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CHARLTON HESTON " THE EPIC PRESENCE " par Bruce Crowther (édition 1986)

 Ma bibliothèque dédiée à Charlton Heston, s'enrichit encore ! Nous pourrons au moins faire un constat, c'est que Charlton Heston n'aura laissé personne indifférent à l'Homme et l'Acteur qu'il fût, que nous l'ayons aimé ou que certains mauvais coucheurs l'aient détesté. 

Je ne connaissais pas ce livre dont notre amie Maria m'a parlé il y a quelques temps. J'ai pu le trouver sur Ebay et le voici donc entre mes mains et je le présente pour ceux qui ne le connaissent pas. 

Malheureusement une fois encore, pas de traduction française. Il va falloir que je m'attèle à la traduction de pages marquantes pour en connaître la teneur et comment Chuck est perçu par cet auteur.

Je vous offre aujourd'hui, la préface du livre. Elle me paraît encourageante et je peux penser que tout n'est pas négatif dans ce livre. Est-ce que je peux croire qu'un biographe digne de ce nom, aura l'objectivité nécessaire pour parler de  la richesse intellectuelle et humaine de Charlton Heston et nous le présenter sans flagornerie mais avec justesse et équité ? THAT IS THE QUESTION ...

CE LIVRE EST SORTI LE 21 AOÛT 1986

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D'innombrables acteurs de l'écran ont été stéréotypés à la suite de la gestion souvent sans imagination de leur carrière par Hollywood. Même les acteurs qui ont été en mesure d'exercer un certain contrôle personnel, ont toujours rencontré des problèmes, lorsque le soutien financier était refusé pour tout ce qui suggérait un abandon d'une formule éprouvée, bien souvent excessivement utilisée. Il y a aussi des acteurs qui ont été catalogués non pas par Hollywood,  mais par la critique et le public et,  au sein de ce groupe, il y en a une toute petite poignée dont le stéréotype est totalement injustifié. Parmi ceux-là, Charlton Heston est sans doute l'exemple le plus visible.

La catégorisation d'Heston en tant qu '«acteur épique» vole en éclats  en face des faits. Dans l'ensemble de sa carrière cinématographique, moins du dixième de ses rôles, maintenant proches de 60, peuvent peut-être vraiment être appelés des épopées. Encore plus trompeuse dans ses implications,  est la suggestion qu'il est un acteur «biblique», mais cela est encore moins précis car il a joué seulement dans deux de ces films. Comment ces erreurs de jugement ont pu avoir lieu ?  Il se peut bien qu'elles soient un effet secondaire à l'air sérieux qui l'entoure, de la dignité physique et de l'impression de probité, des idéaux élevés et des principes que sa présence véhicule. Il y a aussi son approche studieuse des rôles qu'il joue, même lorsque les films eux-mêmes se sont parfois révélés indignes d'un tel soin

Le travail d'Heston, son attitude envers ce travail et son comportement public extérieurement solennel, tout contribue à la vision erronée qu'il est un homme sombre,  jouant éternellement des rôles impressionnants dans des films massifs et pesants.

Ses performances ont rarement été acclamées par la critique, sans doute à cause de son étiquette injustifiée : «épique seulement», car les épopées sont un genre que peu de critiques sont capables de prendre au sérieux, et encore moins d'accommoder d'une manière favorable. Le fait que lui, un simple acteur, prenne son travail et lui-même au sérieux, peut également être mal ressenti par les nombreux critiques qui se prennent trop au sérieux dans leur propre intérêt. En conséquence, ces critiques se sont enlisés avec la critique de cinéma, dans un tas de jugements intellectuels, au sein desquels l'acteur est simultanément le contributeur le moins considéré et le plus vilipendé.

L'attitude du public envers Heston est quelque peu ambivalente. Sans doute sa présence aide-t-elle au box-office et, comme il est démontré chaque fois qu'il apparaît en public, les gens l'aiment et l'admirent clairement. Pourtant, contrairement à de nombreux acteurs auxquels les critiques se sont attaqués (jusqu'à ce qu'ils atteignent des proportions presque mythiques), Heston n'a jamais atteint le même type de popularité que John Wayne ou Clint Eastwood ou Robert Redford. La cause de ceci pourrait bien être, en partie, les rôles avec lesquels le public l'associe le plus étroitement et une timidité surprenante et un désir profond de protéger sa vie privée.

Ces caractéristiques, qui reflètent l'ambivalence du public, apparaissent dans sa vie professionnelle et personnelle, où elles sont parfois contradictoires et contrastantes. En tant qu'acteur, il ne révèle que rarement l'homme intime, mais sa réticence apparente, ou son incapacité à montrer ses émotions en public, contraste avec sa décision de publier ses journaux intimes, dans lesquels certaines déclarations révèlent plus de lui-même,  que ces acteurs qui ont écrit des biographies. Ses premières ruptures contractuelles,  révolutionnaires à Hollywood, permirent à beaucoup d'acteurs qui suivirent, de prendre le contrôle de leur carrière, contrastent avec son association de dernière heure avec l'establishment parfois moribond du monde du cinéma. Ses récentes batailles publiques avec la direction de la Screen Actors 'Guild au sujet des réactions aux révoltes du Salvador, contrastent avec son alignement sur le mouvement des droits civiques dans les années où ce n'était pas encore à la mode.

puis il y a sa vie privée sans scandale et son mariage de plus de 40 ans avec seulement de rares indices de discorde, qui contrastent avec la plupart des relations dans le cinéma mondiale. 

Heston diffère également de beaucoup d'autres acteurs en ce sens qu'il n'a jamais perdu ni son amour ni son dévouement légitime au théâtre. Ce contact continu avec le théâtre a ajouté aux difficultés que certains ont eu à l'évaluer en tant qu'acteur de l'écran, d'autant qu'il a toujours montré un amour pour les grands rôles les plus exigeants de Shakespeare et les classiques américains modernes. Une telle attitude de la part d'un acteur le rend mal à l'aise avec ceux qui préfèrent garder les vedettes de cinéma dans des catégories, même dans la mesure où elles fabriquent minutieusement les catégories elles-mêmes.

Les retours réguliers d'Heston sur scène sont souvent faits à des coûts financiers personnels et cette détermination à agir au théâtre - qu'il décrit comme le renouvellement de sa personnalité - est parfois atteinte en acceptant ouvertement des rôles au cinéma,  juste pour de l'argent. Des actions comme celles-ci, peuvent bien expliquer le fait qu'il soit apparu dans quelques ratés remarquables, qui auraient attiré difficilement ces autres acteurs qui prennent l'argent pour des raisons un peu moins nobles. Charlton Heston est alors un homme de contrastes et de courants contradictoires, qui le rendent beaucoup plus intéressant à la fois en tant qu'acteur et en tant qu'homme, bien plus qu'une vision superficielle de sa vie et de sa carrière pourrait le suggérer.

Maintenant qu'il est revenu à la télévision, où il avait attiré l'attention nationale pour la première fois à l'époque durant laquelle le théâtre était diffusé en direct en Amérique, il est plus que jamais sous les yeux du public. Parce que son retour est au centre de DYNASTY II : " The Colbys ", l'acmé du soap-opera américain, il attire inévitablement une grande partie de cette réponse critique négative qui l'a harcelé dans le passé.

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C'est donc un moment idéal pour réexaminer une carrière d'un acteur qui entre dans sa cinquième décennie et découvrir comment et pourquoi il a prospéré alors que tant d'autres sont tombés en chemin, et aussi pour explorer les raisons pour lesquelles il a simultanément échoué à obtenir le niveau d'approbation critique souvent accordé à des acteurs qui ont considérablement moins de mérite et de distinction que lui.

BRUCE CROWTHER

Bruce Crowther, The FIG Tree Fair Trade Visitor Centre and Café

PRESENTATION DU LIVRE EN QUATRIEME DE COUVERTURE 

 

"Heston - c'est la présence épique", écrivait récemment un critique, le comparant à Olivier dans la mesure où " il joue chaque rôle jusqu'au bout ", donnant au film en question sa conviction et son intégrité essentielles.


Toujours connu surtout pour ses rôles dans des blockbusters : "LES DIX COMMANDEMENTS ", " BEN HUR ", et "LE CID ", Heston contrairement à beaucoup de stars de cinéma américaines, s'est toujours revitalisé en tant qu'acteur en revenant sur scène pour les rôles qui l'attirent vraiment, notamment Macbeth et Thomas More (A MAN FOR ALL SEASONS) et il a récemment marqué dans le rôle du major, en partageant le succès sur la scène londonienne dans " THE CAINE MUTINY COURT-MARTIAL " . Mais son premier amour est, et a toujours été, Shakespeare ;  à plusieurs reprises il a interprété Antoine dans les films " JULES CESAR "  et " ANTOINE ET CLEOPÂTRE ". Pour son plus grand avantage financier, il a été vu sauver Ava Gardner d'une tombe aquatique et instruire une hôtesse de l'air en pilotant un avion sans pilote.  Des millions de personnes l'ont également regardé sur le petit écran dans Dynasty II - "The Colbys", dans lequel il joue le magnat des affaires, Jason Colby.


Dans cet aperçu illustré de la carrière d'Heston, Bruce Crowther discute de toute la gamme des interprétations d'Heston et examine la catégorisation quelque peu injuste de cet acteur toujours irrésistible dans l'esprit de certains critiques et d'une grande partie du public comme «acteur épique» ; Il se penche également sur la personnalité, les méthodes de travail et les intérêts de l'homme qui a quitté la mer Rouge.

Commentaires

  • Merci Sylvia pour vos gentils commentaires qui m'encouragent à continuer. Bisous

  • Ah ! Serait ce un livre qui reconnaitraît la vraie valeur de Chuck ?
    Ce ne serait que justice ! Nous , hestoniens, serons heureux de cette reconnaissance .....
    Reconnaître le talent, la valeur, la culture et les idées de justice et d honneur de notre Charlton
    , de l acteur et de l homme , est une évidence pourtant !
    D aucuns le font et il faut continuer à les faire connaître .....
    Merci à Maria et à France pour ces nouvelles informations ....;

    Christiane, hestonienne de longue date !

  • Merci Chère Christiane. Oui, à première vue, il s'agit d'un livre dont l'auteur me parait équitable sur la personnalité de notre grand Homme. Pour en avoir le coeur net, il va me falloir entrer plus avant dans les textes et en extraire "le meilleur" (que ce soit dans la critique comme dans la louange). Encore du pain sur la planche, mais Charlton Heston le vaut bien n'est-ce pas ?

  • Je me joins à vous Christiane pour remercier France et Maria; porter à notre connaissance un auteur sans à priori sur Chuck voila un bien beau cadeau en effet.
    À la fin la vérité finit toujours par s'imposer, et Dieu merci nous ne sommes pas encore arrivés au terme.
    Chères amies au contraire de moi vous ne connaissez peut être pas bien la caste des journalistes, mais il règne dans notre profession un esprit de supériorité souvent méprisant pour le monde "normal" dans le sens qu'à employé un ancien président de la République.
    Mais précisément Charlton Heston n'a jamais cherché dans sa vie intime ou professionnelle, à agir différemment de l'idée qu'il se faisait d'un homme, d'un humaniste devrais je écrire. Et cela suffit à le désigner comme une cible. En plus il était beau !
    Je crois, reprenez moi si je me trompe, que c'est William Wyler qui en faisant sa connaissance avait dit : "il a un bon sourire".
    Ses atouts naturels, son talent, et sa vie simple, loin des scandales hollywoodiens du genre de ceux qui sont révélés aujourd'hui, en ont fait un héros et un géant tout à la fois, le public ne s'y est pas trompé; et comme disait Sacha Guitry : "c'est le Public qui a toujours raison".

  • Ah cher Claude ! Vous avez en effet, la connaissance du monde journalistique et cela vous permet plus qu'à quiconque d'apporter votre ressenti objectif. Je pense rétrospectivement, que Charlton Heston aurait pu faire sienne, une citation de Sacha Guitry (dont je me sers quand besoin est) : "En bien ou en mal, l'important est que l'on parle de moi" ou bien cette autre : " si les gens qui disent du mal de moi savaient ce que je pense d'eux, ils en diraient bien davantage". Mais peut-être, Charlton, en d'autres termes, pensait-il la même chose après tout !.
    Je crois que la petite phrase que vous citez, est de Cecil B. deMille, qui avait apprécié le salut de la main et le sourire de Chuck, dans la cour des studios Paramount. A quoi tient parfois un destin !!! C'est le même Cecil B. deMille (qui n'avait pas aimé "TOUCH A EVIL", soit dit en passant, qui quelques temps après, dira à Chuck "BEN HUR" c'est toi et tu dois l'accepter".
    Je vais donc me pencher plus avant sur le livre de BRUCE CROWTHER, que je ne connaissais pas, pour en tirer des passages que je jugerai "nouveaux" pour les publier.
    D'accord avec vous "c'est le public qui a toujours raison".

  • Merci France pour votre précision !
    J'ai en tête une autre citation qui à mon avis conviendrait parfaitement à Chuck, elle est d'Ernest Renan : "Le merveilleux n' était pas pour lui l'exceptionnel; c'était l'état normal !"

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