9:30 Notes
10:00 Tournage CBS
1:30 Courir, jouer
2:00 Amiral Trost, CNO, à consulter
4:10 Terminer
7:00 Avec Lydia au PAT pour voir le restaurant Number One
Pour la première fois, les membres de l'équipe en uniforme de la marine américaine, Chuck était soucieux de la précision des détails comme les cravates, et le soir de la répétition générale, j'ai été stupéfaite - nos acteurs étaient transformés ! Ce n'était pas un changement superficiel, mais quelque chose qui a émergé d'une compréhension profonde d'une autre philosophie, d'un autre rêve. Nous étions fiers d'eux.
Nous en sommes à trois semaines de six jours de travail ; je ne m'attendais pas à être aussi loin maintenant, aussi bien. Mon assistant réalisateur, Ren Ming, mérite beaucoup de crédit, les acteurs méritent plus. Je pense que je sais comment motiver un casting et les mener dans des directions utiles. Mais en somme, la compagnie est prête à monter sur scène, et la scène a encore une autre pièce à jouer. Je dois trouver des choses à faire pour eux avant que nous arrivions au tournant du club-house, dans la ligne droite.
CBS était là aujourd'hui, pour filmer la répétition d'un documentaire qu'ils préparent. (Nous sommes soudain devenus les chouchous des médias... probablement pas ce qui se serait passé si on m'avait demandé de faire ça à Taïwan). Je dois essayer de jeter un coup d'oeil à leurs images. Je n'ai jamais eu l'occasion de me voir en train de réaliser. Je pourrais trouver quelque chose d'utile... filmer un merveilleux outil d'apprentissage.
Amiral Carlisle Trost
L'amiral Trost, chef des opérations navales américaines, ici en visite d'État, est également passé, visiblement intéressé par une pièce de théâtre sur la marine américaine jouée en mandarin par des acteurs chinois. (Il m'avait également vu dans la pièce à Washington.) Il a regardé la répétition d'une scène, puis j'ai vérifié que certains des acteurs portaient pour la première fois une tenue correcte de l'US Navy, avec les bons rubans de la Seconde Guerre mondiale. L'amiral a été impressionné, tout comme moi. Les uniformes ont en quelque sorte fait le dernier pas vers la fusion avec les hommes de la marine américaine. J'ai travaillé avec eux pendant des semaines ; j'ai supervisé leur coupe de cheveux, leur façon de marcher, de se faire remarquer, de se comporter au tribunal. Maintenant, tout à coup, je les vois en uniformes et ils sont de la Marine. La métamorphose est complète.
Dieu sait que c'était déjà assez difficile d'obtenir des uniformes corrects. Au début, ils avaient prévu de les confectionner de toutes pièces, ici à Pékin. Ce fut un désastre. Les Chinois, pour une raison quelconque, ne peuvent tout simplement pas faire d'uniformes. Même leurs forces armées ont des uniformes affreux.
O.K, je me suis dit que la marine pourrait peut-être m'aider. Pas de chance.La loi interdit à l'armée américaine de donner, prêter ou vendre à qui que ce soit, quoi que ce soit y compris des uniformes. (Les F-14 aussi sans doute.) Bette Bao Lord nous a sauvés en trouvant un donateur américain anonyme qui a simplement payé pour faire fabriquer à domicile, les uniformes par une maison de couture .
Nous avons exploré mes notes du samedi matin, en jouant à travers divers fragments, souvent avec moi faisant des passages de l'anglais vers leur chinois, ce qui semble une méthode de plus en plus productive. Cela me permet de communiquer plus personnellement que je ne le peux à travers l'extraordinaire Mme Xie, et cependant les empêche de toute possibilité de recopier mon texte. (Mon Dieu, quand j'étudiais la mise en scène, quelle hérésie cela aurait été !)
Dans l'après-midi, nous avons joué la pièce, qui est maintenant en train de parvenir au bon tempo. Beaucoup de représentations sont très bonnes, la plupart d'entre elles sont presque aussi bonnes qu'elles le deviendront. Certains figurants se relâchent un peu... C'est assez frustrant de rester assis dos au public pendant deux heures, à faire semblant de faire fonctionner une machine à sténotyper. Je peux les faire monter.
Je suis toujours inquiet pour Queeg. Zhu a très bien réussi la première scène ; il est tout à fait plausible que Queeg veuille être l'officier modèle et persuadé qu'il l'est. Mais la dépression du deuxième acte le décourage, et je ne me pose pas de question : C'est une méchante scène de salaud. (Ah, mais que c'est doux et séduisant, peu importe le coût, faisons le salaud qu'il est).
(Chuck jouant Queeg avec Ren Baoxian prêt à bondir pour le tuer.)
Il doit lâcher prise. Je pense qu'il peut, mais il ne le fera pas. Pas jusqu'à présent. J'ai mis en place le matériel avec les billes d'acier, ce qui est crucial mais simplement technique. On l'apprend à froid, comme on conduit un char, dans les combats de Macbeth. Mais avec ça, on se concentre sur le mécanisme, pour que personne ne soit blessé. Ici, il y a aussi la scène à jouer. Il faut conduire Queeg à sa fin.
Il faut aussi faire attention quand un acteur a des difficultés avec une scène. Vous devez l'aider à la trouver, mais vous ne devez pas lui faire perdre la confiance en lui-même. (Je me souviens quand Willy Wyler m'a pris à part après deux semaines de tournage de BEN HUR et m'a dit : "Chuck, tu dois être meilleur dans ce rôle. "Très bien, Willy", lui ai-je dit en cherchant en moi-même. "Dis-moi comment." Il m'a dit "Je ne peux pas". Je ne sais pas. Si je le savais, je te le dirais. Mais tu dois être meilleur.")
C'était pourtant le cas. Très bien. J'ai une peau d'Écossais épaisse, ce qui m'a aidé. Peut-être que Willy le savait. Je fus meilleur, de toute façon.
Je ne peux pas faire ça avec Zhu. Une chose étrange s'est produite pendant que nous travaillions sur la scène. Vous devez faire attention en répétition à diriger vos acteurs de manière aussi discrète que possible, surtout quand vous leur demandez d'explorer des émotions très intimes. Je suis allé à l'endroit où Zhu était assis dans la chaise du témoin et je me suis agenouillé à côté de lui pour faire une remarque. Tous les Chinois présents dans la salle ont soudain poussé un soupir très audible. Zhu s'est levé, bouleversé. Mme Xie m'a expliqué par la suite que j'abandonnais mon rôle de metteur en scène en m'agenouillant devant un acteur. Il y a des complications culturelles ici.
Enfin, je viens de jouer la scène pour lui. Pas pour l'imiter ; il ne doit pas le faire, et il ne peut pas de toute façon... il ne sait pas ce que je dis. Mais il peut voir les oscillations sauvages de la peur et l'invention désespérée qui mènent à l'effondrement de Queeg. Les chances que Queeg est poussé à prendre dans son délire, sont les chances que Zhu doit prendre en tant qu'acteur aussi.
Ce soir Lydia et moi sommes allés, lors de sa soirée de clôture, voir la pièce que nous suivons sur la scène PAT: Number One Restaurant. Même avec Mme. Xie traduisant en chuchotant, c'était difficile à suivre, bien sûr, mais je voulais voir le genre de travail qu'ils font. Certains de mes acteurs de Caine étaient dedans. C'était une histoire intéressante de Pékin dans les années 30, réalisée dans un style quelque peu plus conventionnel que ce que nous essayons de faire avec Caine (c'est pourquoi ils m'ont amené ici, sans aucun doute). Pourtant, ce sont de bons acteurs, d'autant plus qu'ils peuvent si facilement adopter une méthode plus réaliste. Nous avons été impressionnés.
A SUIVRE⇒
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Commentaires
Chuck est un bon réalisateur, un peu psychologue aussi, il cherche comment se comporter avec les acteurs sans les décourager, ce que n'a pas toujours fait Wyler pendant le tournage de ben Hur. De toute évidence cette période l'a marqué et il essaie d'en tirer leçon !
j'ai tout lu d(un trait...c'est toujours aussi passionnant d'autant plus qu'en faites pour moi, une étudiante en cinéma et théâtre, lire cette traduction de "Beijing Diary" ne peux etre qu'un plus pour moi, ça m'aide beaucoup d'en savoir plus à travers la traduction de ce livre sur les relations entre un acteur et un metteur en scène. De plus ici il est question d'un acteur mondialement connu qui devient le metteur en scène d'une pièce qui va être jouée en mandarin...quel courage a eu Chuck dis donc...plus je lis, plus je l'admire...
magnifique....
je retiens cette phrase...
tu dois être le meilleur....
dis moi comment ?..
je fuis le meilleur...
waouh...
merci cest vraiment très intéressant....