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27 - "Charlton Heston une biographie " de Michael Munn - (traduction par Adrien P.)

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Amis, Romains, Compatriotes !

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Le noël de 1967 fut passé comme beaucoup d'autres dans la cabane à St Helen. Durant un nuit froide, Charlton fut réveillé par un télégramme de Peter Snell, un jeune producteur presque inconnu lui proposant de travailler ensemble sur une pièce de Shakespeare pour la télévision. Ils commencèrent à communiquer par lettre. Charlton voulait faire Jules César, et voyant que c'était de son nom qu'avait besoin Snell pour mettre en place le moindre contrat, il fut très clair sur sa volonté d'avoir un contrôle total du script, de devoir approuver tous les choix d'acteurs et de vouloir incarner Marc-Antoine lui-même.

Quand Snell montra son idée à Commonwealth United, ils décidèrent qu'une telle propriété et  une star telle que Charlton Heston méritaient mieux que la télévision, donc ils commencèrent de sérieuses préparations pour en faire une adaptation au cinéma. Ils sentirent que ce ne serait pas du Shakespeare classique habituel, mais un spectacle à gros budget avec " M. épopée en personne", Charlton Heston. Au départ, Heston avait accepté de faire le film à la télé contre un cachet de 100 000 dollars et 15 pour cent des bénéfices. Il était tellement motivé à faire la pièce et à jouer Antoine qu'il accepta aussitôt de faire le film aux mêmes conditions.

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Avec le nom d'Heston comme sorte de garantie, Snell se retrouva entouré d'une troupe d'acteurs notables : Robert Vaughn en Casca, Sir John Gielgud en César, Richard Johnson en Cassius, Richard Chamberlain en Octavius, Jill Bennett en Calpurnia, Diana Rigg en Portia et Orson Welles en Brutus. Chaque nom devait être approuvé par Charlton, mais il n'était pas du tout satisfait par le choix du réalisateur, Stuart Burge. Snell dut convaincre Heston, lui rappelant le film Othello de Burge et Olivier. Charlton n'était pas impressionné. Othello n'était rien d'autre que du théâtre filmé, mais il était déjà si attentionné avec Snell qu'il capitula, maintenant son contrôle sur toute la production.

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Welles disparut alors mystérieusement, donc Snell offrit le rôle de Brutus à Jason Robards Jr. qui faisait alors Tora ! Tora ! Tora ! Il accepta et se retrouva à jouer un rôle pour lequel il n'était pas du tout taillé.

Pendant les répétitions, Gielgud, probablement l'un des plus grands acteurs d'Angleterre, avait du mal à se rappeler de laisser de côté les répliques coupées. Il connaissait toute la pièce par cœur et continuait de naviguer le long du texte complexe. Heston dit gentiment à Burge : « je crois que John devrait récupérer toutes ses répliques ! » Ce fut le cas.

Charlton se retrouva de nouveau à Madrid où les lieux et surtout les batailles pour Jules César allaient être filmés. Pendant les premières heures du premier jour du tournage, on n'avait pas besoin de Charlton, et il alla rapidement dormir sur un rocher pendant que Robards jouait la scène du suicide. Ainsi, au moment où ce fut son tour de commencer le tournage, il était éveillé et prêt. C'était tôt dans la soirée, mais Heston était frais et la tête pleine d'idées d'améliorations. Il appela Burge et Robert Furnival, qui avaient adapté la pièce en script, et suggéra de donner la dernière réplique de Lucilius (« comment meurt-il, Strato ? ») à Marc-Antoine. Il les convainquit que cette réplique mariée au dernier discours de Marc-Antoine amènerait un nouveau ressenti de la fin de la pièce. Les trois hommes approuvèrent la modification et firent ainsi.

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Au programme des quelques jours suivants étaient les scènes de bataille impliquant 600 figurants, mais les prévisions météorologiques les obligèrent à revoir leur planning. Le soleil brilla un jour après et Heston, à cheval, suivi par des centaines de figurants à pied, prit sa position sur une montagne pétrifiée sous la direction du réalisateur de l'équipe secondaire, Joe Canutt. Les scènes furent tournées muettes, et tandis que les troupes embusquées d'Antoine chargeaient, la voix de Canutt lança le signal aux figurants en attente, « Acción, caballería, Acción ! » à chaque fois que la cavalerie chargeait, les figurants en attente qui devaient représenter les soldats pris dans une embuscade quittaient les rangs et fuyaient. Ils avaient été recrutés dans les villages alentours et malgré que le script leur disait de rester sur place, ils n'avaient pas l'intention de se faire décimer par la charge de la cavalerie romaine.

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C'est pendant qu'ils étaient là que l'idée vint à Chuck de faire quelque chose qu'il avait toujours rêvé de faire.

Il dit :

«Je me souviens d'un jour en Espagne où je chevauchais vers le lieu de tournage avec Richard Johnson et Richard Chamberlain et où nous discutions de Shakespeare. Je leur dis que je trouvais qu'Antoine et Cléopâtre était idéal pour un film, et que Shakespeare avait même écrit sa pièce en cinquante scènes tout comme un film.

J'ai commencé à décrire certaines de ces scènes en termes filmiques, des scènes que je jouais dans ma tête depuis vingt ans, depuis la première fois que j'avais joué la pièce à Broadway dans ma jeunesse. Eh bien, je ne sais pas si j'ai réussi à les convaincre, mais je m'étais clairement convaincu moi-même.

Cette après-midi-là, nous en avons discuté avec Snell et avons décidé d'essayer

En attendant, ceci dit, ils devaient toujours terminer Jules César dans les studios d'Elstree où le forum romain avait été recréé pour la fameuse scène des oraisons funèbres. Heston avait méticuleusement travaillé sur la façon dont devait être formulé le discours d'Antoine. Il le lut à Burge et Furnival qui lui servirent de foule.

« Amis ! » cria-t-il. Un rire émergea de la foule. « Romains ! » La foule n'était plus intéressée. Il se jeta en avant, attrapant un des figurants. « Compatriotes, prêtez-moi une oreille attentive. » C'est comme ça qu'Heston voulait le jouer, et c'est comme ça qu'il l'a joué. Non pas qu'il voulait passer outre le réalisateur, mais il n'était pas parfaitement content de Burge. Quand ils étaient en train de filmer la dernière partie de son discours, Heston arriva à sa dernière réplique, « Quand reverrons-nous un autre comme lui ? ». La foule hurla.

« Coupez ! » cria Burge assis à côté de sa caméra surélevée. Il regarda Heston, muet et incertain de ce qu'il voulait tout en sachant que cette scène n'allait pas. « Est-ce que j'ai fait quelque chose de faux ? » demanda plaintivement Chuck. Burge resta immobile, ne faisant que regarder Heston. Le silence commençait à devenir gênant. « est-ce que j'ai trop vite descendu les escaliers ? » demanda Chuck, suppliant pour avoir une réponse. « eh bien, ça ne ferait pas de mal que tu descendes un peu plus lentement, » répondit Burge.

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Ils firent une autre prise, et Heston retourna à sa chaise, certain que ça s'était bien passé. Il fut soudain rappelé sur le plateau. Ils la refirent encore une fois, mais Burge cria « coupez ! » avant d'en être arrivé à la moitié.

« Chuck, décale-toi un peu », cria-t-il. « Maintenant, tout le monde se presse contre lui. Remonte d'une marche. Maintenant, quand Chuck parle de la volonté, je veux que vous deveniez tous une foule très dangereuse et menaçante. » Burge avait trouvé ce qui le gênait. C'était la foule, pas Heston, mais Charlton était content de sa propre performance, et ça l'agaça que son réalisateur n'ait pas été capable de dire ce qui ne lui plaisait pas.

C'est pendant qu'il faisait Jules César qu'un journaliste lui demanda : « est-ce que vous aimeriez un jour être réalisateur ou producteur de film ? » Il répondit : « Non, absolument pas. Je vis très bien sans devoir diriger les choix d'acteurs, de script, de dessin et compagnie. » Il était aussi capable de faire plus sur le plan artistique que son travail d'acteur. Il avait de l'autorité et plus de pouvoir que le producteur ou le réalisateur. Quand il entendit qu'ils songeaient à renommer le film L'Assassinat de Jules César, il rétorqua : « j'ai accepté de faire le Jules César de Shakespeare, et il restera ainsi. »

Tandis que la production touchait à sa fin, Heston et Snell commencèrent à travailler sur les préparatifs pour Antoine et Cléopâtre presque comme une suite à Jules César avec Chamberlain reprenant son rôle d'Octave, mais le gros du travail était encore le montage de César. Quand il rentra à la maison, Charlton envoya une lettre détaillée à Burge explicitant plan par plan la façon dont il voulait que sa scène d'oraison soit montée, incluant des détails de doublage de la foule.

Quand Heston vit le résultat final, il n'était pas satisfait. Il avait espéré que la pièce se suffisait à elle-même, mais d'après lui, l'interprétation de Robards et la réalisation étaient deux énormes défauts, et il fut déterminé à laisser la réalisation de sa propre production d'Antoine et Cléopâtre au meilleur réalisateur Shakespearien disponible, ce qui limitait le choix à seulement deux hommes : Orson Welles et Laurence Olivier.

 

Maintenant Plus qu'Un Acteur

 

L'île hawaïenne de Kauai aurait pu être le paradis parfait dans lequel Charlton aurait pu passer son temps à faire un script pour Antoine et Cléopâtre. Et c'est effectivement là-dessus qu'il passa le plus clair de son temps libre tout en admirant la mousse couleur lavande sur le sable et le soleil miroitant sur l'océan. Dans une certaine mesure, il avait cependant de la rancune de voir son temps pris pour le tournage de Le Maître des îles, un film qu'il n'avait pas envie de faire mais dont il espérait gagner de l'argent plus que nécessaire pour financer son propre rêve.

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C'était ironique qu'il soit là à jouer ce film qui devait être la suite de Hawaï. Après tout, il avait rejeté le rôle que joua Richard Harris dans le premier film, et maintenant il était là, à jouer le fils d'Harris devenu maître des îles. Tom Gries était de nouveau le réalisateur, mais le flair dont il avait fait preuve dans Will Penny, le solitaire avait décliné.

Ce fut un soulagement de finir ce film et retourner au travail bien plus gratifiant, quoique bien plus frustrant d'adapter Antoine et Cléopâtre à l'écran. Il commença à songer à de nombreuses actrices pour le rôle de Cléopâtre parmi lesquelles Anne Bancroft, Glenda Jackson et Irene Papas, mais il était incapable de se décider. Beaucoup de partenaires financiers, parmi lesquels de gros studios, avaient exprimé leur intérêt pour cette entreprise quoiqu'en 1969, il commença à penser que c'était comme si personne n'allait lui fournir l'argent dont il avait besoin. Sa frustration augmentait tout comme la fréquence des terribles migraines dont souffrait maintenant Lydia.

Il alla voir Olivier et Welles pour leur proposer d'être son réalisateur, mais aucun des deux hommes ne pouvait – ou voulait – être le premier à réaliser une adaptation filmique d'Antoine et Cléopâtre. C'était un nouveau coup dur pour Charlton. Quand il avoua à Welles qu'il n'avait encore trouvé personne pour incarner Cléopâtre, Welles lui dit : « si tu ne trouves pas une grande Cléopâtre, tu ne peux pas faire cette pièce, mon garçon. » C'était le meilleur conseil qu'on aurait pu lui donner.

Il en vint également à la conclusion que s'il faisait le film selon ses propres règles sur tous les plans, autant qu'il le réalise lui-même. Peter Snell me dit :

«Chuck réalisa Antoine et Cléopâtre parce qu'il ne trouvait pas de réalisateur disponible. Il dit : « Mon dieu, je connais tellement bien la pièce que je vais essayer de la réaliser avec l'aide d'un bon cameraman. »

Il fit un travail de réalisation dont il peut être fier pour ce film. Contrairement à la plupart des gars qui ont tenté de se diriger eux-mêmes et n'ont pas vraiment réussi, Heston n'a jamais voulu être réalisateur. Il se retrouva cependant dans une situation où le seul moyen pour lui de voir ce film fait était de le réaliser lui-même.

Chuck trouva enfin le temps d'auditionner des actrices. Les deux qui l’impressionnèrent le plus qui étaient disponibles furent Hildegard Neil et Barbara Jefford. Il alla exprès à Londres pour filmer des séquences tests avec elles.

Hildegard se souvient de son audition pour Cléopâtre :

«Chuck m'a dit qu'il cherchait depuis longtemps une Cléopâtre. Il était dans les préparatifs depuis un an environ et avait visiblement songé à beaucoup de monde, mais quand on s'est rencontré (en hiver 1970) il en était encore à la phase de recherche. Je jouais alors Hélène de Troie au Aldwych Theater, et je crois que Chuck avait vu une de mes performances et avait griffonné mon nom dans un coin.

Quelques mois plus tard, mon agent me téléphona et dit : « nous allons rencontrer Charlton Heston au Dorchester dimanche. » Il ajouta que c'était à propos de Cléo. J'ai décidé de regarder tout cela comme une idée tirée par les cheveux, mais je me suis activée parce que je me suis dit que ce serait très intéressant de le rencontrer.

Il vint à ma rencontre à l'entrée, un grand homme large et massif. On s'est très bien entendu et avons discuté pendant plus de deux heures. Je pensais ne rester que dix minutes.

Il a ensuite vu une de mes pièces à la télévision, "A Casual Affair", et il s'arrangea pour revenir dans le mois pour faire un test pendant deux jours. Je considérais cela comme une fin en soi d'avoir le privilège de jouer ce rôle charmant, ou tout du moins un extrait, avec Charlton Heston dans le rôle d'Antoine.»

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Le jour après son essai avec Barbara Jefford, Chuck amena Hildegard à dîner au Dorchester. Elle fit quelques remarques sur la façon dont sa bouche se tordait dans les gros plans, et il la ragarda et lui dit : « tu ne dois pas parler de la sorte de ma Cléopâtre. »

Avec ses séquences d'essai prêtes à être montrées aux studios, Charlton devait retourner au travail plus routinier d'acteur.

C'était une façon étrange de commencer un film ; tôt un dimanche matin dans les rues désertées de Los Angeles avec Heston marchant seul en ayant l'impression d'être le dernier homme sur terre, ce qui était exactement le sentiment qu'il devait ressentir.

Il faisait Le Survivant1 dans lequel il joue littéralement le dernier humain normal sur la surface de la terre, tout le monde ayant été transformé en des créatures de la nuit (quelque chose comme des zombies ou des goules). Basé sur le livre Je suis une légende, c'est un thriller d'horreur-science-fiction que Charlton avait depuis longtemps envie de faire, et même quand toute son attention était consacrée à la préparation d'Antoine et Cléopâtre, il était également très actif sur la production de Le Survivant.

Il dit :

«Orson Welles m'en avait prêté une copie et j'ai été fasciné, mais nous faisions un autre film à ce moment-là, et nous fûmes ensuite impliqués dans d'autres projets. Par la suite, plusieurs années plus tard, quand je faisais un film avec Walter Seltzer, nous devions rassembler de nouvelles idées. Je me suis souvenu du livre que Welles m'avait donné. Je savais qu'il était quelque part chez moi, mais impossible de remettre la main dessus.

J'ai dit à Walter que j'étais certain que le titre était "Mon nom est légion"2. Walter était alors à Londres et dit qu'il irait l'acheter chez Foyle's bookshop et qu'on pourrait en parler plus tard. Quand je suis arrivé à Londres quelques jours plus tard, je lui ai demandé s'il l'avait lu.

Il me dévisagea d'un air suspicieux et me demanda : « tu es sûr que c'est le bon livre ? »

"Mon Nom est Légion" s'avéra être un gros volume épais de statistique sur la population !»

Le bon livre, "Je suis une légende", fut finalement trouvé, Charlton et Seltzer le présentèrent à Warner qui accepta de le financer. Il était réalisé par Boris Sagal, un personnage plutôt lunatique, et quand il y avait un problème entre lui et le cadreur Russell Metty, c'était à Heston de calmer les choses.

Pour lui, il n'y avait plus rien qui ressemblât à la « routine de l'acteur ».

C'était l'idée d'être le dernier homme sur terre qui plaisait le plus à Heston.

 

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Imaginez pouvoir aller faire vos courses dans un magasin rempli à ras bord et juste prendre ce que vous voulez, ne plus avoir à faire la lessive parce que quand une chemise est sale, il suffit d'en prendre une nouvelle.

Ne pas seulement avoir tous les whiskys de quarante ans d'âge à ranger dans son bar, mais aussi les trésors des musées d'art à accrocher à ses murs.

Pour pouvoir filmer les scènes de rues désertes que nous avons filmées un dimanche matin dans le quartier financier de Los Angeles, qui est déjà assez désert quand c'est tôt le matin, il a bien sûr fallu demander à la police de bloquer les rues environnantes.

Une partie de la séquence se passe sur une autoroute déserte. Nous avons utilisé pour cela une nouvelle autoroute qui n'avait pas encore ouvert. Mettez quelques voitures vides avec les portières ouvertes et ça donne un effet très inquiétant.

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Il pense qu'il y a une morale dans ce film, similaire à celle de La Planète des singes. « Je suppose que c'est l'homme qui est un animal dangereux, peut-être le plus dangereux de tous, » dit-il.

Le film fut un succès, et talonnant de près La Planète des singes et Le Secret de la planète des singes, il était soudainement considéré comme une figure culte parmi les fans de science-fiction, mais ce ne fut pas longtemps avant qu'il ne soit de nouveau en costume – et ravi de l'être.

1The Omega Man, Omega signifiant la fin en grecque (NDA)

2My Name is Legion

Commentaires

  • Je constate que le métier d'acteur (en ce qui concerne Chuck), n'est pas de tout repos. Très occupé, et surtout très passionné !!! Cet homme possédait vraiment un énorme talent !!! Lydia sujette aux migraines, la pauvre, je connais ce problème !

  • Le métier d'acteur n'était effectivement pas de tout repos. Le tournage de Ben Hur, par exemple, a été très dur (Adrien l'a très bien traduit dans un des épisodes), certaine scènes étaient très physiques. Dans la planète des singes, il est malmené, frappé, mis en cage, trainé comme un chien en laisse. Je pense que effectivement certains acteurs en auraient été incapables.
    Merci Adrien de continuer à nous faire rêver !

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