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  • CHARLTON HESTON REMET L'EPEE DU CID AU PRINCE ALBERT DE BELGIQUE 14décembre 1961

    MAJ le 12 mars 2018

    Publié le 19 juillet 2016 

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    Un bel article écrit sur Charlton Heston, lors de sa visite en Belgique pour la Première de "EL CID".

    Je ne résiste pas à publier cet article qui confirme une fois de plus, les qualités humaines de Charlton Heston.

    Charlton Heston est un grand Monsieur. Non seulement au physique - il mesure près de deux mètres - mais aussi comme acteur et comme homme. Depuis le Prince Albert et la Princesse Paola jusqu'au plus humble chasseur d'autographes, celui qui fut Moïse et Ben Hur avant d'être LE CID, suscita tout au long de son séjour bruxellois un immense courant de sympathie.

    Vedette mondialement admirée et estimée, "Chuck" comme l'appellent ses intimes, est un garçon d'une admirable simplicité, d'une gentillesse constante et qui, en toutes circonstances, remplit avec une souriante conscience et une aisance exceptionnelle, son rôle de personnage quasi légendaire de l'écran moderne.

    S'il est grand, sportif et superbe athlète - le tennis et l'équitation sont ses passe-temps favoris - Charlton Heston est aussi un des artistes les plus cultivés du cinéma d'Outre-Atlantique. Chacun de ses rôles - et surtout lorsqu'il s'agit d'incarner un héros de l'Histoire et de la légende - est l'objet de sa part d'une étude profonde, car Heston ne se contente pas d'être un "outil" entre les mains d'un metteur en scène aussi talentueux soit celui-ci, mais il se donne la peine d'approfondir le pourquoi et le comment des personnages qu'il incarne.

    Il en fut de toute évidence ainsi en ce qui concerne "El Cid ", dont la première continentale organisée par " LE SOIR " et la Croix-Rouge de Belgique, obtint un succès triomphal au Métropole. Heston a donné véritablement une dimension épique à la figure du Campéador et il faut penser que, dorénavant, les millions de spectateurs qui verront à travers le monde cette œuvre monumentale, ne pourront plus dissocier la figure de ce grand guerrier qui aimait tant la paix, de celle du célèbre acteur américain.

    Le Prince Albert et la Princesse Paola, qui avaient déjà rencontré Charlton Heston dans le privé au cours de la même journée, furent les premiers à applaudir l'œuvre d'Anthony Mann et son magnifique interprète tant à l'entracte qu'à la fin du spectacle.

    Charlton Heston eut un geste élégant et généreux, bien à sa mesure, en remettant au Prince une riche réplique de l'épée du Cid, exécutée spécialement à son intention dans les célèbres ateliers de Tolède. Ce fut de toute évidence un cadeau qui fit un immense plaisir à l'auguste admirateur de Charlton Heston.

    Olivier Delville.

     

     

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    LE SOIR.be

    Charlton Heston

    au «Soir »

     

    http://www.lesoir.be/archive/recup/%25252Fpour-eloigner-les-noirs-nuages-le-soir-fait-la-fete-en-_t-19951221-Z0AFWG.html#

     

    Fantastic ! Charlton Heston, alors qu'il pénétrait dans le local où avait lieu la réception offerte en son honneur par notre journal, ne put contenir l'impression qu'il ressentait de se retrouver parmi les oriflammes, les épées, les boucliers, les dagues qui, durant les nombreuses semaines de tournage de «El Cid», lui avaient été familières. Félicitant chaudement M. Roberto Carpio, directeur artistique de la production et décorateur de la magnifique exposition ouverte au «Soir», le robuste et photogénique «Campeador 1961» se pencha presque amoureusement sur les dizaines de casques et de lances, clamant sa joie de retrouver «son» épée...

    Présenté aux personnalités par M. Charles Breisdorff, rédacteur en chef, Charlton Heston, mitraillé per les photographes et les cameramen, passa longuement en revue les divers panneaux de l'exposition, avant de s'en aller vers d'autres tâches représentatives.

    En raison de son succès, l'exposition «El Cid» organisée au «Soir» (étage B, entrée rue Royale) est prolongée jusqu'au mercredi 13. L'entrée est gratuite. On y voit des costumes, des armes, des étendards, des bijoux, des objets, des harnais utilisés pour le tournage du «Cid» ainsi que de splendides photos en couleurs de Sophia Loren et Charlton Heston.

     

    Paru le 9 décembre 1961.

     

  • " HOLLYWOOD'S LAST ICON " - EXTRAIT DU CHAPITRE 40 (pages 466 à 471)

    Publié le 17 avril 2017 

    MAJ le 11 mars 2018

    J'AI TRADUIT LES PAGES 466 A 471 DU LIVRE DE MARC ELIOT " CHARLTON HESTON, HOLLYWOOD'S LAST ICON"

    Même si nous croyons savoir, ou si nous nous demandons pourquoi Charlton Heston est tombé injustement en "disgrâce" durant les dernières années de sa vie, il m'a semblé intéressant de traduire ces pages extraites du livre de Marc Eliot, car nous y trouvons quelques éléments de réponse directement donnés par Fraser et Holly et nous pouvons constater une fois de plus, que Charlton Heston fut un GRAND MONSIEUR. Mais cela nous le savions déjà.

    Personnellement, j'intitule cet extrait : "Greylist ou disgrâce ?"

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    .../...

    En octobre, Heston a fait son avant-dernière apparition pour la NRA, lors d'un rassemblement à Manchester (New Hampshire). Après qu'il ait parlé, Wayne Lapierre est venu sur scène, s'est tenu à côté de lui et a dit dans le micro : " Je veux vous dire combien a signifié pour moi, tout ce que vous avez fait, pas seulement ici ce soir, mais au cours des années ", puis il ajouta: " C.H., nous voulons avoir de vous les cinq mots qui sont devenus votre signature ". Heston tenant fermement un long fusil au-dessus de sa tête répéta la déclaration "de mes mains froides et mortes", cette fois comme un adieu, même si ses paroles étaient noyées par la foule enthousiaste.

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    Tony Makris alors secoué,  a dit des Heston : «Ce sont des gens très forts, ils salueront cela de la même manière qu'ils saluent tout le reste - la main dans la main et la tête haute».

    Après une dernière apparition en avril 2003 lors de la convention annuelle NRA tenue à Orlando, où Heston était trop fragile pour se tenir debout et faire un discours d'adieu, il a été rarement vu de nouveau en public, préférant rester dans les limites de sa maison bien-aimée sur la crête.

    5745c2784f861.image.jpgHolly : "ce n'était pas triste, c'était paisible. Nous avons passé de nombreuses soirées amusantes avec des amis proches jouant du piano, chantant à haute voix et regardant des films anciens et nouveaux. Mon père a eu des moments de lucidité remarquables. Il pouvait parfaitement se rappeler des passages de Shakespeare ou de vieilles chansons. Il était incroyable.."

    La plupart de la communauté hollywoodienne a continué à traiter Heston avec un juste degré de respect, sinon révérence, mais il y avait des exceptions notables et parfois cruelles.

    Un tel incident s'est produit en 2003, lorsque l'acteur George Clooney* a reçu un prix du National Board of Review et a plaisanté : "Charlton Heston a annoncé aujourd'hui qu'il souffrait de la maladie d'Alzheimer". Quand un journaliste lui a demandé le lendemain s'il pensait qu'il avait pu aller trop loin, Clooney a dit: « Je m'en fous. Charlton Heston est le chef de la National Rifle Association, il mérite tout ce que l'on dit de lui ».

    La réaction à la réflexion de Clooney fut immédiate et universellement réprobatrice. Personne ne pensait que c'était drôle ou intelligent, c'était juste méchant et insensible. Se souvenant de la dernière tante de l'acteur, la chanteuse-actrice Rosemary Clooney, Heston  a répondu à Clooney de façon typique : " Il suffit de montrer que parfois la classe saute une génération ". Lorsque le polémiste  Bill O'Reilly, animateur de Fox News,  a entendu parler des remarques de Clooney, il a déclaré dans son émission télévisée : « Je crois que la plupart des Américains trouveront que ces remarques sont lâches ". O'Reilly a également été agacé  par le courant dominant (lui-même, libéral) et par le manque évident de déclarations de la presse sur les commentaires de Clooney.

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    Bill O'Reilly

     

    Kimberley A. Strassel, écrivant dans le Wall Street Journal, n'était pas d'accord : " Personne ne porte attention à ce que dit George Clooney. Lorsque M. Heston a parlé, l'Amérique a écouté ".

    *Clooney a envoyé une lettre manuscrite d'excuses aux Heston, qui lui ont pardonné.

    Si la plaisanterie de l'acteur, apparemment spontanée et de mauvais goût n'a pas eu autant d'attention que O'Reilly et d'autres l'ont cru, " l'embuscade" inqualifiable tendue à Heston par Michael Moore dans " Bowling for Columbine ", sorti à la fin de 2002, a indigné beaucoup de ceux qui pensaient que son « entretien » avec un Heston évidemment fragile, était un journalisme injuste, faible et médiocre (bien que certains medias comme le magazine Esquire l'aient inexplicablement qualifié de superbe cinéma).

    Dans le film, Moore - qui avait récemment rejoint la NRA avec l'intention, a-t-il dit, d'en  prendre le contrôle et de la démanteler - est allé sans préavis à la porte d'entrée de Heston à la crête, et il a été accueilli dans la cour par l'acteur aimable qui a accepté de lui accorder un entretien sans vérifier avec Carol, quelles étaient les relations publiques de Moore. Au cours de l'entretien hostile, des questions anti-armes lui ont été lancées, le caméraman de Moore a pris la confusion de Heston en gros plan, et l'a suivi pendant qu'il se tenait debout et marchait avec dignité vers l'intérieur.

    Le collaborateur de l'Esquire, Tom Carson, a noté : " Le dandinement de Heston vous rappelle soudainement son âge, et j'aurais mieux aimé si Moore avait remarqué que cette sortie était très belle, ou apprécié que ce soit probablement un adieu ". Selon Carol Lanning, « M. Moore n'aurait pas eu autant l'avantage et n'aurait pas été si cruel, si M. Heston n'avait pas été déjà dans ses premiers stades de la maladie d'Alzheimer. Ce fut injuste et manipulateur ».

    Cela a marqué l'avant-dernier film de Charlton Heston *

    * Heston est apparu brièvement sous le nom de Dr. Mengele dans l'Italien-Allemand-Portugais-Hongrois de Egidio Eronico  : "Rua Algueim 5555: Mon Père ". Le rôle de Heston en tant que Dr Mengele est un peu plus qu'un cameo, filmé au cours des douze années où le film était en production (il est répertorié sur IMDB avec une date de sortie de 2003). Il n'a jamais été commercialisé aux États-Unis.

    Comme en réponse à Moore et pour limiter les nombreuses demandes qu'il recevait de la presse pour parler de son état, Heston a invité Peter Jennings d'ABC News à venir à Coldwater avec son équipe pour faire un dernier entretien, promettant de ne rien taire . Cela a eu lieu en décembre. Heston, qui avait l'air raide et inexpressif, resta aimable, et Lydia sourit, bien que la tension sur son visage n'ait pu être dissimulée.

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    Peter Jennings

    Pendant toute l'interview (réduite à six minutes pour la télévision), Heston et Lydia se sont  assis sur le canapé et se sont tenus par la main. Voilà ce que Lydia a répondu  à la question de Jennings au sujet de l'état dans lequel elle se sentait,  quand elle a découvert que son mari avait la maladie d'Alzheimer: «J'ai été consternée, j'ai été stupéfaite. Il ne m'était jamais arrivé de soupçonner quoi que ce soit ". En ce qui concerne le soir de l'apparition infâme à la NRA, elle a dit : "Je suis entrée dans la chambre, j'avais la radio et j'ai entendu :" Charlton Heston ". Je n'ai rien entendu d'autre,  je pensais :  " je sais ... ainsi va ma vie ". Lorsque Jennings l'a interrogé pour savoir s'il avait peur, Heston a dit: «J'aurai probablement peur, quand cela se rapprochera, mais je ne ressens pas ces choses. "Je dois savoir" combien de temps et à quel point je peux supporter mon état tel qu'il est maintenant. Quand cela cessera d'être, ma vie changera. Au-delà d'un certain point, ma vie sera terminée ".

    En juillet 2003, le président George W. Bush a annoncé que Heston recevrait le plus haut honneur civil de la nation, la Médaille Présidentielle de la Liberté. Fraser se souvient que la nouvelle a fait pleurer son père.

    Cette année-là, les autres bénéficiaires étaient John R. Wooden, le légendaire entraîneur de basketball de l'UCLA; Le savant Jacques Barzin, la chef-cuisinier Julia Child ;  le dernier joueur de base-ball Roberto Clemente ; le Pianiste Van Cliburn ; Vaclav Havel, dramaturge et ancien président de la République tchèque ; Le physicien Edward Teller ; Le fondateur de Wendy, Dave Thomas ; L'ancien Juge de la Cour suprême, Byron Raymond White ; et le savant James Q. Wilson.

    En septembre, l'AFI a créé le prix Charlton Heston en l'honneur de tout ce qu'il avait fait pour l'institution et pour honorer les futurs individus qui se seront distingués en apportant leurs contributions à l'industrie du cinéma et de la télévision. Il lui a été remis lors d'une cérémonie privée à Coldwater par Jean Firstenberg. " Chuck a vraiment été une remarquable figure dans l'histoire de l'AFI  tant  par sa présidence que Président de l'organisation ", a déclaré Firstenberg au Hollywood Reporter. "Nous avons estimé que sa contribution méritait une reconnaissance de longue date. Il était très heureux et a été très fier de la façon dont l'AFI a évolué".

    La famille de Heston et ses amis proches  n'étaient pas satisfaits de ce qu'ils estimaient être un effort trop petit et trop tardif de la part de l'AFI, qu'ils croyaient avoir injustement refusé de l'honorer avec un prix de réalisation à vie parce qu'il était tombé en désaccord avec la classe dirigeante libérale d'Hollywood sur son soutien continu à  la NRA. Une personne proche de la famille a comparé ce qui est arrivé à Heston avec ce qui est arrivé à Dalton Trumbo**pendant les années de liste noire, seulement à l'envers ; Cette fois, c'était l'acteur de la droite qui avait été exclu pour avoir été politiquement incorrect.

    Holly : " Le prix Charlton Heston a été un prix de consolation, une fois qu'ils ont réalisé que mon père était malade et qu'ils ne l'avaient pas reconnu pour tout le soutien qu'il avait apporté à cette organisation, pour la maintenir en vie ... Ils l'ont fait en privé, à la maison, un après-midi, avec une petite fanfare, pas d'émission de télévision comme ils l'ont fait avec tant d'autres gagnants. Ils auraient dû faire la bonne chose. Mon père n'a jamais parlé de ça, mais il était évident qu'il était très blessé. Il voulait être reconnu pour Tout ce qu'il avait fait pour cette organisation. Ils existaient grâce à lui. Ceux dont les emplois ont été rendus possibles par mon père vivront avec des consciences coupables pour le reste de leur vie ".*

    *Jean Firstenberg a joué un rôle déterminant dans l'apparition de Heston sur un timbre-poste américain en 2014, le 11 avril de cette année-là, Heston est devenu le dix-huitième membre de la série " Legends of Hollywoood Stamp ".

    **Dalto Trumbo : voir l'article :

    https://www.lexpress.fr/culture/cinema/dalton-trumbo-dans-les-griffes-du-maccarthysme_1782875.html

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    MV5BMTU3NTkzMTExNF5BMl5BanBnXkFtZTYwMDE0MTAz._V1_UY317_CR3,0,214,317_AL_.jpgFraser " L'AFI a fait la même chose à mon père que SAG avait fait à Ronald Reagan quand ils ont annulé ce prix, ce n'est pas qu'ils l'aient donné à mon père et l'aient repris - ils ne lui en ont jamais donné un vrai, mais encore une fois, c'était  pour des raisons autres qu'il l'ait mérité ou non. Le prix de Reagan était lié aux syndicats, celui de mon père était  politique. À tort ou à raison, je pense qu'ils ont compris  qu'ils ne voulaient pas être associés à lui en raison de la NRA. Le prix pour l'ensemble des réalisations est un événement annuel, donc il faut choisir quelqu'un chaque année, et nous avons tout simplement supposé que tôt ou tard ce serait lui. Certaines personnes ont commencé à nous informer  que cela n'arriverait jamais, car certains membres du conseil, et non Jean Firstenberg, ne pouvaient pas réconcilier son travail pour la NRA avec le fait de lui remettre le prix. N'est-il pas ironique que l'homme qui les a sauvés ait été ensuite évité,  parce qu'ils ne voulaient pas compromettre leur future collecte de fonds et leur position politique dans la communauté ?

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    Jean Firstenberg

    " Il y avait des réunions qui m'étaient rapportées, pas par Jean, mais par d'autres, où chaque fois que son nom était cité,  ils disaient : " oh, nous ne sommes pas d'accord avec sa politique, nous n'allons pas le lui donner ". C'était une chose merdique à faire. Je sais aussi que Jean faisait lourdement pression en sa faveur. Elle savait mieux que les membres plus récents,  que celui qui méritait cette récompense c'était lui. "

    "Je suis sûr que cela a froissé les sentiments de mon père, il ne l'a jamais dit, mais cela a certainement blessé ma sœur et moi, et bien sûr ma mère. Nous étions un peu choqués et déçus en raison de la quantité de travail qu'il avait accompli pour eux au cours des années. Mon père était plus optimiste que nous, plus philosophe. Il n'y a jamais eu un moment où je me souvienne qu'il ait exprimé de mauvais sentiments au sujet du prix. C'était un acte de classe et il était fier de la manière avec laquelle il avait sauvé l'AFI à ce moment-là. C'était plus important pour lui que n'importe quelle récompense.* "

    *L'American Film Institute a attribué le prix AFI Life Achievement à une personne chaque année depuis 1973: John Ford 1973; James Cagney 1974; Orson Welles 1975; William Wyler 1976; Bette Davis 1977; Henry Fonda 1978; Alfred Hitchcock 1979; James Stewart 1980; Fred Astaire 1981; Franck Capra 1982; John Huston 1983; Lillian Gish 1984; Gene Kelly 1985; Billy Wilder 1986; Barbara Stanwyck 1987; Jack Lemmon 1988; Gregory Peck 1989; David Lean 1990; Kirk Douglas 1991; Sidney Poitier 1992; Elisabeth Taylor 1993; Jack Nicholson 1994; Steven Spielberg 1995; Clint Eastwood 1996; Martin Scorsese 1997; Robert Wise 1998; Dustin Hoffman 1999; Harrison Ford 2000; Barbra Streisand 2001; Tom Hanks 2002; Robert de Niro 2003; Meryl Streep 2004; George Lucas 2005; Sean Connery 2006; Al Pacino 2007; Warren Beatty 2008; Michael Douglas 2009; Mike Nichols 2010; Morgan Freeman 2011; Shirley macLaine 2012; Mel Brooks 2013; Jane Fonda 2014; Steve Martin 2015; John Williams 2016.

     

    L'un des rares visiteurs autorisés à voir Heston pendant cette période était Stephen Macht.

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    Ici, Macht rappelle ces jours émotionnellement déchirants : " Aux trois quarts de  ma relation avec Chuck, j'ai commencé à étudier pour le Rabbinat lorsque je ne travaillais pas comme acteur. Je suis allé à la maison sur Coldwater avec ma famille tous les Noël, mais alors je n'avais  pas vu Chuck depuis un moment, et quand j'ai entendu dire qu'il avait la maladie d'Alzheimer et que la fin était proche, j'ai appelé Lydia et lui ai demandé si je pouvais venir et passer un peu de temps avec lui et elle a dit oui.

    J'ai apporté toutes les photos que j'avais de nous deux, des spectacles et des films que nous avions faits ensemble. Nous nous sommes assis dans sa bibliothèque et à travers eux, il a été déchiré car il ne pouvait pas en reconnaître. Ensuite, je me suis assis et je lui ai lu des psaumes et je lui rappelais toutes les choses drôles qui nous étaient  arrivées sur nos diverses productions, et il riait presque en reconnaissance, puis revenait ensuite, avec un visage de pierre.

    «Au cours d'une visite, je lui ai demandé s'il voulait prier et si je pouvais mettre mon tallith [châle de prière ] sur lui. Je lui ai dit que  "le tallith était la métaphore de l'aile de Dieu et que vous, Moïse, de toutes les personnes,  vous devriez savoir ce qu'est un tallith ". Rien. Ensuite, j'ai dit la bénédiction du tallith en hébreu. Rien. Ensuite, je lui ai demandé s'il voulait que je lui lise un peu Shakespeare. Il m'a regardé et m'a dit: "Tu pars". J'ai donc commencé à emballer mes affaires, puis il a dit: "reviens ", c'est-à-dire la prochaine fois.
    "Je ne l'ai plus jamais vu en vie".

    À la fin de mars 2008, Heston, âgé de quatre-vingt quatre ans, presque inaccessible, même par Lydia, était dans les derniers stades de la prise en charge de la maladie d'Alzheimer et sous surveillance permanente de vingt-quatre heures à la maison. Lorsque le temps s'est approché, Carol a appelé Holly à New York, et elle s'est immédiatement envolée pour être avec la famille à la maison, où tous se sont regroupés en attendant la fin.


    Dans la soirée, claire et paisible du 5 avril 2008, avec Lydia, Fraser, Holly et Carol à son chevet, dans la «Maison qu'Hur a construite », Charlton Heston a fermé les yeux et est parti.

     

    ††

  • IL M'ARRIVE DE PENSER... par Christiane.

     

    Il m'arrive de penser aux rôles tenus par Chuck, vus sous certains angles......

    Notamment, concernant les faiblesses de ses personnages, qui les rendent plus humains, même s'ils sont des héros !!


    Moïse : déchiré entre ses attaches égyptiennes et sa judaïté, soudainement révélée ....

    Ben Hur se bat entre son amitié pour un romain connu depuis l'enfance et son peuple, entre son désir de vengeance et l'influence d'Esther, entre respect pour Quintus Arrius et son désir de retrouver mère et soeur .....


    Rodrigue, amoureux de Chimène mais désireux de venger l'honneur paternel, sincère chevalier, déchiré entre les infants, conscient de la valeur d'émirs , même s'ils sont ennemis et désireux de paix .....

     

    On pourrait continuer ainsi au long des films de Chuck : sentiments et émotions que ressent tout homme : regret, hésitation, incertitude, difficultés .....Ce qui fait partie de notre vie ...

     

    Amitiés hestoniennes .....

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    Peinture de Terence Gilbert - Charlton Heston dans le rôle de Lionel Evans, film "COUNTERPOINT".

    Chère Christiane, merci pour ce petit billet.

    Je crois que pour nous tous  hestoniennes et hestoniens, Charlton Heston reste un mystère au-delà des personnages qu'il a interprétés si généreusement. Il a incarné des personnalités " plus grandes que la vie " comme il est coutume d'écrire ici et là, mais pour autant,  s'il y a mis tout son talent, il n'en demeure pas moins que la dichotomie entre l'enfant John Carter et l'adolescent Charlton Heston (nom que sa mère l'obligea à porter quand il avait 13 ans ) aura été déterminante pour sa carrière au cours de laquelle il aura incarné d'autres vies, d'autres hommes. Peut-être s'est-il cherché tout au long de sa vie.......

    Arriverons-nous à percer un jour ce mystère, je ne le pense pas.