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Mercredi, 12 Août, 2015
INTERVIEW DE L'AUTEUR FRASER C. HESTON, LE FILS DU LEGENDAIRE CHARLTON HESTON
Fraser, qu'est-ce qui a inspiré à vous et votre co-auteur, ce thriller Desolation Sound ?
je suis arrivé dans cette histoire tout en naviguant dans Desolation Sound, il y a quelques années. J'ai vécu en Colombie-Britannique pendant plusieurs années, dans les années 80, et aie depuis, passé beaucoup de temps à caboter autour des îles et des fjords de la côte brumeuse, escarpée de la Colombie-Britannique dans des bateaux, des hydravions et des kayaks. Difficile de croire que depuis 2008, quinze pieds humains sectionnés ont échoué en Colombie-Britannique, sans que personne ait cherché à résoudre le mystère. La RCMP (Royal Canadian Mounted Police) affirme "il n'y a rien d'anormal" : (dire que ce sont des gens à qui manque un pied !), Et attribuer le tout aux «suicides» ou d'autres «causes naturelles», comme les accidents de voiture, mais pourquoi pas de pieds coupés avant 2008?
Pourquoi cela n'arrive pas partout ailleurs dans le monde, avec la géographie aqueuse semblable à l'Alaska ? Ceci est une trop bonne histoire pour l'ignorer! Quand j'ai suggéré à ma partenaire d'écriture Heather Mc Adams avec qui j'ai co-signé trois scénarios, de l'écrire comme un roman, nous avons établi un partenariat et, nous y avons sauté ( hum...) des deux pieds.
Qu'est-ce qui vous fascine à propos de ces crimes horribles ?
Je pense que nous sommes à la fois horrifiés et fascinés par les crimes horribles - de Jack l'Eventreur à Edgar Allen Poe, à Sherlock Holmes, à Stephen King (et j'ai fait des films basés sur les œuvres de ces deux derniers ) - Meurtres et surtout tueurs en série, objectivement, le plus froid des criminels, a toujours exercé sur nous tous, une attirance bizarre. Peut-être parce que leurs «motifs» sont si loin de ce que nous connaissons dans la vie normale.
Qu'est-ce qui motive la mise à la retraite du détective Jack Harris, le personnage central dans ce livre ?
Jack est un flic de Seattle fatigué, retraité tôt d'une carrière brillante mais ternie en tant que détective, qui s'était spécialisé dans les tueurs en série, et a tué un tueur - un homme qui a certainement dû être obligé de se retirer - cela et son alcoolisme ont ruiné sa carrière.
Il est profondément imparfait, déprimé, alcoolique et vous l'aimerez. Notre protagoniste féminine est également intéressante, Liz MacDonald, vingt et quelques années, blonde, séduisante, compulsive, coureur de fond, accro à son travail - son profil correspond parfaitement aux 22 femmes blondes disparues dans la région inférieure de la Colombie Britannique. Elle se porte volontaire pour aider à arrêter un violeur sadique et, avec l'aide de Jack, finit par se colleter avec un tueur. Ils sont une combinaison vraiment fascinante et nous espérons continuer avec Liz et Jack dans la série. Nous avons déjà commencé le prochain livre, avons situé l'histoire, dans le Nord de la Colombie-Britannique.
Dans votre histoire un profileur est utilisé pour aider à pister un tueur en série. Un portrait-robot aide t-il vraiment à l'arrestation imminente de tels tueurs ?
Les tueurs en série - sociopathes et psychopathes - sont les meurtriers les plus difficiles à attraper parce qu'ils ne connaissent généralement pas leur victime (la plupart des meurtres "normaux" sont commis par des gens qui connaissent leurs victimes ; les tueurs en série, eux, choisissent souvent au hasard) et ne sont donc pas dans l'une des configurations habituelles qui conduisent à leur arrestation et leur condamnation. Leurs crimes sont également, au moins à première vue, sans motif, ce qui rend tout, doublement difficile. Leur seul défaut - ils vont tuer à nouveau, et finalement faire une erreur - finiront par se faire prendre.
Le profilage géographique est une science médico-légale relativement nouvelle, qui essaye d'appliquer des algorithmes aux emplacements géographiques de crimes engagés, les emplacements des corps, la résidence et le lieu de travail des victimes, la probabilité de proximité tant de la maison du tueur que "du lieu du crime", dans un rayon donné. Cela est très efficace.
L'avez-vous écrit tout en l'envisageant comme un film ?
Oui, certainement! Heather et moi pensons que Desolation Sound fera un excellent thriller indépendant, ou même une série limitée de télévision - la prochaine "True Detective" ou "The Killing"! Nous l'avons toujours prévu comme tel, et nous sommes en pourparlers maintenant afin de l'adapter pour la télévision par câble.
Quels défis ou avantages vous ont aidé à sortir votre livre, en tant que fils de la légende, Charlton Heston ?
J'ai été béni dans cette vie à bien des égards, et non des moindres, qui a été de gagner à la loterie des parents. Mes deux parents ont été, tout d'abord, l'amour, des gens merveilleux, qui nous ont emmenés ma sœur Holly et moi partout dans le monde, et nous ont donné un amour de la vie, de la littérature et de grandes histoires. J'ai grandi essentiellement sur les plateaux de cinéma, de Hollywood à New York, de Londres au Caire, de Cinecitta Studios à Rome aux pyramides du Yucatan de Chichen Itza.
J'ai commencé à écrire des films à vingt ans, il y a quarante ans, et j'ai eu un certain succès au début, à la fois dans les films avec et sans mon père star (c'était merveilleux de marcher avec lui sur le même chemin). Je pense que dans l'ensemble, mais il y a en effet des difficultés à se faire prendre au sérieux en tant que cinéaste, en dehors de mon pedigree, - Hollywood est l'un d'eux -, évidemment, les avantages l'emportent largement sur les inconvénients. Maintenant que Heather et moi avons publié un livre autonome, roman original, je pense que ce problème peut en toute sécurité être laissé derrière, nous espérons continuer avec la série. D'ailleurs, je n'aurais pas voulu échanger ma vie (jusqu'à présent) pour celle de quelqu'un d'autre.
Quel conseil vous a t-il donné quand il a eu connaissance de votre art littéraire ?
Papa - ou CH comme nous l'appelons - était un grand aficionado tant d'Ernest Hemingway que de William Shakespeare. J'ai grandi avec les écrits de deux d'entre eux, sans parler de mon père me lisant " l'Île de Trésor" de Robert Louis Stevenson comme livre de chevet, et l'entendre faire toutes les voix avec des accents différents (nous avons fait plus tard le film ensemble, avec CH dans le rôle de Long John Silver et Christian Bale interprétant Jim
http://www.agamemnon.com/page/films/treasure-island/film_treasure-island.html
C'était Hemingway, je crois, qui disait, "L'écriture est facile: commencez chaque jour en écrivant une vraie phrase - regardez alors juste fixement la machine à écrire jusqu'à ce que le sang sorte de votre front."
Ray Bradbury était aussi un de mes premiers mentors d'écriture et un ami de la famille de longue date. Le conseil de Ray peut se résumer par ses quatre maximes, " pour produire de bons écrits, fais ces choses dans l'ordre :"Ne pensez pas. Travail. Détendez-vous. Amour. ". Un bon conseil pour la vie ainsi que l'art.
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