l'air dans les coulisses ?

    NICOLE MAUREY:  Oui, c'était très agréable. Je vais vous raconter une histoire drôle à propos de Charlton Heston.

    Un jour, lors d'une pause dans les répétitions, nous parlions des superstitions d'acteurs  dans les différents pays. Eh bien, dans mon pays la France, il est une fleur que vous ne pouvez pas envoyer à un acteur, car elle représente la malchance. Je ne parlais pas très bien l'anglais à cette époque, et je ne savais pas le nom de la fleur en anglais, et je tentais d'expliquer qu'elle est comme une rose, aussi connue qu'une rose, et elle a une bonne odeur, etc. Nous avons terminé sur ce point.

    Le lendemain, je recevais un grand, grand, bouquet d'œillets, très beau avec œillets bleus, blancs et rouges, les couleurs du drapeau français, de la part de Charlton Heston. Ce sont les fleurs qui portent malheur à un acteur. Je me suis  dit dans ma tête " oh mon Dieu, je n'ose le dire à Charlton Heston ". Je ne pouvais pas les porter dans ma loge et je les  ai laissées à l'extérieur, à la porte, mais je les ai prises à  la maison le soir. Je n'ai jamais dit à  Charlton Heston que c'était les fleurs qui portent malheur.

     JAMES BYRNE: Pourquoi les acteurs français sont-ils superstitieux au sujet des œillets?

     NICOLE MAUREY : Molière, avez-vous entendu parler de lui ? Il était un grand dramaturge français et un acteur, il avait une troupe d'acteurs qui tournait dans  le pays. À la fin de l'année, ou à la fin de la tournée, les acteurs qui avaient signé  de nouveau pour la tournée suivante, recevaient des roses, mais les acteurs dont on ne voulait plus, recevaient des oeillets. Voyez-vous pourquoi aucun acteur français ne veut recevoir des oeillets ?

     JAMES BYRNE : En Angleterre, vous ne pouvez pas dire «bonne chance» à un acteur avant qu'il aille sur la scène, vous avez à dire "casse-toi une jambe!» Et ne mentionnez jamais Macbeth dans un théâtre britannique, seuls les acteurs mentionnent que c'est "une pièce écossaise".

     NICOLE MAUREY : Vous voyez, chaque pays a ses propres superstitions théâtrales. En France, vert foncé et vert bouteille sont considérés comme très malchanceux. Ma grand-mère était une femme terriblement superstitieuse et tant qu'elle a été vivante, personne dans la famille aurait porter du vert. C'était la couleur qui me convenait le mieux, mais je ne se sentait pas heureuse de la porter.

    NICOLE MAUREY EN CONVERSATION AVEC JAMES BYRNEJAMES BYRNE: Yma Sumac a toujours été un peu une énigme, comment avez-vous fait pour tourner avec Yma ?

     NICOLE MAUREY: Yma Sumac était très réservée. Elle  arrivait sur le plateau tous les jours, faisait ce qu'elle avait à faire sur le film, mais jamais ne se mélangeait avec le reste de l'équipe. Elle restait surtout dans sa loge. J'admirais ses 7 octaves, une voix incroyable.

     JAMES BYRNE: Yma Sumac avait seulement 5 octaves Nicole.

     NICOLE MAUREY: Non (rires), j'ai dit à tout le monde qu'elle en avait 7.

     JAMES BYRNE: Yma Sumac avait de sérieux problèmes au moment où vous étiez tous à tourner Le Secret des Incas, Nicole, peut-être que cela va vous expliquer son comportement de se tenir  l'écart. Son mari avait une liaison avec leur femme de ménage, et il l'avait mise enceinte. N'avez-vous jamais rencontré Walter Winchell?

     NICOLE MAUREY: Non … qui était-il?

     JAMES BYRNE: Il était le chroniqueur de potins au sommet,  à l'ère McCarthy en Amérique. A cette époque, il  pouvait vous faire ou vous briser en une seule phrase. Il a également commencé à répandre  la rumeur que Yma Sumac était Amy Camus. En Janvier 1955, Winchell a écrit un peu de potins sur vous et Lance Fuller en étant l'élément. Etait-ce vrai?

     NICOLE MAUREY: Qui est Lance Fuller, est-il un acteur? Je n'ai jamais entendu parler de lui. Une fois, en Amérique dont les scandales sont des nouvelles,un journaliste m'a demandé avec qui je sortais. Je lui dis "personne", je ne sors pas quand je travaille. Le lendemain, il revint et dit: «Avec qui étiez-vous hier soir ? Encore une fois, je lui dis que je ne sortais pas quand je travaille. Il ne pouvait pas comprendre que ma vie était aussi ordinaire que celle de n'importe qui.

    A Hollywood, ils ne pouvaient pas croire que je refuse de porter un maillot de bain en descendant d'un avion à New York. Il faisait très froid donc j'ai refusé. Ils ont dit que je devais faire quelque chose d'inhabituel afin de faire la "Une" sur la première page parce que Grace Kelly allait se marier à Monaco. A Hollywood, ils étaient plus intéressés par des poses glamour que par votre capacité d'agir. Je leur ai juste dit parce que je suis française, vous ne pouvez pas me faire ça. Mais ils ont insisté.

    Juste avant que je tourne dans Le Secret des Incas les publicistes de la Paramount m'ont demandé mon tour de poitrine. Je les ai surpris lorsque je leur ai dit, "je fais 93", mais je devais leur expliquer que je parlais en  centimètres. Ils ont noté grossièrement,  37 pouces. Ils ont demandé à des hommes français ... J'ai dit que les hommes préfèrent les blondes, mais les français se marient généralement avec des brunes. Les blondes sont pour le plaisir.

     JAMES BYRNE: Eh bien, ce qui éclaire un peu ! (rires).  Lance Fuller était un acteur qui a fait des films comme This island Earth. La multi-oscarisée  Edith Head a conçu les costumes pour Le Secret des Incas, de quoi avait-elle l'air ?

     NICOLE MAUREY: Edith Head n'était pas sur le plateau de Secret des Incas, bien je ne l'aie jamais vue de toute façon. Deux de ses assistants s'occupaient de moi. Quoique j'ai rencontré Edith Head sur d'autres films, comme  Jayhawkers. Elle était absolument professionnelle en tous points, tout devait être juste ainsi.

     JAMES BYRNE: Dans un journal américain en 1954, il est dit que vous avez été doublée dans "le secret des Incas", est-ce vrai Nicole?

     NICOLE MAUREY: Non, évidemment vous devez redoubler quelques scènes parce que la voix n'est pas assez forte ou quelque chose d'autre, mais c'est ma voix sur l'écran.

     JAMES BYRNE: Vous avez joué une prostituée fuyant la tyrannie communiste dans "le Secret des Incas"...

     NICOLE MAUREY: J'ai joué une réfugiée roumaine. Une réfugiée n'est pas une prostituée !

     JAMES BYRNE: Je sais! (Rires). Vous avez joué une réfugiée qui est forcée de se prostituer à La Paz pour payer son voyage de Cuzco.

     NICOLE MAUREY: Vraiment ? ( rires)  je ne me rappelle pas,  c'était, il y a si longtemps. Je devrai regarder tout sur votre site.

     JAMES BYRNE : Vous étiez certainement une prostituée dans votre film suivant " the bold and the brave".

     NICOLE MAUREY: Cela a été mon film préféré et ma meilleure performance. Mon agent m'avait dit de refuser parce que le cachet était inférieur à ce que nous recevons sur d'autres films. Mais je voulais le faire parce que le scenario était bien écrit. Il n'y avait pas d'argent dans le film, une très petite équipe, et quelques-uns dans le casting. Je me souviens avoir eu une scène très émotive avec Don Taylor et à la fin toute l'équipe se leva et m'applaudit pendant quelques minutes. J'ai un merveilleux souvenir de ce moment, j'en ai presque pleuré.

     JAMES BYRNE:Vous et Don Taylor avez bien travaillé ensemble, j'ai aimé ces scènes dans le film, le meilleur.

     NICOLE MAUREY:Don Taylor était sur le tournage un jour et il m'a demandé si nous pouvions répéter notre grande scène ensemble cette nuit juste pour avoir une idée de lui. Bien sûr, j'ai accepté parce que c'était une scène très émotive et intense. Quoi qu'il en soit, il est vite devenu évident après un certain temps, la vraie raison pour laquelle il voulait «répéter», et je lui ai dit fermement que je n'étais  pas ce genre de femme à aller au lit avec un homme comme ça, et après que je lui ai dit cela, savez-vous ce qu'il m'a dit .... " chez toi ou chez moi?"

    NICOLE MAUREY EN CONVERSATION AVEC JAMES BYRNE

    JAMES BYRNE:( cris de rire) Que diriez-vous de Wendell Corey, avez-vous aimé travailler avec lui ? Il buvait dur à l'époque.

     NICOLE MAUREY: Très calme, un homme très agréable.

     JAMES BYRNE: Saviez-vous qu'il était censé jouer Harry Steele dans "Le Secret des Incas" ?

     NICOLE MAUREY: Vraiment ?

     JAMES BYRNE: Oui, et ensuite ils ont choisi Heston pour le rôle. Wendell Corey a été alors pressenti  pour jouer le second rôle: Dr Stanley Moorehead, mais finalement  il a été remplacé par Robert Young.

     NICOLE MAUREY:Robert Young était l'homme le plus agréable, il était charmant, l'homme le plus gentil à Hollywood. 

     JAMES BYRNE: Saviez-vous que plus tard, Robert Young a subi une grave dépression et tenté de se suicider?

     NICOLE MAUREY: Non ! En êtes-vous sûr ?

     JAMES BYRNE:Oui, c'est un fait documenté. Après des années de dépression il a essayé d'en finir  en 1991. Il a attaché un tuyau à son pot d'échappement mais il ne pouvait pas démarrer la voiture donc il a téléphoné à un garage pour l'aider. Le type a vu le tuyau et a téléphoné à la police. Il a heureusement récupéré et il fut transporté à l'hôpital.

     NICOLE MAUREY: Je n'aurais jamais cru cela de Robert Young. Il était un gentil monsieur sur le plateau.

     JAMES BYRNE: Quelle est votre opinion sur "Le Secret des Incas" Nicole?

     NICOLE MAUREY: Ce fut un beau rôle, mais ils ont commencé le film sans scénario fini. Ils n'avaient même pas écrit la fin et chaque jour le script semblait changer. Vous avez appris vos répliques, mais ils les ont changées le lendemain. La fin du film a changé plusieurs fois, ils ne savaient pas comment y mettre fin. J'ai aimé Le Secret des Incas mais The bold and the Brave est mon préféré. Les scènes étaient plus fortes, plus émotionnellement difficiles pour moi en tant qu'actrice.

     JAMES BYRNE: Bing Crosby vous a rendu visite sur le plateau alors qu'il filmait White Christmas, de sorte que vous étiez évidemment toujours de bons amis après Little Boy Lost. Il vous a un jour décrite comme une combinaison de Rita Hayworth, Marlène Dietrich et la fille du fermier.

     NICOLE MAUREY: Oui, Bing Crosby était un homme agréable, très détendu. En France, tant de grandes stars étaient si snobes. Ils ne sont pas comme cela à Hollywood. Bing et moi étions de bons amis et il me traitait toujours très bien. Bing était merveilleux.

     JAMES BYRNE: Son fils Gary n'a pas pensé ainsi, il a écrit un livre attaquant son père et s'est suicidé plus tard. Deux de ses fils de son premier mariage se sont tués.

     NICOLE MAUREY: (l'air choqué) Je ne savais rien de tout cela, rien du tout. Je ne peux pas le croire!

     JAMES BYRNE: Dans son testament, Bing stipulait que ses enfants ne pouvaient pas toucher leur héritage jusqu'à ce qu'ils atteignent l'âge de 65 ans - dont trois d'entre eux n'y sont pas parvenus, malheureusement.

     NICOLE MAUREY: C'était une chose épouvantable à faire. Vous en savez beaucoup plus que moi James, mais tout ce dont je me souviens d'avoir travaillé avec Bing Crosby est qu'il était toujours très aimable et amical  avec moi.

     JAMES BYRNE: Vous avez fait un western avec Jeff Chandler aux  États-Unis,  Jayhawkers, qui a maintenant atteint le statut de film culte en France en raison de ses nombreuses références à Napoléon.

     NICOLE MAUREY: Ce que je me rappelle le plus de Jayhawkers est le combat que j'avais avec Henry Silva. Il me jetait au sol, me saisissant si brutalement. A la fin de la journée,  j'étais couverte  de bleus. Henry Silva avait pris son rôle très au sérieux.

     JAMES BYRNE : Un autre film-culte dans lequel vous avez joué est  The Day of the Triffids.

     NICOLE MAUREY: Sur le plateau,  Howard Keel me taquinait au sujet de mon accent français, en particulier la façon dont je prononçais "chewing-gum". Dès lors, il m'a toujours appelé "Miss chewing-gum". Je ne pouvais pas croire ce que je voyais au cours d'une scène où les arbres attaquent. Je pensais que "c'était ridicule, vraiment ridicule. Qu'est-ce que le public aller faire de ce que je pensais, un homme dans un costume d'arbre. Il avait l'air très ridicule. Qu'est-ce que le public allait en penser ?"

    NICOLE MAUREY EN CONVERSATION AVEC JAMES BYRNE

    JAMES BYRNE: Voilà pourquoi tous les fans de cette époque en ont fait un classique culte, Nicole, pour ce genre de chose.

     NICOLE MAUREY: Je ne sais pas pourquoi. La plupart du courrier que je reçois  de tout le monde, l'Angleterre et l'Amérique particulièrement, veulent tous des autographes The Day of the Triffids . C'est tout ce qu'ils me demandent.

     JAMES BYRNE: Personne ne demande rien à propos de "Secret des Incas" alors?

     NICOLE MAUREY: Certains le font, mais tous les jours dans le courrier, c'est surtout pour the Day of The Triffids. Ils posent des questions à ce sujet mais je ne peux même pas obtenir une copie du film à voir. Je me souviens du tournage, mais ne me souviens pas du film, vous comprenez? Je voudrais le voir à nouveau. Vous devriez être en mesure d'obtenir une copie en Angleterre, James, qui est le lieu où  il a été tourné après tout. Je l'ai pas revu depuis qu'il est sorti.

     JAMES BYRNE: Ils ont été supprimés en Angleterre Nicole, mais j'ai commandé une copie du film en Amérique pour vous et aussitôt qu'elle arrive je vous la ferai suivre. Il y a une grande photo de vous saluant notre Reine Elizabeth, quelle était cette occasion ?

     NICOLE MAUREY:  C'était à la première de Me and the colonel le 27 Octobre 1958. Il y avait  Curt Jurgens à côté de moi et Frank Sinatra l'autre côté. Curt Jurgens était un homme méchant. Il était très allemand ... savez-vous ce que je veux dire? Tout le monde sur le plateau aimait Danny Kaye, il était un homme chéri, il saluait toute l'équipe tous les jours et faisait rire tout le monde. Il n'était jamais triste, il plaisantait toujours  et bien sûr tout le monde l'aimait. J'ai aimé Danny Kaye.

     JAMES BYRNE: Vous aimiez Danny Kaye?

     NICOLE MAUREY: Oui, nous avions une scène particulière ensemble (Nicole me montre une photo de la scène) et je suis tombée amoureuse de lui à ce moment. Curt Jurgens n'a pas aimé que tout le monde aime Danny Kaye et,  dans notre scène d'amour ensemble il m'a saisi si durement que je me suis fâchée et je lui ai dit "que faites-vous, vous êtes censé faire l'amour avec moi ?" Je pense qu'il a été fâché par le fait que Danny Kaye obtenait toute l'attention sur le plateau. Je n'ai pas aimé Curt Jurgens du tout, un homme très revêche.

     JAMES BYRNE: En Angleterre, vous avez fait  "The Scapegoat " avec deux grands, Alec Guinness et Bette Davis. 

     NICOLE MAUREY: Saviez-vous qu'Alec Guinness était homosexuel? Eh bien, il ne savait pas comment embrasser une fille sur l'écran correctement. Il était un homme très calme, timide, et n'avait  jamais embrassé une fille devant les caméras. J'ai dû lui apprendre à embrasser une femme. Il était un homme charmant, très doux et bien élevé - et un merveilleux acteur. Bette Davis était très professionnelle, en un mot, parfaite. Pas d'erreurs. Nous ne nous fréquentions pas beaucoup. Des années plus tard, je regardais la télévision et je vis cette très mince vieille dame, terriblement ridée,  ... et je n'ai pas pu croire que c' était Bette Davis ... Je ne sais pas comment elle était parvenue à ressembler à ça ... elle avait l'air horrible.

     JAMES BYRNE:  Je pense qu'elle était une fumeuse allumant cigarette sur cigarette Nicole. Une autre grande star britannique avec laquelle vous avez tourné était le comique Terry-Thomas dans His and Hers . Comment était-il sur le plateau, les comédiens ont la réputation d'être des clowns tristes dans leur vie privée.

     NICOLE MAUREY: Terry-Thomas était un homme très amusant, il a fait rire tout le monde, il était plein d'esprit et il était exactement le même comme il était  sur l'écran. Dans une scène il est apparu très ivre, il pouvait à peine dire ses dialogues, c'était très drôle, je ne sais pas comment nous avons réussi à finir la scène, mais finalement nous l'avons fait. Nous avons beaucoup ri sur ce film. J'ai dû feindre d'être ivre et en fin de journée, je me suis sentie vraiment ivre, bien que je ne boive pas d'alcool. J'y ai mis tant de coeur, que je pensais l'être vraiment.

    JAMES BYRNE:Vous avez également fait deux films en Angleterre avec Richard Todd. Il vivait non loin de moi, à Grantham, Lincolnshire.

    NICOLE MAUREY: Richard Todd était le parfait gentleman anglais dans tous les sens du terme. Je l'aimais beaucoup.

    JAMES BYRNE: En fait, Todd est né à Dublin en  Irlande, Nicole. Avez-vous lu les tragédies qui l'ont frappé avant sa mort ? Deux de ses fils se sont suicidés, comme sa propre mère.

    NICOLE MAUREY: Je ne peux pas le croire, quelle horreur !

    NICOLE MAUREY EN CONVERSATION AVEC JAMES BYRNEJAMES BYRNE:J'ai vraiment aimé une merveilleuse petite comédie que vous avez faite en Angleterre avec Rex Harrison appelée The Constant Husband, Nicole, particulièrement la scène dans laquelle vous attaquez physiquement et verbalement Rex Harrison. Vous aviez  l'air magnifique et aviez montré le vrai feu et la passion comme Lola italienne sexy,  certainement que vous ne vous êtes pas  retenue dans cette scène.

     NICOLE MAUREY:Il est vrai que je mis toutes mes forces à attaquer Rex Harrison, tellement qu'il a crié au directeur "Arrêtez cette femme, elle va me tuer!" Je pensais qu'il était très fort, alors je l'ai vraiment poussé avec toute ma force et ai été très surprise de le trouver si léger, parce qu'il volait vraiment dans la pièce. Par la suite, Rex Harrison a été malade sur le plateau et l'équipe en plaisantant, m'a blâmée pour cela. Ce fut une expérience de travail agréable, nous nous sommes tous très bien entendus.

     JAMES BYRNE: Un autre film que vous avez fait en Angleterre et sur un autre lieu en Hollande était le thriller "The House of the Seven Hawks "avec  Robert Taylor.

     NICOLE MAUREY: Tout au long du tournage de The House of the Seven Hawks Robert Taylor fut très charmant mais réservé. Chaque soir, après le tournage, nous allions tous ensemble pour dîner, le producteur et son épouse, le réalisateur, le caméraman, etc. .... mais pas Robert Taylor ... il venait de se marier et il avait peur des journalistes qui étaient terribles à inventer des histoires, juste pour faire des histoires intéressantes pour leurs journaux. Il avait peur que s'il a été vu avec moi, qu'ils veulent une histoire, "romance " en français, disant qu'il y avait une histoire d'amour entre nous, etc., etc.

     JAMES BYRNE:Nicole, aussi bien que tous ces films à Hollywood, l'Argentine et l'Europe et des films de TV innombrables, vous êtes  apparue régulièrement sur la scène à Paris. N'avez-vous jamais subi l'épouvante  de l'acteur de théâtre "le trac" ou l'oubli de vos dialogues ?

     NICOLE MAUREY: Pendant de nombreuses années, je faisais un cauchemar, j'étais  sur scène et ne pouvais pas me souvenir de mes lignes. Ce qui est arrivé souvent, c'était un rêve récurrent et j'étais toujours inquiète à ce sujet. Puis, un soir sur scène, c'est arrivé, j'ai oublié mes lignes. Les autres acteurs me chuchotaient mes lignes, mais je ne pouvais pas les comprendre, c'était juste comme (Nicole fait un bruit de chuchotement à peine audible). Puis, tout d'un coup, les lignes sont revenues dans ma tête, juste comme ça. Vous savez, les cauchemars ont aussitôt cessé, je ne les ai plus jamais faits. Je n'ai plus jamais oublié mes lignes,  plus jamais, mais si je devais aller sur scène maintenant, je pourrais. Je ne pourrais pas me souvenir de toutes ces lignes aujourd'hui, je pense que je suis trop vieille pour aller sur la scène maintenant.

     JAMES BYRNE: J'ai eu une merveilleuse journée avec vous Nicole,  je vous remercie pour le déjeuner et pour votre hospitalité.

    NICOLE MAUREY:Tout le meilleur pour vous James, j'ai aimé vous rencontrer. Comment avez-vous trouvé Paris?

     JAMES BYRNE: J'adore les sites touristiques, très spectaculaires, mais certains de ses habitants ne sont pas trop agréables. Chaque fois que je demandais à quelqu'un s'il parlait anglais, j'ai reçu en réponse, un bref  "Non!"

    NICOLE MAUREY: Voilà exactement ce qui m'est arrivé quand je suis allée d'abord en Angleterre dans les années 1950.

    JAMES BYRNE: Les seuls qui ont été gentilles  avec moi, étaient des prostituées au Moulin Rouge!

     NICOLE MAUREY: (Elle éclate de rire) Vous êtes déjà allé avec quelques prostituées ?

     JAMES BYRNE:(Rires Plus hystériques) Non! Je demandais à tout le monde la direction pour mon hôtel, et elles  étaient les seules qui m'ont orienté dans la bonne direction, pour ainsi dire.

     

     

  • CHARLTON HESTON VISITE MA VILLE, LINCOLN, ENGLAND

    Merci à mon amie James Byrne, qui me donne la possibilité de traduire ses articles qu'il a publiés sur son site :

    http://www.secretoftheincas.co.uk/page23.html

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    Charlton Heston et son épouse Lydia Clarke ont été en tournée  avec la pièce " Love Letters "dans une sélection de théâtres britanniques, en Août 1997. Oxford,  Bath (Le plus beau théâtre en Angleterre), Norwich, Newcastle et ma ville natale Lincoln ont été les heureuses villes  élues pour présenter cette pièce à deux personnages, qui avait été nominée pour le  Prix Pulitzer, pour le théâtre.

    Le grand acteur de cinéma, oscarisé est apparu tel qu'au  cinéma, à tel point que beaucoup de gens dans  Lincolnshire ne pouvaient pas croire qu'il allait  apparaître au théâtre local. "Voilà que je réalisais que nous avions  une véritable star ",  nous a expliqué Chris Moreno, directeur du théâtre. "D'abord, lorsque nous avons voulu mettre en vente les billets, nous n'en avons pas vendu un seul. C'est alors que je me suis rendu compte que les gens ne croyaient pas qu'il était Charlton Heston. Un ami m'a même dit : "Pourquoi voudrais-je  voir quelqu'un interpréter " Charlton Heston? ".

    "J'ai fait un peu plus de publicité et la première chose que les gens ont faite, fut des files d'attente autour du théâtre pour les billets. Quand il a tourné, il y avait à chaque fois, une foule d'au moins 1000 personnes qui venaient pour le voir ".

    Bien que j'Image and video hosting by TinyPicaie précédemment rencontré Heston à Londres en 1985, c'était quelque chose de très spécial et je pouvais à peine contenir mon excitation quand le journal local, " l'Écho de Lincolnshire", a  fièrement proclamé en première page "Contemplez Moïse venu à la ville".

    Après leur représentation au Théâtre Royal, Heston a reçu une standing ovation de quatre minutes, mais je ne pense pas que la réception enthousiaste était pour leur performance dans "Love letters", elle était excellente. L'acclamation, les multitudes de piétinements  vraiment généreux, étaient  pour rendre grâce à Heston pour toutes ses performances magnifiques comme Moïse,  Ben-Hur et  El Cid.

    Des bouquets leur ont été offerts, incitant Mr. Heston à s'avancer et tenir un discours, vantant les mérites des bonnes gens de Lincoln et combien il était impressionné  par  la beauté et l'histoire de ma ville natale. Ils ont reçu une autre standing ovation et ensuite, ils se sont rendus dans le foyer du théâtre où des centaines de personnes alignées attendaient pour obtenir leur exemplaire de "IN THE ARENA" dédicacé par Charlton Heston.

    Quand Heston eut signé son livre, tout le monde a alors fait la queue de nouveau pour obtenir leurs programmes autographiés. Un jeune adolescent a demandé à Chuck "que pensez-vous d'Arnold Schwarzenegger ? Est-ce que l'on refera "la Planète des Singes ?" , auquel Heston a répondu "je n'en ai aucune idée !" ce qui fit rire la foule. Un bon nombre de dames d'âge moyen ont donné avec empressement des cadeaux enveloppés à Heston, mais un employé du théâtre trop zélé interdit à la foule de prendre quelques photos d'Heston durant la signature de ses livres.

    Le départ d'Heston depuis l'Entrée des artistes a été salué par des applaudissements d'un grand groupe de fans ravis, d'âge moyen et le pauvre vieux Chuck  a dû s'asseoir sur une marche froide pour signer encore plus d'autographes. Ma femme a plaint la sitImage and video hosting by TinyPicuation fâcheuse de Chuck  et a chuchoté " qui d'autre le ferait pour ses fans ? "

    Les Heston ont accepté une invitation à déjeuner avec le Parti Civique de Lincoln, au Guildhall, arrivant dans une limousine, à la grande joie de la foule dont les applaudissements spontanés et aussi une vague de remerciements à l'entrée d' Heston  dans le bâtiment de Saltergate . Heston a  montré l'insigne civique et posé pour des photographies dans la salle du conseil avec l'épée de Richard III, présentée à la ville en 1386. Heston mit les gants blancs spéciaux, prit l'épée, et après une boutade qu'il doit avoir  souvent utilisée  en maniant l'épée  dans les films tels que Ben-Hur,  a dit: "L'épée romaine était une arme beaucoup plus courte," mais alors il a aussi rassuré ceux qui se tenaient à côté de lui: «Croyez-moi, je sais comment gérer cela".

    Quand les photographes lui ont demandé de sourire,  il a déclaré : "vous ne souriez pas avec une épée - vous souriez avec malveillance." Heston a dit aux journalistes combien il avait aimé d'être dans Lincoln et qu'il était maintenant conscient de sa signification historique. "Puisque j'ai joué tant de personnages historiques, l'histoire fait partie de ma vie. Aussi j'ai été enchanté par l'accueil chaleureux que nous avons reçu de nos merveilleux publics". Après, il y eut une autre surprise en "magasin" pour les invités, le Maire de Lincoln Larry Wells, a offert aux Heston l'un des cadeaux traditionnels normalement donnés à la fin de réceptions civiques.

     Expliquant qu'il n'avait rien à donner en retour, à la place,  Heston se leva et interpréta  le discours d'adieu de Prospero de " La Tempête " de Shakespeare.

    Le directeur du Tourisme de Lincoln, Robin Rushton, a été très impressionné : "il a juste repoussé son dossier de chaise et a interprété le discours pour le Parti civique. Pour lui,  pour avoir fait trois ou quatre minutes comme ça, dans un film, vous parleriez probablement environ d'un million de dollars de cachet et en réalité, le faire gratuitement, pour un petit groupe de personnes était incroyable."

    Image and video hosting by TinyPicAprès qu'Heston  ait été invité à monter au Lindum Colline pour qu'il puisse avoir un œil  sur notre splendide cathédrale, la troisième plus grande en Angleterre, après York Minister et Saint-Paul. Comme il sortait de la limousine, je rencontrais Mr. Heston à l'extérieur de la cathédrale, et j'ai été agréablement surpris quand il m'a dit qu'il se souvenait de moi au théâtre la nuit précédente, lorsque nous avons eu une discussion à propos de ses films. Je marchais autour de la cathédrale en compagnie d'Heston (Lydia prenait  des photos pendant  que  nous parlions) et il a été très intéressé d'apprendre que Buffalo Bill, Henry VIII et Sir Thomas More ont également visité la cathédrale de Lincoln . Chuck a interprété ces grandes figures historiques au cinéma et au théâtre.

    Heston se dirigea résolument vers la statue prostrée en marbre, de l'évêque John Kaye, il a donné un rapide coup d'œil de haut en bas et est reparti, les mains derrière le dos, apparemment impressionné. Lydia prit furtivement une photo rapide du magnifique vitrail, sous les yeux de l'évèque dans le transept Sud. Elle admirait rêveuse, couvant de son regard le modèle unique de l'énorme et sombre statue de Mgr Edward King,  en-dessous, depuis sa fenêtre médiévale. Je devais admirer la grâce de Charlton Heston et la gentillesse qu'il a montrée à l'égard de parfaits étrangers. Les fans excités l'arrêtant, pour demander des autographes et en disant les mêmes choses qu'il devait avoir entendues au moins un million de fois avant.

     Je ne  compte plus le nombre de gens  et le temps qu'ils ont passé à dire : " nous vous avons aimé dans  les rôles de Moïse et  Ben-Hur" etc...  et Mr. Heston a réagi comme si c'était la première fois qu'il entendait  le compliment.  "Le grand type", j'ai pensé en moi et ai réalisé quelle  personne authentiquement agréable il était vraiment, traitant tout le monde qu'il rencontrait  avec respect. Avant qu'il n'ait quitté la Cathédrale, il a déposé  une liasse de billets énorme dans la Boîte destinée à la restauration de la cathédrale, un geste très généreux d'un homme noble. Quand  ils ont quitté la Cathédrale, il y avait un bus de tourisme à toit ouvert remonté et,  observant Heston, les touristes ont poussé des cris de joie. Il leur a fait un salut et un grand sourire.

    Depuis que j'ai fait ce site, le grand Charlton Heston est malheureusement décédé, après une longue et courageuse lutte contre la maladie d'Alzheimer.

    Image and video hosting by TinyPic Le "colosse Hollywood  d'une époque révolue" (titre du Guardian) a reçu la distinction inhabituelle d'avoir sa mort publiée à la Une du "Times",  avec une photo encadrée d'une bordure noire, à la manière d'une carte de deuil victorienne.

    Charlton Heston était beaucoup plus qu'une Superstar d'Hollywood, dans les années 50, il s'opposa activement à Joe McCarthy.  Dans les années 60 il a fait campagne pour John F. Kennedy et marcha avec Martin Luther King. Sur les marches du Lincoln Memorial à Washington, Heston a été proclamé roi comme un " Moïse du 20e siècle ». Il a été honoré par cinq présidents américains pour ses réalisations remarquables, et sur l'écran il a  interprété 3 présidents, 3 saints et 2 génies.

    Charlton Heston était un grand acteur qui a interprété des grands hommes, et je suis fier de dire que je lui ai serré sa main.

    Repose en paix, vieux guerrier.

    JAMES BYRNE

  • INTERVIEW DE FRASER HESTON PAR JAMES BYRNE (MAI 2008)

    http://www.secretoftheincas.co.uk/page20.html 

     

    INTERVIEW DE FRASER HESTON PAR JAMES BYRNE (MAI 2008)

     

    JAMES BYRNE : j'aime un film que vous avez écrit et produit, "Mother Lode ", dans lequel votre père a aussi dirigé et  joué.   Le complot d'un groupe d'aventuriers cherchant la Mother Lode dans une caverne secrète - a de légères similitudes avec  l'intrigue du Secret des Incas. Mes enfants m'ont fait remarquer qu'au début de Mother Lode,  le héros " dur à cuire ", dans l'avion survolant  le paysage gigantesque,  ressemble à Harry Steele volant au-dessus des Andes. Fraser, l'observation de l'un des anciens films d'aventure des années 1950  de votre père ,  vous a t'elle influencé  en écrivant Mother Lode  ?

     

    INTERVIEW DE FRASER HESTON PAR JAMES BYRNE (MAI 2008)

     

    FRASER HESTON : Merci James, j'apprécie beaucoup. Je suis sûr qu'il y a quelques ressemblances involontaires - Mother Lode est INTERVIEW DE FRASER HESTON PAR JAMES BYRNE (MAI 2008)un film de chasse au trésor après tout, mais je n'ai fait aucun effort conscient d'imiter quoi que ce soit du Secret  des Incas - plutôt un hommage à un autre grand film de chasse au trésor (le plus grand jamais réalisé) : " Le Trésor de la Sierra Madre ".

     

     JAMES BYRNE : Je suis d'accord avec vous, "Le trésor de la Sierra Madre" est le plus grand film de tous les films de chasse au trésor .

     

    Voici une petite anecdote intéressante que j'ai  remarquée lorsque nous regardions le classique de Bogey (Humphrey Bogart). Les derniers mots de Fred C. Dobbs sont "les baudets, les baudets" coïncidence avec les premiers mots prononcés par Chuck Heston et les chercheurs brûlés par le soleil dans " Le Secret des Incas ",  ils sont très semblables à ceux des chasseurs de trésor de la Sierra Madre. Peut-être que les scénaristes d'Incas ont été légèrement influencés par le film de Bogey, qui sait ? En tant que scénariste, producteur et réalisateur, pensez-vous qu'il est tentant   "d'insérer " des  petits hommages aux vieux classiques comme faisant partie de l'intrigue de votre propre film ?

     

    INTERVIEW DE FRASER HESTON PAR JAMES BYRNE (MAI 2008)

     

     FRASER HESTON : je ne pense pas que cela arrive autant que les critiques de cinéma allèguent - des hommages (ou des escroqueries comme ils sont plus souvent appelés) arrivent probablement accidentellement, pas aussi souvent, ou inconsciemment, en pensant que " ce n'est pas cool,  si cela est arrivé …" mais en oubliant que vous l'avez  vu dans un  autre film d'abord ! Évidemment il y a des exceptions, des hommages évidents et des canulars, mais surtout nous  travaillons désespérément loin de cela, essayant d'inventer quelque chose d'original !

     

     JAMES BYRNE : la Plupart des personnes qui s'aventurent au Pérou vont sur " la trace des  Incas", mais j'ai légèrement agi différemment, j'ai continué sur  " la trace  d'Harry Steele "  et n'ai pas manqué de visiter tous les emplacements vus dans " le Secret des Incas ". Avez-vous visité l'un des endroits dans Cuzco où Harry Steele a traîné dans le film, quand vous avez visité le Pérou, Fraser ?

     

     FRASER HESTON : Oui. J'ai visité Cuzco, Sacsayhuaman et Machu Picchu. J'ai aussi voyagé jusqu'à  l'Amazone par avion, le vapeur fluvial (pour penser à Fitzcarraldo (1)), le canoë motorisé et une pirogue depuis Belem jusqu'à l'embouchure d' Iquitos,  finalement jusqu'en haut de l'Ucayali et  ensuite je suis venu à Urubamba (au-dessous de Machu Picchu) par le train.  Je me suis éclaté.

     

    JAMES BYRNE : Cela a l'air génial,  Fraser. Vous avez également grimpé l'Huayna Picchu au Machu Picchu, vous avez vu  une perspective intimidante pour moi qui  me tenais au pied de celui-ci ... était-ce aussi dangereux que ça en avait l'air ?

     

    FRASER HESTON : Je ne pensais pas qu'il était si dangereux que cela, mais il y a certainement une certaine appréhension  lorsque vous montez à travers une petite grotte, et traînez sur une petite traversée aérée donnant sur la vallée de l'Urubamba environ un millier de pieds au-dessous. Aucune difficulté technique cependant, et cela vaut bien un effort. Quand je me suis également retrouvé enfermé dans les ruines pendant des heures, j'ai perdu  la notion du temps dans le brouillard. Le garde de sécurité m'a trouvé et m'a mis à la porte. Expérience très cool.

     

     JAMES BYRNE : Wow! Le fils de Harry Steele s'est  perdu dans les ruines du Machu Picchu ! Fraser, votre mère est une photographe accomplie et souvent s'est rendue sur les lieux avec son mari, dont le Pérou pour Le Secret des Incas, et a pris quelques clichés formidables. A t-elle déjà pensé à écrire un livre ... et en utilisant toutes ces grandes photos  des lieux, qu'elle a prises entre les scènes, au fil des années ?

     

     FRASER HESTON : on m'a souvent demandé : "Votre vie ressemble à celle d' Indiana Jones - une aventure après une autre - était-ce votre père qui a inspiré vos aventures ?" En fait, je dis, c'était ma mère qui était Indiana Jones, qui nous a traînés en haut de toutes ces pyramides de Sacarra à Chichen Itza, allant des ruines du Mur d'Hadrien à l'Acropole, aux rencontres du  musée British Museum, marchant à pied . Elle a publié deux ou trois livres, organisé plusieurs expositions de photos et rétrospectives et va toujours bien , à 84 ans.

     

    JAMES BYRNE : Elle est une grande dame, Fraser. Depuis de nombreuses années maintenant, les fans du Secret des Incas ont littéralement prié pour sa sortie en vidéo et dvd. Ayez-vous une idée pourquoi Paramount ne sort pas ce merveilleux film ?

     

     FRASER HESTON : je suis d'accord ! Je ne suis pas sûr que Paramount ou qui que ce soit,  résiste à sa  sortie, mais ils ont beaucoup de vieux films (des milliers en fait!) et je  suppose finalement qu'ils arriveront à les sortir  tous. Espérons que pour les Incas ce sera plus tôt que plus tard!

     

     JAMES BYRNE : je voudrais vous féliciter pour  votre merveilleuse version de l'Île au Trésor. Cela doit avoir été une perspective intimidante en  apportant une variante  différente sur un classique souvent filmé. Je remarque que votre adaptation est plus réaliste que celle des autres films, en particulier la version de Disney. Quelques impressions  sur la fabrication de ce film ?

     

    INTERVIEW DE FRASER HESTON PAR JAMES BYRNE (MAI 2008)

     

    INTERVIEW DE FRASER HESTON PAR JAMES BYRNE (MAI 2008)

     

     

     

    FRASER HESTON : Merci - un autre film de chasse au trésor, si jamais il y en avait un  : et la meilleure histoire de pirates jamais écrite. Et mon livre favori - mon papa me l'a lu des douzaines de fois dès l'âge de cinq ans ! Nous avons essayé de rendre ceci  le plus fidèle au livre et la version la plus réelle, courageuse, avec d'authentiques objets venant de la mer  (nous avons utilisé le H.M.S. Bounty , fourni par Ted Turner qui l'avait  obtenu de la MGM) et les pirates qui préfèrent couper votre gorge que vous regarder en face. Avons-nous réussi ?

     

    JAMES BYRNE : Oui Fraser, vous avez plus que réussi  dans la fabrication  de l'Ile au Trésor, les pirates avaient l'air plus réalistes que dans les versions précédentes. Vous avez obtenu de grandes performances de votre père en  Long John Silver et Oliver Reed en  Billy Bones. En fait, tout le casting a vraiment ressemblé aux loups de mer méchants imbibés de gin, particulièrement  Reed et Pete Postlethwait. Ollie Reed avait un peu une réputation ici en Angleterre comme étant  "très assoiffé". Ollie s'est-il bien tenu sur le tournage...est-ce que c'était facile de travailler avec lui?  

     

    FRASER HESTON : Merci pour le compliment. J'ai aimé diriger L'Ile au trésor avec papa - un fantasme d'enfance devenu réalité. Oliver, dans ce cas, si nous étions inquiets au début, se conduisait très bien, et a livré une performance étonnante à mon avis. Bien qu'il ait pu  picoler avec le meilleur d'entre eux,  finalement et tragiquement il buvait à mort, ce que je comprends, il était professionnel avec nous en tout temps. Nous avons eu un grand acteur dans ce film, y compris Christian Bale (qui est venu faire tout le chemin à travers l'Amérique juste pour assister aux obsèques de mon père), Christopher Lee, Julian Glover, Pete Postlethwait et bien sûr Ollie, pour ne pas mentionner Charlton Heston . Il a été le rêve d'un réalisateur devenu réalité et je suis comme un gamin dans le magasin de bonbons avec tous ces merveilleux acteurs anglais. Ce serait un honneur de travailler avec l'un d'eux, sans hésiter une seconde.

     

     JAMES BYRNE : Oui, L'Ile au trésor est un grand film. La scène d'ouverture de Le Secret des Incas, du  gardien de lamas jouant de la flûte et  la caméra autour de la beauté des paysages, à la voix sensuelle de Yma Sumac chantant une chanson folklorique Inca, ont vraiment créé une sensation instantanée d'un film d'aventure exotique. La même chose avec votre version de L'Ile au trésor , avec ce terrible coup d'envoi d'Oliver Reed dans le bateau, et la musique salée de marin... c'est une scène vraiment d'atmosphère qui tient  instantanément l'esprit du spectateur dans un cadre de cape et d'épée. Avez-vous choisi cette musique fabuleuse vous-même, Fraser?

     

    FRASER HESTON : Oui James, la musique de l'Ile au trésor était composée par Paddy Moloney et interprétée par The Chieftains, tout au long du film - nous avons passé un grand temps d'enregistrement avec eux à Dublin. Je pense qu'ils ont senti que j'avais une idée précise sur la bonne musique et ont joué élégamment.

     

    Vous pouvez télécharger l'enregistrement  de l'Île de Trésor sur iTunes, sous l'album de Chieftains, avec un certain nombre d'autres enregistrements comme Grey Fox et Barry Lyndon. Ils ont fait un excellent travail pour nous et ont vraiment saisi ce 18ème siècle, avec le goût des flibustiers  des régions de l'Ouest.

     

    JAMES BYRNE : Quel est votre film préféré de Charlton Heston et pourquoi ?

     

    FRASER HESTON : Deux d'entre eux : Ben-Hur, car il est un film étonnant, et se défend très bien aujourd'hui. Juste incroyable. Et Will Penny- un peu papa de l'Ouest, réalisé  dans la  High Sierra, où je vais répandre un peu de ses cendres dans quelques semaines, parce que c'est un sacré film et l'un des favoris personnels de mon père.

     

    JAMES BYRNE : Fraser, vous êtes apparu comme Moïse bébé dans Les Dix Commandements, qui est l'un des films préférés de ma famille. De toute évidence, vous ne serez pas en mesure de vous rappeler une seule chose à propos du tournage du  film, mais avez-vous jamais rencontrer l'une des stars du film quand vous étiez plus âgé ... et si oui, qu'est-ce qu'il vous a dit ?

     

    INTERVIEW DE FRASER HESTON PAR JAMES BYRNE (MAI 2008)INTERVIEW DE FRASER HESTON PAR JAMES BYRNE (MAI 2008)

     

    FRASER HESTON : Je suis sûr que je dois avoir rencontré Yul Brynner quand j'étais très jeune, mais je ne me souviens pas ce qu'il a dit. J'ai vraiment rencontré Cecil B. De Mille  plus tard (je suis le plus jeune acteur et probablement le dernier à avoir travaillé avec DeMille en tant que réalisateur dans son dernier film). Voici une photo pour vous - la dédicace dit :

     

    «Pour un jeune acteur très bien dans une situation passionnante.

     

    De son directeur, -Cecil B. DeMille. Tous les trois nous avons fait les Dix Commandements ".

     

    JAMES BYRNE : grande photo, Fraser. Merci de votre temps et coopération et bonne chance à vous dans l'avenir.

     

    (1) Fitzcarraldo est un film de Werner Herzog avec Klaus Kinski, Claudia Cardinale. Synopsis : Brian Sweene Fitzgerald, plus connu sous le nom de Fitzcarraldo

     

    Interview traduite et publiée avec l'aimable autorisation de James Byrne que je remercie cordialement.

     

    James Byrne

     





    Thats great France. Thank you so much for your interest. xxxx.