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  • CHARLTON HESTON " THE EPIC PRESENCE " par Bruce Crowther (édition 1986)

     Ma bibliothèque dédiée à Charlton Heston, s'enrichit encore ! Nous pourrons au moins faire un constat, c'est que Charlton Heston n'aura laissé personne indifférent à l'Homme et l'Acteur qu'il fût, que nous l'ayons aimé ou que certains mauvais coucheurs l'aient détesté. 

    Je ne connaissais pas ce livre dont notre amie Maria m'a parlé il y a quelques temps. J'ai pu le trouver sur Ebay et le voici donc entre mes mains et je le présente pour ceux qui ne le connaissent pas. 

    Malheureusement une fois encore, pas de traduction française. Il va falloir que je m'attèle à la traduction de pages marquantes pour en connaître la teneur et comment Chuck est perçu par cet auteur.

    Je vous offre aujourd'hui, la préface du livre. Elle me paraît encourageante et je peux penser que tout n'est pas négatif dans ce livre. Est-ce que je peux croire qu'un biographe digne de ce nom, aura l'objectivité nécessaire pour parler de  la richesse intellectuelle et humaine de Charlton Heston et nous le présenter sans flagornerie mais avec justesse et équité ? THAT IS THE QUESTION ...

    CE LIVRE EST SORTI LE 21 AOÛT 1986

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    D'innombrables acteurs de l'écran ont été stéréotypés à la suite de la gestion souvent sans imagination de leur carrière par Hollywood. Même les acteurs qui ont été en mesure d'exercer un certain contrôle personnel, ont toujours rencontré des problèmes, lorsque le soutien financier était refusé pour tout ce qui suggérait un abandon d'une formule éprouvée, bien souvent excessivement utilisée. Il y a aussi des acteurs qui ont été catalogués non pas par Hollywood,  mais par la critique et le public et,  au sein de ce groupe, il y en a une toute petite poignée dont le stéréotype est totalement injustifié. Parmi ceux-là, Charlton Heston est sans doute l'exemple le plus visible.

    La catégorisation d'Heston en tant qu '«acteur épique» vole en éclats  en face des faits. Dans l'ensemble de sa carrière cinématographique, moins du dixième de ses rôles, maintenant proches de 60, peuvent peut-être vraiment être appelés des épopées. Encore plus trompeuse dans ses implications,  est la suggestion qu'il est un acteur «biblique», mais cela est encore moins précis car il a joué seulement dans deux de ces films. Comment ces erreurs de jugement ont pu avoir lieu ?  Il se peut bien qu'elles soient un effet secondaire à l'air sérieux qui l'entoure, de la dignité physique et de l'impression de probité, des idéaux élevés et des principes que sa présence véhicule. Il y a aussi son approche studieuse des rôles qu'il joue, même lorsque les films eux-mêmes se sont parfois révélés indignes d'un tel soin

    Le travail d'Heston, son attitude envers ce travail et son comportement public extérieurement solennel, tout contribue à la vision erronée qu'il est un homme sombre,  jouant éternellement des rôles impressionnants dans des films massifs et pesants.

    Ses performances ont rarement été acclamées par la critique, sans doute à cause de son étiquette injustifiée : «épique seulement», car les épopées sont un genre que peu de critiques sont capables de prendre au sérieux, et encore moins d'accommoder d'une manière favorable. Le fait que lui, un simple acteur, prenne son travail et lui-même au sérieux, peut également être mal ressenti par les nombreux critiques qui se prennent trop au sérieux dans leur propre intérêt. En conséquence, ces critiques se sont enlisés avec la critique de cinéma, dans un tas de jugements intellectuels, au sein desquels l'acteur est simultanément le contributeur le moins considéré et le plus vilipendé.

    L'attitude du public envers Heston est quelque peu ambivalente. Sans doute sa présence aide-t-elle au box-office et, comme il est démontré chaque fois qu'il apparaît en public, les gens l'aiment et l'admirent clairement. Pourtant, contrairement à de nombreux acteurs auxquels les critiques se sont attaqués (jusqu'à ce qu'ils atteignent des proportions presque mythiques), Heston n'a jamais atteint le même type de popularité que John Wayne ou Clint Eastwood ou Robert Redford. La cause de ceci pourrait bien être, en partie, les rôles avec lesquels le public l'associe le plus étroitement et une timidité surprenante et un désir profond de protéger sa vie privée.

    Ces caractéristiques, qui reflètent l'ambivalence du public, apparaissent dans sa vie professionnelle et personnelle, où elles sont parfois contradictoires et contrastantes. En tant qu'acteur, il ne révèle que rarement l'homme intime, mais sa réticence apparente, ou son incapacité à montrer ses émotions en public, contraste avec sa décision de publier ses journaux intimes, dans lesquels certaines déclarations révèlent plus de lui-même,  que ces acteurs qui ont écrit des biographies. Ses premières ruptures contractuelles,  révolutionnaires à Hollywood, permirent à beaucoup d'acteurs qui suivirent, de prendre le contrôle de leur carrière, contrastent avec son association de dernière heure avec l'establishment parfois moribond du monde du cinéma. Ses récentes batailles publiques avec la direction de la Screen Actors 'Guild au sujet des réactions aux révoltes du Salvador, contrastent avec son alignement sur le mouvement des droits civiques dans les années où ce n'était pas encore à la mode.

    puis il y a sa vie privée sans scandale et son mariage de plus de 40 ans avec seulement de rares indices de discorde, qui contrastent avec la plupart des relations dans le cinéma mondiale. 

    Heston diffère également de beaucoup d'autres acteurs en ce sens qu'il n'a jamais perdu ni son amour ni son dévouement légitime au théâtre. Ce contact continu avec le théâtre a ajouté aux difficultés que certains ont eu à l'évaluer en tant qu'acteur de l'écran, d'autant qu'il a toujours montré un amour pour les grands rôles les plus exigeants de Shakespeare et les classiques américains modernes. Une telle attitude de la part d'un acteur le rend mal à l'aise avec ceux qui préfèrent garder les vedettes de cinéma dans des catégories, même dans la mesure où elles fabriquent minutieusement les catégories elles-mêmes.

    Les retours réguliers d'Heston sur scène sont souvent faits à des coûts financiers personnels et cette détermination à agir au théâtre - qu'il décrit comme le renouvellement de sa personnalité - est parfois atteinte en acceptant ouvertement des rôles au cinéma,  juste pour de l'argent. Des actions comme celles-ci, peuvent bien expliquer le fait qu'il soit apparu dans quelques ratés remarquables, qui auraient attiré difficilement ces autres acteurs qui prennent l'argent pour des raisons un peu moins nobles. Charlton Heston est alors un homme de contrastes et de courants contradictoires, qui le rendent beaucoup plus intéressant à la fois en tant qu'acteur et en tant qu'homme, bien plus qu'une vision superficielle de sa vie et de sa carrière pourrait le suggérer.

    Maintenant qu'il est revenu à la télévision, où il avait attiré l'attention nationale pour la première fois à l'époque durant laquelle le théâtre était diffusé en direct en Amérique, il est plus que jamais sous les yeux du public. Parce que son retour est au centre de DYNASTY II : " The Colbys ", l'acmé du soap-opera américain, il attire inévitablement une grande partie de cette réponse critique négative qui l'a harcelé dans le passé.

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    C'est donc un moment idéal pour réexaminer une carrière d'un acteur qui entre dans sa cinquième décennie et découvrir comment et pourquoi il a prospéré alors que tant d'autres sont tombés en chemin, et aussi pour explorer les raisons pour lesquelles il a simultanément échoué à obtenir le niveau d'approbation critique souvent accordé à des acteurs qui ont considérablement moins de mérite et de distinction que lui.

    BRUCE CROWTHER

    Bruce Crowther, The FIG Tree Fair Trade Visitor Centre and Café

    PRESENTATION DU LIVRE EN QUATRIEME DE COUVERTURE 

     

    "Heston - c'est la présence épique", écrivait récemment un critique, le comparant à Olivier dans la mesure où " il joue chaque rôle jusqu'au bout ", donnant au film en question sa conviction et son intégrité essentielles.


    Toujours connu surtout pour ses rôles dans des blockbusters : "LES DIX COMMANDEMENTS ", " BEN HUR ", et "LE CID ", Heston contrairement à beaucoup de stars de cinéma américaines, s'est toujours revitalisé en tant qu'acteur en revenant sur scène pour les rôles qui l'attirent vraiment, notamment Macbeth et Thomas More (A MAN FOR ALL SEASONS) et il a récemment marqué dans le rôle du major, en partageant le succès sur la scène londonienne dans " THE CAINE MUTINY COURT-MARTIAL " . Mais son premier amour est, et a toujours été, Shakespeare ;  à plusieurs reprises il a interprété Antoine dans les films " JULES CESAR "  et " ANTOINE ET CLEOPÂTRE ". Pour son plus grand avantage financier, il a été vu sauver Ava Gardner d'une tombe aquatique et instruire une hôtesse de l'air en pilotant un avion sans pilote.  Des millions de personnes l'ont également regardé sur le petit écran dans Dynasty II - "The Colbys", dans lequel il joue le magnat des affaires, Jason Colby.


    Dans cet aperçu illustré de la carrière d'Heston, Bruce Crowther discute de toute la gamme des interprétations d'Heston et examine la catégorisation quelque peu injuste de cet acteur toujours irrésistible dans l'esprit de certains critiques et d'une grande partie du public comme «acteur épique» ; Il se penche également sur la personnalité, les méthodes de travail et les intérêts de l'homme qui a quitté la mer Rouge.

  • NICOLE MAUREY EST DECEDEE LE 11 MARS 2016

    PUBLIE LE 2 AVRIL 2016 

    MAJ le 9 novembre 2017

     

    TRIBUTE TO NICOLE MAUREY

    (mon petit diaporama-hommage)

     

    Nicole Maurey, actrice française, avait été la partenaire inoubliable de Charlton Heston dans le film non moins inoubliable "LE SECRET DES INCAS" en 1953. 

     

    Mon ami James Byrne, grand admirateur inconditionnel de cette actrice, m'a informée ce jour du décès de Nicole, qu'il avait eu le bonheur de rencontrer pour une interview que vous pouvez lire sur son site :

     

    http://www.secretoftheincas.co.uk/page24.html

     

    " Je suis très triste aujourd'hui, France, apprendre la mort de Nicole.
    Il est une coïncidence c'est qu'elle a été incinérée le 17 Mars, anniversaire de mariage de Charlton Heston, et un jour que je célèbre toujours parce que je suis Irlandais - le jour de St Patrick. J'ai traduit votre lien France, merci de le partager. "

     

    James Byrne.

    NICOLE MAUREY EST DECEDEE LE  11 MARS 2016

     

     

     

    et la version de l'interview que j'ai traduite en français :

     

    http://www.charlton-heston.net/nicole-maurey-en-conversation-avec-james-byrne-a119141430

     

    Je n'ai trouvé aucune information sur le décès de Nicole. Elle a vécu et a quitté ce monde dans la discrétion.

     

    Je publie donc ici, le faire-part de son décès :

     

    http://www.dansnoscoeurs.fr/nicole-maurey/1705690/avis

     

    Jacqueline Sareil, sa soeur,

     

    Philippe et Jasena Sareil, son neveu et son épouse, et leurs enfants,

     


    Louis Velle, Frédérique Hébrard, Catherine, Nicolas, son filleul,

     

    Dominique, François, Fanny, et leurs enfants, 

     

    Thibault Lequette, son filleul, Clémence et leurs enfants

     

     
    ont la tristesse de vous faire part du décès de

     


    Nicole MAUREY

     


    le vendredi 11 mars 2016.
    Une cérémonie aura lieu le jeudi 17 mars, à 14 h 45, au crématorium du Parc, à Clamart, 104, rue de la Porte-de-Trivaux.
    Ni fleurs ni couronnes, des dons à Claire Demeure et/ou à l'Association Rivage, 12, rue de la Porte-de-Buc, 78000 Versailles.

     

    R.I.P. Nicole

     

    NICOLE MAUREY EST DECEDEE LE  11 MARS 2016

     

    NICOLE MAUREY EST DECEDEE LE  11 MARS 2016

     

    Je remercie James, qui a traduit le faire-part de décès de Nicole. Voici son message qui accompagne le faire-part qu'il a traduit :

     

     I'm very sad today France, learning of Nicole's death.

     

    Its a coincidence that she was cremated on 17 March, Charlton Heston's wedding anniversary, and a day I always celebrate because I'm Irish - St Patrick's Day. I have translated your link France, thank you for sending it. 

     

    James Byrne

     

    Sarel Jacqueline, her sister,

     

     and Philippe Jasena Sarel, her nephew and his wife, and their children,
    Louis Velle, Frederique Hebrard, Catherine, Nicolas, his godson,

     

    Dominique Francois, Fanny, and their children,
    Thibault Lequette, his godson, Clemence and their children
    are sad to inform you of the death of
    Nicole MAUREY
    Friday, March 11, 2016.
    A ceremony will be held Thursday, March 17, at 14 h 45, the crematorium Park, in Clamart, 104, rue de la Porte de Trivaux.
    No flowers or wreaths, donations to Claire House and / or the Association Rivage, 12 rue de la Porte de Buc, 78000 Versailles."

     

    ΩΩΩΩΩ

    Ce 9 novembre 2017, cette photo de Nicole datant de mars 2015 et offerte à James par l'amie de Nicole, Joy Philippe à qui je fais un petit coucou et que je remercie pour sa gentillesse. 

    Joy Philippe
    Joy Philippe  And here is Nicole's last photo at my birthday in march 2015.

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  • L'INTERVIEW CENSUREE DE CHUCK : - Partie 5 et fin : " PROPOS LIBRES "

    Aujourd'hui, nous arrivons à la fin de l'interview de Chuck. Excellente réussite de Keith Howes et de son collègue.

    Nous découvrons ici, un Chuck en liberté... Les propos "crus" ne lui font pas peur. Il appelle un "chat" un "chat". 

    Dois-je une fois de plus souligner l'intelligence, la culture, le réalisme et l'ouverture d'esprit de notre Charlton Heston ? Il va droit au but et ne dissimule pas sa sensibilité et ses déceptions en cours de carrière. Nous sommes en 1972, sa carrière est loin d'être finie mais déjà à travers ses propos, nous pouvons deviner une certaine amertume et gravité. 

    Oui, Charlton Heston était décidément, brillant !

    Je souhaite avoir été au plus près des propos de Charlton Heston et que l'Esprit soit au plus près de la Lettre.

    Maria a fait la transcription de l'interview en anglais de Chuck. Puis elle l'a traduite en italien sa langue maternelle, qu'à mon tour j'ai traduit en français avec le plus grand sérieux, mais avec mes faibles moyens linguistiques. 

    Après les écrits, voici le son... Plus d'une heure d'écoute.

    (Interview publiée sur YOU TUBE par William Brougham)

    https://www.youtube.com/watch?v=GhbSkcEjV7Y&t=365s

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    (Keith Howes)

    QUINTA PARTE : "Parole in libertà"

    (uno dei giornalisti chiede dei progetti artistici)

    << Ritorno al teatro con “The Crucible” (“il Crogiolo”) di Arthur Miller, uno dei più bei testi del teatro americano, dopo “morte di un commesso viaggiatore”. Lo sto mettendo in scena per l’Ahmason Theatre qui a Los Angeles.

    Naturalmente amo il cinema dove ho ancora molto da imparare ed offre tante occasioni creative. Ma il cinema è il terreno del regista, mentre il teatro è il vero regno dell’attore e comunque intendo rinnovare appunto il mio passaporto per l’arte drammatica. Ritornando a Soylent Green e alla assenza che il potere ha in un mondo sovraffollato, tanto da limitare perfino l’attività investigativa. Anche se vivere  sembra avere poche possibilità. E tutto è legato all’eccesso di popolazione. Si potrebbe dire che “The womb is more powerful than a bomb” (il grembo è più potente di una bomba. Finisce col generare problemi interni ed esteri. Come i problemi tra le diverse nazioni che risentono  che risentono del rispettivo aumento degli abitanti. Ed ancora i problemi della terza età, quelli tra comunità, perfino problemi sindacali.

    Ora è il momento della Cina, che fa pressione su Hong Kong, proprio per il grande aumento dei cittadini cinesi (N. D. t.. Ricordiamo che Heston  ha rilasciato questa intervista nel 1972, quando Hong kong era ancora colonia inglese). E in Russia la carenza di grano deriva dallo stesso problema. Come in generale  i danni portati dell’inquinamento. Addirittura una specie di frustrazione nell’ambito sessuale per la carenza di spazio individuale.>>

    (Il giornalista cambia argomento ricordando le critiche che in Inghilterra ha avuto il suo “Antonio e Cleopatra”.

    Il critico del “Times” avrebbe preferito addirittura una Cleopatra  di pelle scura)

    << storicamente Cleopatra non era né negra né egiziana. Cleopatra era di stirpe e di origine greca. Contrariamente alla lettera apparsa  sul “Los Angeles Time”, non esiste una tradizione Shakespeariana che pretenda di portare sulla scena una Cleopatra dalla pelle scura, addirittura negra. Al massimo la si può presentare come una Cleopatra che in alcune situazioni indossi vesti egiziane. Non c’è nessuna discussione sull’origine greca della regina. Shakespeare può alludere a molte cose, ma quando Cleopatra deve incontrare Antonio, chiede che le vengano portate le lussuose vesti appunto di una regina egiziana . nel mio film Cleopatra indossa il Chitone greco e i suoi capelli rievocano pettinature greche. Sono da attendersi critiche di questo tipo, quando si mettono le mani su un grande personaggio shakespeariano come Cleopatra. Diceva Franklin Delano Roosevelt : “ Se non cisi vuole scottare, si stia fuori dalla cucina.”….

    Per quanto riguarda il film, credo che il pubblico sia rimasto turbato dal fatto che Hildegarde Neil appaia con costumi greci e non sia inglese.

    Le stesse eccezioni vennero sollevate quando anni fà portai in scena il personaggio di Macbeth nelle Bahamas, per la regia di Burgess Meredith. E’ noto che spesso gli abitanti delle colonie inglesi si sentano più inglesi degli inglesi. Ad un party mi si avvicinò una signora mentre sorseggiavo il mio whisky e mi chiese perché avessi scelto io, americano, di interpretare un personaggio shakespeariano, come appunto Macbeth. Privo un po’ di esperienza, risposi che l’avevo scelto perché è una gran bella parte .

    (giornalista sottolinea che gli americani sono in un certo modo vicini all’inglese elisabettiano)

    << E’  vero. Quando interpretai il ruolo di Gordon in “Khartoum” mi preoccupai di usare non un generico accento inglese, ma quello tipico dei militari del periodo vittoriano. In effetti molti dei personaggi di Shakespeare non sono nemmeno inglesi. A partire da Macbeth che è scozzese. Antonio naturalmente non parlava inglese, ma lo fa sulla scena  perché l’inglese è comunque la lingua del teatro. Gli attori elisabettiano non parlavano di certo l’inglese di oggi. Ho chiesto ad un linguista il quale ritiene che l’inglese elisabettiano si sia conservato per anni in piccole “enclaves” tra il Tennessee e il North Carolina, dove si stanziarono i primi coloni inglesi che tra il 1600 e il 1700 cominciarono a popolare il  continente nordamericano. Essi portarono con se la lingua che parlavano nella loro patria. Sino agli anni ’30 di questo secolo questa stessa lingua si poteva ascoltare nelle ballate popolari, in realtà antichi canti elisabettiani. Si può essere d’accordo su questo punto

    Nella mia carriera ho interpretato tanti personaggi e, da quando ho lasciato la scuola, ho capito che la materia più importante è la Storia. Spesso uno scrittore cerca di ricostruire i tempi antichi e le tradizioni di un periodo storico, ma a volte manca di far rivivere la morale comune di quei tempi. Così film ambientati nel Medioevo o nei tempi della classicità greca o romana propongono un’idea di libertà certamente contraria all’idea di schiavitù. Ma questa faceva parte della morale comune. E né Socrate, né Platone né Aristotele si sono mai posti il problema. Mai hanno aperto la bocca a questo proposito.

    Alcuni anni fa feci un film prodotto da Seltzer ,“The War Lord”, ambientato nel primo medioevo e ho cercato di riportare in vita non solo l’architettura e le condizioni di vita della gente, ma anche la morale  del tempo. La popolazione degli strati più bassi non avevano affatto l’idea di ribellarsi alla loro condizione.. Se il cavaliere mandato dal re occupava il castello, questo era un suo diritto e i servi accettavano il prevalere del cavaliere  come un fatto del tutto naturale. Si può dire che anche loro fossero uomini alienati, costretti ad agire in un certo modo dalla condizione in cui si trovavano a vivere. Ed anche io, parlando con la ragazza che oramai divide il mio letto, mi riferisco alla infelicità della vita che sono costretto a vivere, avendo come fredda sposa del mio talamo la mia spada. Anche il castello non era una sfarzosa ricostruzione hollywoodiana. Era un edificio fatiscente e lurido, pieno di cattivi odori che sembrano coinvolgere gli spettatori anche solo con il personaggio dello scudiero interpretato da Richard Boone. Sembrava lui stesso emanare quel cattivo odore.

    Anche se Schaffner è un grande regista, il film non è riuscito come volevamo, almeno nella sua edizione definitiva. Diversa invece l’edizione montata da Schaffner. Stessa cosa per “Major Dundee”. Entrambi film a poca distanza temporale l’uno dall’altro. Ritornando al film di Schaffner, l’idea che la ragazza sarebbe stata restituita al suo popolo era del tutto contraria al sentire comune di quel momento storico. Nella prima versione del film vi sono in alcuni punti battute o immagini che sottolineano questa impossibilità….>>

    (il giornalista trova che alcuni momenti particolari si possono trovare anche in “Dundee”)

    <<… davvero pensa che sia così? Anche “Dundee” è stato in parte deludente. Il fatto è che Peckinpah aveva in mente il film che si apprestava a girare “The Wild Bunch”. Avevo grandi speranze per “Dundee” ed è stata una grande delusione vederlo così smembrato e fatto a pezzi. Mi è costato un grande dispiacere. E non solo a me. Si ritrovano insieme le lacrime di molti del gruppo che creò e realizzò quel film….>>

    (il giornalista chiede cosa avrebbe fatto Heston se gli avessero chiesto di rifare il montaggio del film)

    << questo purtroppo è un  evento che non va preso in considerazione nel cinema .. per quanto riguarda l’arte cinematografica, l’attore non ha nessun potere sul prodotto finito. Nelle altre arti, se fossi un pittore e non mi costerebbe che pochi danari acquistare una nuova tela e altri colori e il mio committente dicesse che l’opera è bellissima, ma avrebbe preferito qualche variazione, come l’inserimento di un’altra figura, io potrei mandarlo a quel paese o distruggere il quadro con una mano di bianco sulla tela o, come alcuni pittori rinascimentali, accontentare il committente aggiungendo quella figura che desiderava. Forse un ritratto di se stesso. Ma il cineasta può solo andare dal produttore con l’idea di un film che costa una certa quantità di denaro e ad opera finita io non ho alcun diritto sul film. Posso lamentarmi delle decisioni del produttore e dire che la mia idea era migliore. Ma non ho alcun potere di influire sulle decisioni del vero proprietario. Il cineasta è un artista che non possiede i mezzi della sua arte.

    Al contrario nel caso di “Skyjacked” (film non amato affatto da Heston,  si vedanoi  a proposito di questo film le valutazioni che Heston fa nel suo “Journal” N.d.T.)  non ho avuto alcuna critica da parte della produzione, che invece apprezzò molto il film.

    Spero che lo stesso avvenga con questo film (“Soylent Green”). Altrimenti non mi rimane che accettare le decisioni dello Studio. Posso obiettare, accusare tutti di essere degli ignoranti privi di sensibilità. Ma devo accettare le loro decisioni. Perché sono loro, i finanziatori che hanno investito i loro soldi, ad essere i veri proprietari di questo film. Come ho obiettato per “The War Lord. I diritti appartengono al produttore. Infine il film è proprietà fisica dello Studio >>

    (il giornalista passa all’argomento del nudo da poco entrato nel cinema americano)

    <<…. Secondo quello che mi consente il contratto. Il nudo in effetti è un’aggiunta economica, ma spesso il nudo di per sé non migliora in niente il prodotto artistico Quando la legge ha ceduto un po’ sulla visione di un corpo umano

     Nudo, tutti, anche io ho creduto di aver conquistato una nuova libertà. Ma in effetti il nudo non si limita solo all’erotismo. Forse da un punto di vista del voyerismo. Il nudo è estetico se implica un coinvolgimento personale, ma guardandolo da casa su uno schermo forse televisivo soprattutto se è un nudo funzionale ad un rapporto sessuale.

    Il corpo umano nudo è uno spettacolo meraviglioso. Ma come scriveva Lord Chesterfield a suo figlio può diventare uno spettacolo ridicolo in riferimento agli atteggiamenti che si assumono durante il coito. La vista di una donna nuda distesa su un letto in una posizione da odalisca è una bellezza da togliere il fiato. La stessa donna, se assume le posizioni del coito alzando e allargando le gambe,, come diceva Lord Chesterfield, diventa ridicola.

    Altra cosa l’uso del corpo nudo se si mira ad indicare una particolare situazione. Come in “Planet of the Apes” nella scena del processo la nudità imposta a Taylor dalle scimmie è simile all’indifferenza che le scimmie dimostrano verso l’Homo Sapiens. La stessa che proviamo noi verso un cagnolino  ed è una volontà di mostrare l’appartenenza dell’uomo al genere animale. Un uomo nudo circondato da scimmie non può che sottolineare la sua personale fragilità.

    Ed era quello l’intento della scena. Il sesso nelle sua funzionalità non ha mai interessato se lo scopo è dimostrare la pochezza e l’alienazione della sessualità attiva>>.

    (il giornalista suggerisce che possa essere una forma di comunicazione come in “Blow Up” heston ritiene che Blow Up abbia un forte senso di ironia)

    <<…In genere il nudo rappresenta una scorciatoia per rinvigorire l’interesse dello spettatore.

    In Antonio e Cleopatra è ovvio che si rappresenti in qualche modo anche la congiunzione carnale, ma non certo con il nudo. E’ ovvio che i due amanti comunichino anche attraverso il corpo, tuttavia non è necessario per gli attori denudarsi in scena. Ma se lo immagina al tempo di Shakespeare quando i personaggi femminili erano interpretati da ragazzini, una Cleopatra togliersi gli abiti di dosso ?....>>

    FINE

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    ... SUITE ET FIN

    (un des journalistes lui demande ses projets artistiques)

    << Retour au théâtre avec " Les sorcières de Salem " d'Arthur Miller, l'un des plus beaux textes du théâtre américain, après " Mort d'un commis voyageur ". Je vais le mettre en scène pour le théâtre Ahmason ici à Los Angeles.

    Bien sûr, j'adore le cinéma, où j'ai encore beaucoup à apprendre et qui offre tant d'opportunités créatives. Mais le cinéma est le terrain du réalisateur, alors que le théâtre est le vrai royaume de l'acteur, et en tout cas j'ai l'intention de renouveler mon passeport pour l'art dramatique. Revenons à " Soylent Green " et à l'absence de pouvoir dans un monde surpeuplé, tellement même, que  l'activité d'investigation est limitée, même si vivre semble avoir peu de possibilités. Et tout est lié au surpeuplement des populations. On pourrait dire que « “The womb is more powerful than a bomb”» (l'utérus est plus puissant qu'une bombe). Cela finit par créer des problèmes internes et externes. Comme les problèmes entre les différentes nations qui sont affectées par l'augmentation de leur population. Et toujours les problèmes des personnes âgées, ceux de la communauté, même les problèmes syndicaux.

    C'est maintenant le moment de la Chine, qui fait pression sur Hong Kong juste pour la grande augmentation de la population chinoise (NDT. Nous rappelons que Heston a publié cette interview en 1972 alors que Hong Kong était encore une colonie anglaise). Et en Russie, la pénurie de blé vient du même problème. Comme en général les dommages causés par la pollution. Même une sorte de frustration sexuelle par le manque d'espace individuel.>>

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    (Le journaliste change de sujet, rappelant les critiques que l'Angleterre lui a faites pour son "Antoine et Cléopâtre".

    Le critique du Times aurait préféré même que Cléopâtre ait une peau sombre )

    <<Cléopâtre n'était ni noire ni Egyptienne historiquement. Cléopâtre était de souche et d'origine grecque. Contrairement à l'article paru sur le "Los Angeles Times", il n'existe pas de tradition Shakespearienne qui prétende amener sur la scène une Cléopâtre de peau sombre à vraiment noire. Tout au plus, peut-elle être présentée dans certaines situations comme une Cléopâtre avec des vêtements égyptiens. Il n'y a pas de discussion sur l'origine grecque de la reine. Shakespeare peut faire allusion à beaucoup de choses, mais quand Cléopâtre rencontre Antoine, elle demande qu'on lui apporte les vêtements luxueux d'une reine égyptienne. Dans mon film, Cléopâtre porte le chiton grec et ses cheveux rappellent les coiffures grecques. De telles critiques sont à prévoir quand vous mettez la main sur un grand personnage shakespearien comme Cléopâtre. Franklin Delano Roosevelt a déclaré : "Si vous ne voulez pas vous brûler, sortez de la cuisine."

    En ce qui concerne le film, je crois que le public a été perturbé par le fait que Hildegarde Neil apparaît en costume grec et n'est pas anglaise.

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    Les mêmes réserves ont été soulevées quand il y a des années j'ai joué sur scène le personnage de Macbeth aux Bermudes, dirigé par Burgess Meredith. Il est bien connu que les habitants des colonies anglaises se sentent souvent plus anglais que les Anglais. Lors d'une fête, une dame s'est approchée de moi alors que je sirotais mon whisky et me demanda pourquoi étant Américain, je m'étais choisi pour interpréter un personnage shakespearien, comme Macbeth. Ayant peu d'expérience, j'ai dit que je l'avais choisi parce que c'était un super rôle. >>

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     (Un journaliste souligne que les Américains sont assez proches de l'anglais élisabéthain)

    <<C'est vrai. Quand j'ai interprété le rôle de Gordon dans «Khartoum», je me suis préoccupé de ne pas utiliser un vague accent anglais, mais celui typique de l'armée de l'époque victorienne. En fait, beaucoup de personnages de Shakespeare ne sont même pas anglais. À part Macbeth qui est écossais. Antoine, bien sûr, ne parlait pas anglais, mais il le fait sur scène parce que l'anglais est toujours la langue du théâtre. Les acteurs élisabéthains ne parlaient pas l'anglais d'aujourd'hui. J'ai questionné un linguiste qui pense  que l'anglais élisabéthain  a été gardé pendant des années dans de petites "enclaves" entre le Tennessee et la Caroline du Nord, où les premiers colons britanniques  ont commencé à peupler le continent entre 1600 et 1700 en Amérique du Nord. Ils ont apporté avec eux la langue qu'ils avaient parlée dans leur patrie. Jusqu'aux années 30 de ce siècle, cette même langue pouvait être entendue dans les ballades folkloriques, en fait d'anciennes chansons élisabéthaines. Vous pouvez être d'accord sur ce point.

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    Au cours de ma carrière, j'ai joué tellement de personnages et depuis que j'ai quitté l'école, j'ai réalisé que la chose la plus importante est l'Histoire. Souvent, un écrivain tente de reconstituer les temps anciens et les traditions d'une période historique, mais il oublie  parfois de faire revivre la morale commune de ces temps. Ainsi, les films qui se déroulent au Moyen Age ou à l'époque des classiques grecs ou romains suggèrent une idée de la liberté, certainement contraire à l'idée d'esclavage. Mais cela faisait partie de la moralité commune. Et ni Socrate, ni Platon, ni Aristote n'ont jamais posé le problème. Ils n'ont jamais ouvert la bouche à cet égard.

    Il y a quelques années, j'ai fait un film produit par Seltzer, "The War Lord", qui se déroulait au début du Moyen Age. J'ai essayé de donner vie non seulement à l'architecture et aux conditions de vie mais aussi à la morale de l'époque. Les gens des couches inférieures n'avaient aucune idée de rébellion contre leur condition. Si le chevalier envoyé par le roi occupait le château, c'était son droit et les domestiques acceptaient la règle du chevalier comme une chose naturelle. On peut dire qu'eux aussi étaient des hommes aliénés, forcés d'agir d'une certaine manière, vu l'état dans lequel ils vivaient. Et aussi, me référant au malheur de ma vie, j'explique à la fille qui vient dans la chambre nuptiale pour partager ma couche, que j'ai été obligé de vivre de longues années, avec pour compagne, cette froide épée. Même le château n'était pas une brillante reconstitution hollywoodienne. C'était un bâtiment délabré et enflammé, plein de mauvaises odeurs qui semblaient se mêler même au personnage de l'écuyer joué par Richard Boone. Il semblait émaner de lui, cette mauvaise odeur.

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    Bien que Schaffner soit un grand réalisateur, le film n'a pas été réussi comme nous le voulions, au moins dans sa version définitive. Différente par contre, l'édition montée par Schaffner. Il en est de même pour "Major Dundee". Les deux films étaient rapprochés l'un de l'autre dans le temps. En revenant au film de Schaffner, l'idée que la fille serait rendue à son peuple était complètement contraire au sentiment commun de ce moment historique. Dans la première version du film, il y a quelques clichés ou images qui soulignent cette impossibilité .... >>

    (Le journaliste trouve que certains moments spéciaux peuvent également être trouvés dans "Dundee")

    << Pensez-vous vraiment ainsi? Même "Dundee" était en partie décevant. Le fait est que Peckinpah avait en tête le film qu'il se préparait à tourner : "The Wild Bunch". J'avais de grands espoirs pour "Dundee" et ce fut une grande déception pour moi, de le voir si fragmenté et brisé. Cela m'a valu un grand chagrin. Et pas seulement moi. Il y a eu aussi sur le plateau de tournage, les larmes de beaucoup de gens de l'équipe qui avaient créé et réalisé ce film .... >>

    (Le journaliste demande ce que Heston aurait fait si on lui avait demandé de reprendre le montage du film)

    << c'est malheureusement une éventualité qui ne doit pas être considérée dans le cinéma. En ce qui concerne l'art cinématographique, l'acteur n'a aucun pouvoir sur le produit fini. Dans les autres arts, si j'étais peintre et que ça ne me coûte pas quelques dollars pour acheter une nouvelle toile et d'autres couleurs et que mon acheteur dise que le travail est beau mais aurait préféré une autre variante,comme l'insertion d'un autre personnage, je pourrais l'envoyer à ce client ou détruire le tableau avec un peu de blanc sur la toile ou, comme quelques peintres de la Renaissance, contenter l'acheteur en ajoutant cette illustration qu'il désire, peut-être un portrait de lui-même. Mais le cinéaste ne peut aller chez le  producteur qu'avec l'idée d'un film qui coûte une certaine somme d'argent et une fois l'oeuvre finie,  je n'ai aucun droit de regard sur le film. Je peux me plaindre des décisions du réalisateur et dire que mon idée était meilleure. Mais je n'ai aucun pouvoir pour influencer les décisions du véritable propriétaire. Le cinéaste est un artiste qui n'a pas les moyens de son art.

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    Au lieu de cela, dans le cas de "Skyjacked" (NDT :un film pas vraiment aimé par Heston, voir à propos de ce film les notes qu'a faite Heston dans son "Journal") je n'ai pas eu quelque critique que ce soit de la part de la production qui apprécia par contre beaucoup le film.

    J'espère que la même chose arrive avec ce film ("Soylent Green"). Sinon, je peux juste accepter les décisions du Studio. Je peux objecter, accuser tout le monde d'être ignorant sans sensibilité. Mais je dois accepter leurs décisions. Parce qu'ils sont les bailleurs de fonds qui ont investi leur argent pour être les véritables propriétaires de ce film. Comme quand je me suis opposé à "The War Lord". Les droits appartiennent au producteur. Enfin, le film est la propriété physique du Studio >>

    (Le journaliste en arrive au sujet de la nudité récemment introduite dans le cinéma américain)

    << .... Selon ce que le contrat me permet. La nudité est un ajout économique, mais souvent la nudité n'améliore pas en soi le produit artistique Quand la loi sur la vision d'un corps humain nu, a été abandonnée, comme tout le monde j'ai cru aussi avoir une nouvelle liberté.  Mais en fait, la nudité n'est pas limitée à l'érotisme. La nudité est esthétique si elle implique une participation personnelle, mais elle peut devenir du voyeurisme, en la regardant à la maison sur un écran de télévision, surtout si c'est une scène de relation sexuelle.

    Le corps humain nu est un spectacle merveilleux. Mais, comme Lord Chesterfield l'a écrit à son fils, il pourrait devenir un spectacle ridicule en ce qui concerne les attitudes qui ont lieu pendant le coït. La vue d'une femme nue allongée sur un lit dans une position de l'Odalisque est d'une beauté à couper le souffle. La même femme prenant les positions du coït en élevant et en écartant les jambes, comme le disait Lord Chesterfield, devient ridicule.

    C'est autre chose si l'utilisation du corps nu sert pour indiquer une situation particulière. Comme dans "Planet of the Apes" dans la scène du procès, la nudité imposée à Taylor par les singes est similaire à la leur et montre l'indifférence qu'ils éprouvent envers l'Homo Sapiens. La même chose que nous ressentons à propos d'un chiot et c'est une volonté de montrer l'appartenance de l'homme au genre animal. Un homme nu entouré de singes ne peut que souligner sa fragilité personnelle.

     

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    Et c'était l'intention de la scène. Le sexe dans sa fonctionnalité, n'est jamais touché si le but est de montrer le bas niveau et l'aliénation de la sexualité active. "

    (Le journaliste suggère que cela peut être une forme de communication comme dans Blow Up.  Heston croit que Blow Up a un fort sens de l'ironie)

    << ... La nudité est généralement un raccourci pour revigorer l'intérêt du spectateur.

    Dans Antoine et Cléopâtre, il est évident que la conjonction charnelle est également représentée, mais certainement pas avec la nudité. Il est évident que les deux amants communiquent aussi à travers le corps, mais il n'est pas nécessaire que les acteurs soient nus sur scène. Mais imaginez-vous l'époque de Shakespeare où des personnages féminins étaient joués par des enfants, une Cléopâtre se déshabillant ? .... >>

    FIN

  • 4 - L'INSULTE FAITE AU TALENT

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    Dans un trés long article publié récemment dans le TIMES LITERARY SUPPLEMENT,le journaliste GRAHAM DASELER nous propose sa critique du livre de Marc ELIOT sur CHARLTON HESTON...
     
     
     
    IL se montre tout à fait compétent et bien documenté dans son analyse de l'homme HESTON et
     de son histoire familiale qu'il définit comme le point central de son existence, à juste titre d'ailleurs, et particulièrement critique sur les approximations et erreurs accumulées par ELIOT, qu'il soupçonne d'être davantage romancier que biographe....Là où il devient plus difficile de le suivre, c'est quand toute sa documentation et sa sa science ne lui servent finalement qu'à rejoindre le troupeau de la bien-pensance artistique, qui a depuis longtemps choisi de prendre HESTON pour cible, pour des raisons souvent plus politiques que cinématographiques ! RIEN de nouveau sous le soleil : déja, dans les années 70, des gens comme BORY, LENNE, PREDAL, le comparaient à un sous-John WAYNE, ce qui revenait en restant poli à faire de HESTON un personnage monolithique et sans beaucoup d'aspérités...

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    A sa manière, DASELER tombe à son tour dans le panneau de l'image populaire renvoyée au public par HESTON depuis 50 ans, celle d'un HEROS aux capacités surhumaines, destiné par une force suprême à sauver un peuple entier ( MOISE) ou à mener un juste combat contre la tyrannie ( BEN-HUR, EL CID)... Or, si HESTON a su profiter de cette aura (ce que n'importe quel acteur dans sa situation aurait fait) il ne s'est ABSOLUMENT pas contenté de recueillir les dividendes d'une manne tombée du ciel, et c'est pourquoi il est incomplet, et pour tout dire intellectuellement malhonnête, d'écrire : " voir une performance d'HESTON, c'est plus ou moins les voir toutes"... C'est une façon de résumer sa carrière comme choquante et insultante, car HESTON a refusé de suivre la voie royale de la facilité, sans tomber, contrairement à ce que dit l'auteur, dans la facilité d'être aimé par le public, et donc d'en devenir esclave ; il a au contraire choisi d'aborder une grande variété de rôles, des personnages habités par la frustration et le manque d'amour ( WAR LORD, WILL PENNY) des êtres tourmentés par les démons du racisme et de la violence  (ARROWHEAD, MAJOR DUNDEE) créateurs en proie au doute ( THE AGONY AND THE ECSTASY) mystiques courageux mais dérangés ( KHARTUM) inadaptés sociaux ( NUMBER ONE) ou cyniques philosophes à l'humeur très sombre ( PLANET OF THE APES, OMEGA MAN).

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    PAS moins et pas plus que BRANDO ou NEWMAN (que DASELER prend à tort pour contre-exemple, car ils ont l'un comme l'autre choisi très souvent le rôle sexy du bad boy asocial)... HESTON ne s'est limité à un rôle ou une formule ! Dans ce sens, il est impossible de le comparer, sous peine de ridicule, à un WAYNE ou un COOPER, qui eux, ont vraiment choisi la sécurité de jouer plus ou moins le même rôle toute leur vie.  En quoi un acteur qui passe de Marc-Antoine à Robert NEVILLE puis Thomas MORE peut-il être accusé de " facilité" ?

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    IL reste, concernant l'article de ce Mr DASELER, à évoquer le point crucial, qui est pour moi, l'insulte faite au talent... LE JOURNALISTE soutient, sans vraiment approfondir du reste, que ce qui a manqué à HESTON, finalement, pour devenir le plus grand acteur de son époque, c'est tout simplement le TALENT...avec une certaine naïveté, il énumére ses diverses qualités ( la voix, la stature, la beauté, l'intelligence, la créativité) comme si, au passage, ces diverses qualités ne faisaient pas, osons le dire, partie des éléments nécessaires au " talent " en question ! Or, si on prend en compte la définition du mot "talent" on lit par exemple : "aptitude particulière à faire quelque chose" ou bien "capacité, habileté naturelle ou acquise à réussir dans une activité donnée".  Concernant HESTON, il est difficile d'évaluer quelle était la part de "talent" naturel vu le travail gigantesque qu'il fournissait pour l'essentiel de ses rôles, mais une chose est certaine, c'est qu'on ne peut pas faire à HESTON et à sa mémoire l'insulte de "l'absence de talent", j'avoue avoir pour ma part une admiration ancienne et je pense, documentée, sur un comédien que je crois être du calibre d'un OLIVIER ou d'un BURTON. Je me bornerai donc à dire ceci : UN homme qui, en 50 ans de carrière, a réussi à donner vie à autant de personnages variés et complexes, au théâtre comme au cinéma, de SHAKESPEARE à BOLT en passant par O'NEIL, à leur insuffler autant d'humanité, d'ambiguité et d'humour parfois, à provoquer autant d'émotion durable à des générations d'amoureux du cinéma, à éveiller le sens artistique, la passion de l'Histoire et du Beau chez autant de personnes dans un monde qui en est de plus en plus dépourvu, cet HOMME-là, avec ses qualités et ses défauts, ne peut, n'en déplaise à tous les journalistes en mal de copie, qu'être un ARTISTE de très grand TALENT.
     
    A Cécile ....
     
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