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  • JUDAH BEN HUR & ESTHER - portrait à la plume par Michael MUNN

    Un joli cadeau de la part de Michael Munn. Ce portrait que vous reconnaîtrez sans peine. 
     
    Merci Michael.  Je n'aurais pas osé vous le demander. Vous dessinez parfaitement. 
     
    Je suis certaine que les fans de Charlton Heston vont beaucoup aimer. 
     
     
     
    That's kind of you to say France. You might like this.
     
    It's a very bad photocopy of a coloured pen drawing I did of him and Haya Harareet from Ben-Hur, and gave it to him framed when he was filming The Awakening. I remember him being very pleased with it which, of course, delighted me.
     
    Colour photocopying was still awful back in, I think, 1979, and the original looked a lot better but I wanted to keep a copy. I came across it during my clear-out yesterday so I've taken a photo of it to show you. It gives an impression of what the original was like. I was always pleased knowing he had the original and hope he kept it somewhere in that amazing house of his
     

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     Traduction

    C'est gentil à vous de dire cela, France. Vous l'aimerez peut-être.
     
    C'est une très mauvaise photocopie d'un dessin au crayon de couleur que j'ai fait de lui et Haya Harareet dans Ben-Hur, et que je lui ai offert encadré quand il tournait  "The Awakening". Je me souviens qu'il en était très content, ce qui, bien sûr, me ravissait.
     
    Je crois que la photocopie couleur était encore plus horrible en 1979, et l'original était bien plus beau, mais je voulais en garder une copie. Je l'ai trouvée hier lors de mon déménagement et j'en ai pris une photo pour vous la montrer. Elle donne une impression de ce à quoi ressemblait l'original. J'ai toujours été heureux de savoir qu'il avait l'original et j'espère qu'il l'a gardé quelque part dans son incroyable maison.

     

    
    
  • 2 - " Charlton Heston une biographie " de Michael MUNN - (traduction par Adrien P. )

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    PREMIERE PARTIE  

     Un nouveau visage, une nouvelle force

    Le soir californien se posait sur Hollywood tandis que l'acteur encore jeune et assez méconnu passait en voiture dans les studios Paramount Pictures pour rentrer chez lui (si tant est que l'on puisse appeler « chez soi » un appartement dans un immeuble principalement occupé par des prostituées ! ) Sa vraie maison était là-bas, à New-York, où était sa femme et une carrière florissante sur scène et à la télévision. Ici, à Hollywood, il était un nouveau visage à l'écran n'ayant qu'un seul film à son actif. Ayant passé tout l'été à en faire la promotion, il devait accepter le fait qu'il n'avait pas vraiment mis la ville en émoi.

    Ce n'est pas que la campagne de publicité de Paramount n'avait pas essayé de le promouvoir. De fait, les affiches de Dark City (La Main qui venge) semblaient crier : « Regardez bien cet homme... c'est un nouveau visage et une nouvelle force à l'écran. »

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    Cela aurait pu être des paroles prophétiques, mais la médiocrité de Dark City montrait à peine cette « nouvelle force », même si ce visage était certainement bel et bien nouveau. À vingt-six ans, il y avait un je ne sais quoi de puissant et d'autoritaire sur son visage qui masquait sa timidité naturelle. Il arborait un nez cassé ; ses yeux bleus étaient enfoncés loin derrière des sourcils graves et son long front ridé était couronné d'épais cheveux châtains et ondulés. Sa carrure d'un mètre quatre-vingt-dix (1) s'était dernièrement élargie au niveau du torse et des épaules.

    (1) généralement Charlton Heston est décrit comme mesurant 1m93

    Tandis qu'il traversait les plateaux de tournage et les bureaux de Paramount Studio, il aperçut juste en face de lui une silhouette facilement reconnaissable. Dans les escaliers menant à l'immeuble de son propre bureau se tenait Cecil B. De Mille, avec à ses côtés sa secrétaire personnelle tenant un carnet de note à la main pour prendre en note la moindre de ses paroles, ou bien pour feuilleter les feuillets et relire ce qu'elle avait noté.

    Le nom, la voix et le visage de De Mille étaient aussi connus du grand public que ceux de n'importe quelle vedette de cinéma. Il était le producteur/réalisateur le plus prestigieux et le plus puissant de Paramount puisqu'il avait été (par intermittence) dans la compagnie depuis sa création en 1914 par Adolf Zukor. Maintenant âgé de soixante-dix ans, il était un peu le patriarche de Paramount, et il était toujours aussi productif. C'était également une figure impressionnante dont le moindre mot pouvait embaucher ou renvoyer n'importe qui sur-le-champ.

    Le jeune acteur, en voyant De Mille, était soudain face à un dilemme : devait-il aller au-devant du légendaire réalisateur ? En effet, De Mille le connaissait-il seulement ? Ne serait-il pas mieux de simplement continuer de rouler et de l'ignorer ? Il l'avait déjà rencontré auparavant lors d'une fête, mais le jeune acteur de New-York était toujours timide en rencontrant les gens pour la première fois ; il était encore très inexpérimenté et manquait de confiance en lui-même, alors que De Mille était aussi vieux et aussi chevronné que l'industrie du cinéma elle-même.

    Comme l'a fait remarquer l'acteur, « J'étais très jeune, alors qu'il était très vieux et très impressionnant. »

    Le jeune homme passa à toute vitesse, et au tout dernier moment, il salua d'un geste De Mille en souriant chaleureusement. Il aperçut tout juste De Mille lever la main vers lui en réponse, et était ravi d'avoir été reconnu par un si grand homme.

    De Mille se tourna vers sa secrétaire et lui demanda : « Qui était-ce ? »

    La secrétaire avait reconnu le conducteur. Elle commença à feuilleter son carnet à la recherche des informations qu'elle était certaine d'avoir écrites quelque part dedans. En trouvant, elle dit : « il s'appelle Charlton Heston, c'est un acteur venu de New-York. Il s'est absenté quelques mois. Il a fait un film : Dark City. Vous l'avez regardé à la maison il y a quelques semaines. Vous n'aviez pas aimé. »

    « Oui, je m'en souviens », répondit-il, puis il ajouta : « mais j'ai bien aimé sa façon de me saluer. »

    Charlton Heston, ignorant tout de l'avis de De Mille à son sujet, traversa le portail du studio, prit la Marathon Street, et se dirigea vers son appartement, situé quelque part derrière le Grauman's Chinese Theatre1.

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    Charlton Heston retourna à New-York peu de temps après cela. Lydia, sa femme, était toujours sur le même tournage que quand Hal B. Wallis (producteur pour Paramount) avait traîné son mari à Hollywood. N'étant désormais plus très sûr que la moindre carrière l'attende dans le cinéma, Heston avait le sentiment qu'il restait encore des rôles pour lui au théâtre à New-York où il s'en sortait honorablement. En effet, tout ce qui comptait pour lui était de jouer, peu importe le médium. Il savait que les films étaient un échelon social supérieur rassurant s'il y parvenait, mais être payé pour jouer était pour lui la plus belle chose au monde. Ça et sa chère femme, son amour d'université Lydia.

    Tandis qu'Heston reprenait ses petites habitudes sur la côte Est, Cecil B. De Mille était toujours sur la côte Ouest, occupé à préparer ce qu'il voulait être le plus grand, le plus spectaculaire film de cirque de tous les temps, judicieusement titré The Greatest Show on Earth (Sous le plus grand chapiteau du monde). Il avait déjà engagé le fabuleux Ringling Brothers Circus, déboursant $250,000 pour l'emploi de toute la troupe d'artistes, de techniciens, d'animaux domptés ainsi que le grand chapiteau. Il réfléchissait déjà au casting depuis l'automne de l'année 1950.

    D'un seul coup, c'est comme s'il y avait une urgence pour la distribution des rôles des personnages du film. Les films de De Mille impliquaient du grand divertissement et beaucoup de spectateurs dans le monde entier. C'était un maître dans l'art de donner au public ce qu'il voulait voir, et aucun acteur avide d'être vu du grand public ne pouvait se permettre de décliner une offre de De Mille d'apparaître dans son film sur le cirque. Betty Hutton, par exemple, avait été jusqu'à lui envoyer une composition florale avec une réplique miniature d'elle-même sur un trapèze pour le convaincre qu'elle était parfaite pour son film. Mais quand De Mille l'a rencontrée, il lui a dit qu'elle était trop grosse des hanches pour pouvoir être trapéziste. Elle a donc promis de maigrir et qu'elle sauterait sans peur au trapèze s'il lui donnait le rôle. Il a accepté. 

    Paulette Goddard était également nerveuse à l'idée d'être dans son film et elle voulait le rôle de la femme-éléphant. Elle a envoyé à De Mille2 un télégramme optimiste où l'on pouvait lire : « j'espère que toutes les rumeurs disant que je serai dans The Great Show on Earth sont vraies. Je reviendrai lundi pour la signature des contrats. »3 Ce n'était cependant pas elle qui allait signer les contrats : De Mille les a donnés à Gloria Grahame. Cornel Wilde était ravi de recevoir le rôle de « Great Sebastian » (« Le Grand Sebastien ») : Sa carrière était mal en point et avait besoin d'un petit coup de pouce, mais il n'était pas du tout le premier choix de De Mille. Ce dernier voulait Burt Lancaster pour ce rôle mais les frères Warner, pour qui il travaillait alors, ne l'auraient pas laissé partir. Pour ce qui est du rôle du docteur accusé de meurtre qui se cache sous un épais maquillage de clown, De Mille avait réussi à avoir l'acteur qu'il voulait, même si celui-ci ne manquait pas de travail : James Stewart. Son succès était à son apogée à ce moment-là et il en profitait pleinement.

    Il restait encore à distribuer le rôle-clé de Brad, le directeur du cirque, et De Mille voulait un acteur à la fois robuste, exigeant, à la figure autoritaire et parfaitement sympathique. Il y avait un jeune acteur en particulier qui semblait être resté gravé dans sa mémoire et qui l'avait un jour salué de la main au studio Paramount. Il évalua donc la performance du jeune homme dans Dark City et découvrit qu'il avait également fait un autre film totalement méconnu. C'était un 16mm de Julius Caesar où Charlton Heston jouait Marc Antoine. De Mille s'en procura une copie et le visionna. Il était impressionné par l'amateurisme du film et la performance professionnelle d'Heston. Il décida donc d'offrir le rôle de Brad à Heston.

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    Il était encore à New-York quand son agent, Herman Citron, lui téléphona pour lui apprendre que De Mille voulait qu'il joue dans son film sur le cirque. Heston devina tout de suite que ce pourrait être la chance de sa vie et comme il avait encore un contrat avec Hal B. Wallis et Paramount, il retourna immédiatement en Californie en emmenant Lydia avec lui. Heston trouva cette fois un logement plus respectable où Lydia serait confortablement installée pendant qu'il tournerait The Greatest Show on Earth même si, quand il partait dans des endroits comme Washington (DC)ou Sarasota4, elle venait généralement avec lui.

    Faire ce film avec De Mille était une toute autre expérience en comparaison à Dark City. De Mille était le commandant en chef du cinéma : un homme qu'il fallait respecter, et parfois craindre. Il pouvait être aimable et attentionné à certains moments, et sans pitié à d'autres. Heston a dit :

    "J'ai trouvé que De Mille était un homme tout à fait aimable, mais il pouvait être très strict. Il était sévère avec les directeurs assistants, les accessoiristes et l'équipe, mais il était courtois avec les acteurs à quelques très rares exceptions près.

    Il appelait toujours les figurants « mesdames et messieurs », et s'il tournait un film en fin d'année qui nécessitait beaucoup de figurants, il se donnait du mal pour tourner des scènes avec les figurants une semaine avant noël pour qu'ils aient beaucoup de travail à cette période de l'année.

    Je n'ai jamais été proche de lui, mais il a toujours été aimable avec moi."

     

    Alors que Dark City était un film intimiste en noir et blanc à petit budget, The Greatest Show on Earth était un spectacle Technicolor avec de nombreuses scènes tournées dans le gigantesque chapiteau des Ringling Brothers. Le simple fait de tourner en Technicolor s'est avéré être un véritable défi pour Heston. Ce procédé requérait l'usage de puissantes lampes à arc qui inondaient la scène et éblouissaient les acteurs, surtout dans les scènes censées être en extérieur. Les yeux bleus d'Heston étaient très sensibles à la lumière et ils ont souvent souffert de ce traitement épuisant. Ce fut d'ailleurs le seul film d'Heston à employer le vieux procédé Technicolor trichrome qui nécessitait tant de lumière artificielle, mais comme Heston l'apprit plus tard, même les films en couleur5 dans lesquels il joua après nécessitaient de puissantes lampes à arc, irritant ses yeux durant les prochaines années à venir.

    Heston découvrit que De Mille était un réalisateur qui donnait très peu d'indications à ses acteurs. Il considérait que l'interprète connaissait mieux que personne son travail, et il laissait une grande marge de manœuvre à ses artistes pour jouer leurs rôles. La plupart de ses indications venaient d'ailleurs directement du script. Il y avait rarement moins de quatre auteurs à collaborer à l'écriture du moindre scénario de film de De Mille. Ils travaillaient souvent des heures à essayer de simplement trouver ce que devait faire un acteur avec ses mains pour que, quand De Mille lisait le script, il n'ait pas à demander « et qu'est supposé faire cet homme avec ses mains pendant qu'il dit cette réplique ? »

    Le travail d'Heston était alors d'étudier minutieusement le script, d'arriver à l'heure sur les lieux de tournage et d'apporter à son jeu la chimie particulière pour laquelle il avait été engagé. De Mille s'occupait plutôt de l'aspect technique en préparant les tournages grâce à des maquettes. Il faisait venir ses acteurs pour tourner la scène qu'il avait méticuleusement préparée, puis il passait une heure ou deux à faire des ajustements mineurs. Quand la caméra tournait, il s'attendait à ce que tout se passe sans encombre, et si quelqu'un ne faisait pas bien son travail, il l'incendiait sur-le-champ. Grâce à ses préparatifs complexes, il savait exactement ce qu'il voulait et le filmait en seulement quelques prises. Jamais il n'improvisait ou ne restait très longtemps sur une scène, contrairement à beaucoup de réalisateurs qui pensent qu'ils pourraient avoir besoin de quelque chose en plus à ajouter pendant le montage.

    Pour beaucoup de débutants à l'écran, cela pouvait être une perspective intimidante, mais Heston gagna bien vite le respect et l'admiration du vieil homme. Heston, cependant, n'a jamais été assez proche du patriarche pour l'appeler autrement que « M. De Mille ». Peu y parvenaient à l'époque, ceci dit. En tout cas, il était certainement plus proche de lui que la plupart des gens, d'après Jesse Lasky Junior, l'un des auteurs réguliers de De Mille, qui dit que Charlton Heston était un des acteurs que De Mille aimait le plus.

    Ce n'était pas un rôle particulièrement exigeant physiquement pour Heston, même si d'autres vedettes (comme Betty Hutton qui dut faire du trapèze) ont dû s'habituer à avoir des callosités aux mains. La seule scène réellement physique d'Heston était la fameuse séquence de l'accident de train, tournée sur un plateau de tournage de Paramount. Onze figurants et techniciens furent blessés lorsque les faux wagons firent des tonneaux. La scène exigeait d'Heston qu'il soit coincé sous les barreaux brisés d'une cage pour animaux. On avait utilisé des ridoirs (des outils permettant de lier bien fermement des tiges ou des fils de métal entre eux) pour tordre les débris sur lui, ce qui était très inconfortable.

    Le simple fait d'être dans The Greatest Show on Earth était une sacrée expérience pour Heston, et il semble s'être immédiatement ajusté au jeu pour le cinéma. Du moins, ça n'a pas eu l'air trop difficile pour lui qui était jeune, enthousiaste et motivé. Ce n'est que dans les années à venir qu'il trouvera cela difficile, à force d'en découvrir un peu plus sur cet art.

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    Le film une fois tourné, il devait faire preuve de patience et attendre la réaction du public et de la critique pour savoir s'il avait encore ses chances dans l'industrie du cinéma. Au mieux, ce film pouvait faire de lui une figure dominante du septième art ; au pire il pouvait retourner à New-York, ce qui ne lui aurait certainement pas été pénible.

    Ainsi, The Greatest Show on Earth, sorti en 1952, a été un succès au box-office et atteignit rapidement la deuxième place dans le classement des plus gros succès de tous les temps du Variety. Il a également gagné un Best Picture Academy Award6 i. Charlton Heston, le petit nouveau, était certain d'avoir une chance de tirer quelque chose de ce nouveau succès.

    De Mille reçut un jour une lettre d'une femme qui voulait féliciter le réalisateur d'avoir si bien saisi le goût authentique de la vie d'un cirque, et exprimer son admiration pour Hutton, Wilde et Stewart. Elle ajouta également dans sa lettre : « j'ai été impressionnée par le directeur de cirque, capable de si bien s'accorder avec les vrais acteurs. » Heston considère que c'est la meilleure remarque qu'il ait reçue à ce jour.

    Toute l'attention et toutes les offres de rôle qu'il recevait maintenant ne suffisaient pourtant pas à inciter Heston à s'installer dans la communauté Hollywoodienne. Il avait encore du travail à New-York, donc lui et Lydia commencèrent à voyager entre les deux côtes, faisant des films à l'Ouest et du théâtre à l'Est.

    Il avait de l'argent, maintenant, plus qu'il n'en n'avait jamais eu, et il le dépensa pour de bonnes raisons. Il acheta sept mille hectares d'une exploitation forestière autour du Russell Lake, dans le village reculé de St Helen, dans le Michigan, près de la frontière canadienne. C'était un endroit qu'il adorait, où il pouvait s'évader ; un lieu qui ravivait les souvenirs de ses plus belles années d'enfance. Ce fut sa première maison, et celle où il fut le plus heureux.

    Il savait qu'il ne pourrait jamais vraiment rentrer chez lui, mais il ne pouvait pas s'empêcher d'essayer.

     

    M. M.

    A SUIVRE...

     

    1 Cinéma inauguré le 18 mai 1927, il est classé monument historique-culturel de Los Angeles depuis le 5 juin 1968. Il est au 6928 Hollywood Boulevard, le long du Walk of Fame. C'est une des salles de cinéma les plus célèbres au monde

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Grauman%27s_Chinese_Theatre

    2 « Dr Mille » dans la version originale, que j'interprète comme une faute de frappe plutôt que la dénomination « docteur Mille » qui ne serait pas pertinente.

    3 J'ai préféré ici rétablir la syntaxe correcte plutôt que celle, hachée, typique d'un télégramme.

    4 Deux villes de la côté Est des États-Unis, la première située dans le district de Columbia, la deuxième en Floride.

    5 L'auteur parle de « single-strip colour film » (« film en couleur à une seule bande »). Le technicolor utilisait en fait la superposition de trois négatifs en noir et blanc (l'un sensible au rouge, l'autre au bleu, le dernier au vert) du film pour rendre toutes les couleurs du spectre visuel. La technique avançant, Technicolor fut peu à peu remplacé par des négatifs couleurs monopacks capables de saisir toutes les couleurs sur une seule pellicule, et c'est ce à quoi fait ici probablement référence l'auteur. (NDT)

     http://www.cinematheque.fr/article/760.html

    6 Oscar du meilleur film, mais également un Best Story Award (récompense de la meilleure intrigue), il a été nominé pour le meilleur réalisateur, le meilleur montage, les meilleurs costumes et la meilleure couleur. L'obtention de cet oscar du meilleur film dans le contexte de l'époque pourrait cependant faire l'objet d'un article à part entière, mais je n'ai malheureusement pas encore trouvé de source francophone pour l'expliquer. Il a également reçu le Golden Globes du meilleur film dramatique et celui du meilleur réalisateur pour Cecil B. De Mille.

      https://fr.wikipedia.org/wiki/Sous_le_plus_grand_chapiteau_du_monde

     

     

     

     
  • QUELQUES SOUVENIRS DE CHARLTON HESTON PAR Michael MUNN

    Il y a quelques jours encore, je n'imaginais pas un seul instant, que j'entrerai en contact avec Michael MUNN, dont deux de mes amis (Maria et Renaud) m'ont dit que sa biographie de Charlton Heston était la meilleure. 

    A présent, mon petit-fils Adrien traduit cette bio que nous découvrirons au fil des semaines à venir.

    Hier, j'ai écrit à Michael Munn pour lui demander quelques renseignements sur Chuck et avec beaucoup de gentillesse  il m'encourage à publier ici sa réponse. La voici donc, avec la traduction faite par Adrien. 

    Good morning France.

    Thank you for your kind words. I will check out the availability of the DVD. By all means publish my message to you on your blog. Very best wishes,

    Michael.

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    I've not seen My Father. It's never been shown over here as far as I know, and isn't currently available on DVD as far as I can see.

    Heston has never shied away from playing villains if it provided him with a good acting challenge. It might turn up on here on TV eventually. Some rare films if his has been shown on TV here lately such as Mother Lode, Proud Men and Antony and Cleopatra. I recently bought American DVDs of Arrowhead and Far Horizons which I hadn't seen in many years. I have around thirty-five of his films which I either bought on DVD and Blu-ray or was able to record from TV but there are still many missing from my collection.

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    I won't watch Michael Moore's documentary because my understanding is that it was edited to misrepresent what Heston said. He was also in the early stages of Alzheimer's so Moore took advantage of that which I find deplorable. I like to remember Charlton Heston as he was when I was growing up in films like Ben-Hur, El Cid, Will Penny and Planet of the Apes. I enjoyed his short cameo in True Lies as Arnie's tough boss.

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    As a person I found him thoroughly decent. He was always great to his fans. I interviewed him a number of times and happily he remembered me by about the third interview when he was making The Awakening. I would have to admit my first interview with him in 1977 was a minor disaster because I was so overawed by meeting my idol, but by the third interview I was relaxed and we enjoyed a good interview and a few jokes. The last time I saw him in 1999 we were meeting as actors discussing Shakespeare which was a privilege although I felt a bit intimidated because he knew far more about it than I did, but he was very helpful.

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    I was shocked when I heard that he was ill. I kept in touch by letter and email, and when I had a heart attack in 2004 he and Lydia sent me their best wishes via his secretary Carol who kept me up to date with his condition, right up to his death. It is a terrible shame that by the time of hus death his involvement in the NRA overshadowed his achievements but I think in time that will change. It was interesting how the recent version of Ben-Hur had critics recalling Heston in the role and generally agreeing that his performance and the '59 film itself was superior, so I think, in time, his body of work will be the thing that will be best remembered.

    Michael Munn

    Bonjour  France.

    Je vous remercie pour vos aimables paroles. Je vais vérifier la disponibilité du DVD. Bien sûr, publiez mon message sur votre blog. Mes meilleurs voeux,

    Michael.

     Je n'ai pas vu "My Father" (Rua alguem 5555).  Il n'a jamais été diffusé ici, et n'est pas disponible en dvd d'après ce que j'ai vu jusque là.

    Charlton Heston n'a jamais reculé devant un rôle de vilain si ça représentait un bon défi pour un acteur. Il finira bien par passer à la télévision. Seul quelques-uns de ses films sont passés à la télévision récemment, comme Mother Lode (La Fièvre de l'Or), Proud Men  et Antoine et Cléopâtre . J'ai récemment acheté les dvds américains de Arrowhead (Le Sorcier de Rio Grande) et de Far horizons (horizons lointains) que je n'avais pas vus depuis des années. J'ai à peu près 35 de ses films, que ce soit en dvd, en blu-ray ou en ayant pu les enregistrer quand ils étaient diffusés à la télévision mais il m'en manque encore beaucoup à ma collection.

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    Je ne regarderai pas le documentaire de Michael Moore puisque, d'après ce que j'ai compris, il a été travaillé de telle sorte à déformer les propos de Charlton. Il montrait également les premiers signes de la maladie d'Alzheimer et Moore en a profité, ce qui est tout à fait honteux. J'aime me souvenir de Charlton Heston tel qu'il était quand j'ai grandi devant des films comme Ben-Hur, le Cid, Will Penny et La Planète des singes. J'ai aimé son apparition dans True Lies en tant que patron dur à cuir d'Arnie (Arnold Schwarzenegger).

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    Je l'ai trouvé parfaitement honorable en tant que personne. Il a toujours été incroyable avec ses fans. Je l'ai interviewé plusieurs fois et il s'est souvenu de moi à partir de la troisième quand il faisait The Awakening (La Malédiction de la vallée des rois). Je dois bien admettre que ma première interview avec lui en 1977 a été un peu un désastre tant j'étais intimidé à l'idée de rencontrer mon idole, mais à la troisième j'étais détendu et nous avons joui ensemble d'une bonne interview et de quelques blagues. La dernière fois que je l'ai vu en 1999, nous étions là en tant qu'acteurs discutant de Shakespeare ce qui était un privilège même si j'étais un peu intimidé vu qu'il connaissait bien plus de choses que moi à ce sujet, mais ça m'a beaucoup aidé.

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    j'ai été choqué quand j'ai appris qu'il était malade. Je suis resté en contact par mail et par lettre, et quand j'ai eu une crise cardiaque en 2004, lui et Lydia m'ont envoyé via leur secrétaire Carol, leurs meilleurs voeux de rétablissement, Carol qui me tint au courant de son état de santé jusqu'à sa mort. Quel dommage qu'à sa mort, son implication dans la NRA ait éclipsé tout son travail et ses accomplissements, mais je suis sûr qu'avec le temps, ça changera. c'était intéressant de voir que les critiques du récent Ben-Hur renvoyaient à la prestation de Charlton Heston dans ce rôle et étaient d'accord pour dire que la version de 59 était meilleure. Je pense donc, qu'avec le temps, ce sera son oeuvre qui sera le plus retenue.

     

  • HOMMAGE COMMEMORATION DIX ANS ...

     

    Un texte comme Christiane aime en écrire et qu'elle dédie à Charlton Heston en hommage au grand acteur que nous vénérons. 

    Cher Charlton ! 
    Qui, mieux que vous, aurait pu incarner le prophète Moïse ? Le guide du peuple juif ? 
    vaincre un Romain arrogant dans le Grand Cirque ? 
    sauver Quintus Arrius l'ennemi ? 
    être un prince de Judée, puissant et bon ? 
    représenter le héros de l'Espagne médiévale, le glorieux Cid ? 
    être le fier et pathétique major Dundee ? 
    le célèbre Gordon, héros du Soudan ? 
    un géant de la peinture italienne : Michelangelo ? 
    le valeureux officier à Pékin ? 
    le seigneur Chrysagon , amoureux , touché ?

    Merci d'avoir interprété avec panache ces grands personnages , de nous avoir enchantés par vos prestations et vos qualités d'homme.

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    SYMPHONIE POUR NOTRE HEROS 

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  • 5 - CHARLTON HESTON , UNE MORALE AU CINEMA . par Renaud

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    DIX ANS, jour pour jour après le décès d’une des dernières « icones » de la grande époque du cinéma hollywoodien, il est difficile de ne pas être surpris, en tous cas dérouté, par le manque de respect et l’oubli poli qui caractérisent l’attitude des médias, du milieu du cinéma et la vision du grand public , à l’encontre d’un homme dont la carrière artistique reste considérable.

    NOUS parlons en effet ici d’un comédien d’une stature et d’une aura comparables à celles des plus grands, qui a œuvré avec les meilleurs metteurs en scène, travaillé sans recherche de bénéfice pour le bien de la communauté des acteurs à la tête de la SAG ( screen actor’s guild) et d’une manière générale, donné à l’ensemble de son travail au cinéma une cohérence et une MORALE, au sens noble du terme, qui mériteraient, à tout le moins, le respect et l’approbation de ses contemporains ….

    OR, le moins qu’on puisse dire, sans entrer dans les détails des formes de rejet dont il a été victime depuis une vingtaine d’années, c’est que la « communauté » du cinéma continue à ignorer l’acteur et le personnage public HESTON de manière définitive, et qu’il y a peu de chances que des voix s’élèvent pour protester contre cet ostracisme, que l’on célèbre ou pas le dixième anniversaire de sa mort ; il se peut même que, dans un nouvel amalgame spectaculaire, certains profitent des récents et dramatiques évènements survenus aux USA pour discréditer un peu plus l’homme en le tenant pour responsable indirect de ces crimes…

    TOUT est en effet possible dans un monde où, malgré l’omniprésence des média, la mémoire et le respect des faits semblent perdre toute valeur ; et c’est pourquoi il nous parait utile, particulièrement aujourd’hui, de rappeler à ceux qui tendraient à l’oublier, que HESTON, loin d’être un fanatique maniaque des armes à feu, était avant tout un humaniste, un « homme de conscience », parfaitement informé du pouvoir de persuasion du cinéma, et qu’il avait à ce niveau un sens aigu de ses responsabilités, pas seulement en tant qu’artiste, mais aussi en tant que citoyen !

    Voué par sa culture, son amour de l’histoire et sa passion pour les grands personnages à tenir un certain type de rôles à l’écran, HESTON a pu sembler, contrairement à certains de ses contemporains, se tenir à l’écart du monde réel et de ses préoccupations, mais cette réduction, pratique pour ses détracteurs, ne résiste pas à l’examen ; pour quelques rôles à caractère biblique ou assimilé, comme BEN-HUR ou LES DIX COMMANDEMENTS, il a surtout cherché à construire des personnages en accord avec son éthique et sa morale,qui impliquaient avant tout une ligne de conduite généreuse, le respect des autres et de leurs différences, une admiration certaine pour une « élite » artistique et politique, une inquiétude profonde pour le devenir de l’humanité, et surtout, la plus grande prudence quant à la violence et ses mécanismes !

     

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    QUAND, dans les années 70, le cinéma américain sombrait justement, dans la célébration de l’auto-défense et une fascination nauséabonde pour la violence expéditive et l’auto-défense, HESTON refusait ce type de rôles, pour lesquels ses contemporains MC QUEEN, EASTWOOD et surtout BRONSON sont devenus illustres, sans que leur image actuelle en soit pour autant ternie, curieusement d’ailleurs ! tandis que l’inspecteur HARRY et BULLIT remplissaient les salles, lui n’acceptait quasiment aucun rôle de flic redresseur de tort, à part celui du policier THORN dans SOYLENT GREEN, dont le moins qu’on puisse dire est qu’il ne donne pas une image vertueuse de sa corporation : corrompu, cynique et prêt à tout pour survivre, il ne retrouve son humanité que dans la mise à bien d’une enquête ou la collusion entre la police et l’état est révélée au grand jour …et on sait à quel point HESTON tenait à ce rôle ! dans le même ordre d’idée, pour en rester à la science-fiction, comment ne pas prendre en compte sa vision désabusée de l’avenir de l’Homme, quand il choisit d’interpréter avec ambiguité le survivant ancré dans son habitat social de THE OMEGA MAN ou le cynique misanthrope TAYLOR de PLANET OF THE APES, se moquant du pathétique désir de gloire de ses collégues astronautes ainsi que du petit drapeau américain « planté » sur le sol de la planète qu’ils croient avoir découverte !

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    ET les exemples abondent, qui contredisent, tout au long de sa carrière, cette idée préconçue que HESTON n’aurait été qu’un clone de John WAYNE, portant haut et fort les valeurs de son pays sans se poser de questions…si cela avait été le cas, il n’aurait pas refusé le rôle de TRAVIS dans ALAMO, ou celui de CUSTER quelques années plus tard ! il n’aurait pas non plus accepté de jouer ce Major DUNDEE obsédé par la guerre et incapable de construire une relation amoureuse, et encore moins celui de Charles GORDON, l’homme qui abolit l’esclavage au SOUDAN et combattit les armées de l’Islamisme avec une badine sous le bras pour toute arme….

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    Ne trouve t’on pas dans les exemples cités la preuve évidente d’une cohérence de pensée et d’une vision sceptique de la violence et des moyens qu’elle emploie ? dans le même ordre d’idées, la vision que HESTON avait des droits de l’homme et du respect des différentes communautés aux USA se retrouve au cinéma, dans son interprétation, risquée pour l’époque, de l’obtus et antipathique KING ROWLANDS dans le méconnu DIAMOND HEAD ou, à un niveau plus extrême encore, du capitaine trafiquant de main-d’œuvre asiatique dans MASTER OF THE ISLANDS de GRIES !

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    IL nous semble que, tout au long de sa carrière, en dehors du fait qu’il ait pu faire des choix artistiques osés reflétant son audace et sa volonté de ne pas s’en tenir à une formule payante, HESTON a toujours pris soin de choisir des sujets véhiculant des valeurs qu’il trouvait honorables…pour nous, en dépit des égarements que nous constatons vers la fin de sa vie, il apparait comme une logique dans son comportement d’artiste et il n’y a pas grande différence entre le policier de TOUCH OF EVIL, ce mexicain conscient de l’âpreté de son métier, et le Thomas MORE de A MAN FOR ALL SEASONS, cet humaniste au service de la libre pensée prêt à se sacrifier pour que le droit individuel puisse s’exprimer malgré la pression du pouvoir, royal ou autre…

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    OUI, il s’agit bien du même homme, animé des mêmes idéaux, et globalement persuadé que le libre-arbitre de l’individu doit avoir préséance sur la collectivisation de la pensée et la mainmise des appareils, d’état ou autres …bien sûr, on peut en rester par facilité à l’image « rassurante » d’un homme borné et défendant des valeurs obsolétes, mais l’examen de son travail et des pièces maitresses de son œuvre laisse à penser qu’il n’a jamais été cela, bien au contraire.

    ET donc, dix ans après sa mort, sachant que les média ne sauraient se pencher avec objectivité sur un personnage aussi complexe, il nous a paru souhaitable d’opérer cette « mise au point », par respect pour sa mémoire, et, qu’on le veuille ou non, la ligne de conduite d’un authentique moraliste.

    signature_5.gif      ... A Cécile 

     

     

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