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" YES, ACTUALLY DADDY YOU ARE A SEX-SYMBOL" - N° 4

Publié le 29 novembre 2016

M.A.J. le 29 novembre 2017

 

Pour ce billet N° 4, Maria analyse le jeu de Chuck et l'importance que notre grand acteur a donné à ses interprétations et à l'utilisation de son corps dans ses rôles. Nous savons qu'il ne s'est pas ménagé et qu'il a "martyrisé" son corps magnifique,  jusqu'au paroxysme, tout au long de sa prodigieuse carrière.

Photo de Chuck, lors du tournage de JULES CESAR (1970)

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"Bravo Renaud. La sua narrazione e la sua analisi rafforzano la mia convinzione che Charlton Heston possa essere definito come un attore prevalentemente teatrale, più che cinematografico. In una intervista da me già citata in occasione della presentazione del suo libro-diario alla domanda relativa all'importanza che l'attore dava alla sua fisicità ( e chi lo potrebbe negare?) , Chuck risponde che il corpo dell'attore è lo strumento principe della sua arte. Iniziato all'arte teatrale alla fine degli anni '30 Chuck si trova in un momento in cui il teatro americano riceve gli impulsi delle sperimentazioni europee derivate, tra l'altro, dalle novità introdotte in Europa anche dalla Rivoluzione russa. Siamo in quelli che un testo fondamentale per la storia del teatro negli USA chiama "The Fervent Years", quando l'arte scenica viene diffusa attraverso rappresentazioni vicine al popolo dei piccoli centri , facendo uso di spazi non specificatamente teatrali, come granai, fabbriche o siti dove le comunità cittadine sono use radunarsi. In questi anni Orson Wells gira le campagne e le città con il suo "Mercury Theatre" che nel 1939 terrorizzerà gli ascoltatori americani con la messa in onda radiofonica della "Guerra dei Mondi " di H. G. Welles. E noi sappiamo quale sarà in seguito il rapporto tra Heston e Wells. Comunque queste sperimentazioni teatrali danno molto rilievo alla fisicità del corpo dell'attore e alla sua personalità. Già Stanislavskji, nei primi anni del XX secolo, aveva accentuato il valore della persona fisica e spirituale dell'attore con la teoria della "perez jivanje" cioè la teoria dell' "immedesimazione" grazie alla quale la creatività dell'attore consiste nell'interpretare, al di là del testo, un sottotesto del personaggio che nasca, momento per momento, portando in scena i suoi sentimenti più nascosti, le sue proprie esperienze di vita, ricreandole ogni sera davanti agli spettatori, mettendosi cioè a nudo. "The War lord" rappresenta un'ottima occasione per trasportare nel cinema le teorie teatrali della prima parte del Novecento, teorie con le quali Heston ha familiarizzato nel suo apprendistato di attore, come ci mostra la visione del suo stupendo "Peer Gynt ", frutto degli anni della Northwestern University. Peccato solo che accanto a lui Rosemary Forsythe, pur bella di una bellezza angelica (o forse proprio per questo eccesso di spiritualità) , non riesce a corrispondere alla sensualità e al calore della passione che investe l'infelice Cavaliere. Come sempre, Heston è in anticipo sui tempi. Entro qualche anno grandi successi teatrali, non necessariamente spettacolari, saranno ripresi dal cinema. E peccato ancora che oggi noi non abbiamo nessun documento di una performance teatrale di Chuck. Sarebbe meraviglioso averla. Forse esiste, nascosta in qualche archivio o in casa di qualche ammiratore o amico fedele. Se esiste ne faccia parte a tutti, perché tutti quelli che vogliono conoscere il lato più vero e più nascosto di John Carter possano goderne. Per ulteriori valutazioni sulla fisicità di Heston ci risentiamo con "Planet of the Apes" . Non a caso Holly Heston alla Premiere del film rivelò al suo imbarazzatissimo genitore che "sì, effettivamente Daddy you are a sex-symbol"."

Maria Russo Dixon

Chuck lisant son scenario durant le tournage "LA PLANETE DES SINGES"

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"Bravo Renaud. Votre narration et votre analyse renforcent ma conviction que Charlton Heston peut être défini comme un acteur essentiellement de théâtre  plus que de cinéma. .

Dans une interview que j'ai déjà citée à l'occasion de la présentation de son journal intime,  à la question relative à l'importance que l'acteur portait à sa matérialité physique (et qui peut le nier?) Chuck a répondu que le corps de l'acteur est l'instrument principal de son art .

Initié à l'art théâtral à la fin des années 30, Chuck se trouve dans une période durant laquelle le théâtre américain reçoit les pulsions des expériences venant d'Europe entre autres, des nouveautés introduites en Europe, et  même de la Révolution russe.

Nous sommes dans ce que l'on nomme un texte fondamental pour l'histoire du théâtre aux USA : "Les Années Ferventes", quand l'art scénique était  diffusé par le biais d'espaces - pas forcément des théâtres - comme des granges , des usines, des lieux où les communautés citadines ont tendance à se réunir.

Durant ces années, Orson Welles fait le tour des campagnes et des villes avec son «Mercury Theater».  En 1939 il va terroriser les auditeurs américains avec cette émission de radio  "La guerre des mondes" d'après  H. G. Wells. Et nous savons ce que sera plus tard la relation d'Heston avec Orson Welles.   De toute façon, ces expériences théâtrales mettent en valeur la matérialité du corps de l'acteur et sa personnalité.

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Déjà Stanislavski , durant les premières années du XXème siècle, mettait l'accent sur la valeur du physique et de la spiritualité de l'acteur avec la théorie de " Perez Jivanji", c'est-à-dire la théorie de " l'identification" grâce à laquelle la créativité de l'acteur consiste à interpréter au delà du texte, un sous-texte du personnage qui nait moment par moment , mettant en scène ses sentiments les plus cachés,  ses expériences de vie, les recréant chaque soir devant les spectateurs, se mettant ainsi à nu.

 

"The War lord" représente une excellente occasion pour reproduire au cinéma,  les théories théâtrales de la première moitié du XXème siècle, théories avec lesquelles, Heston s'est familiarisé dans son apprentissage d'acteur, comme nous le montre la vision de son splendide "Peer Gynt", fruit des années de la " Northwestern University".

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Dommage seulement qu'à ses côtés, Rosemary Forsythe, pourtant belle d'une beauté angélique  (ou peut-être à cause de cet excès de spiritualité), ne réussit pas à correspondre à la sensualité et à la chaleur de la passion que dégage le malheureux chevalier. Comme toujours, Heston est en avance sur son temps. Et ainsi, quelques années plus tard, de grands succès théâtraux, qui ne sont pas nécessairement spectaculaires, seront repris par le cinéma. Il est dommage encore aujourd'hui que nous n'ayons aucun document d'une performance théâtrale de Chuck. Ce serait magnifique d'en avoir une .Peut-être existe t'elle , cachée dans quelques archives ou dans une maison de quelque admirateur ou ami fidèle. Si elle existe , elle devrait appartenir à tous , car tous ceux qui veulent connaître le côté le plus vrai et le plus caché de John Carter pourraient en jouir.

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Pour d'ultérieures évaluations sur le physique de Heston , nous en reparlerons avec la "Planète des singes". Ce n'est pas par hasard si Holly Heston, à la première du film, révéla à son père très embarrassé que " oui, effectivement, Papa , tu es un sex-symbol ".

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Commentaires

  • Très bonne analyse, et bravo Maria..Sa vision de " the War Lord " correspond parfaitement à la mienne ( ce qui ne veut pas dire que nous ayons forcement raison..) au sens ou, contrairement à ce qui a souvent été dit sur lui, Chuck utilisait la photogénie et la puissance de son physique non pour se mettre en valeur, mais pour accentuer le contraste avec la fragilité et la souffrance intérieure de ses personnages; c'est particulièrement vrai pour " War Lord " mais aussi pour " Omega man "( ou le superman d'apparence n'est qu'une façade ) et " planet of the apes " , autant de subtilités que ses détracteurs sont bien en peine de comprendre!
    On peut aussi regretter que Forsyth manque un peu de folie et de déraison dans " war lord ", là où julie Christie aurait sûrement apporté le "plus" souhaitable!

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