Les années 60 marquent également le début des manifestations évidentes de son engagement politique. Ainsi, outre sa participation à la marche des droits civiques en 1963 avec Martin Luther King,
(ici avec Sydney Poitier)
il est membre (à partir de 1960) puis président (de 1965 à 1971) de la Screen Actors Guild. Engagé, impliqué et déterminé, il n’hésitera pas à rentrer dans les arènes politiques les plus impressionnantes (Congrès, Sénat…) pour défendre ces causes.
Il se démarquera également en soutenant activement trois candidats démocrates à la présidence dont Adlai Stevenson contreDwight Eisenhower et Jphn Kennedy contre Richard Nixon. Mais il basculera dans le camp républicain à partir de 1972 avec le soutien de son ami Ronald Reagan (de qui il acceptera de devenir le "conseiller culturel" en 1981 après son accession au pouvoir).
En 1987, proche du mouvement pro-vie, il soutient le film de Bernard NathansonL'Eclipse de la raison contre l'avortement en faisant l'introduction du film.
Mais l’acteur ne néglige pas pour autant sa carrière et, sentant venir l’ère d’un nouveau genre de cinéma, il adapte ses choix de rôles et se distingue dans des œuvres telles que "LE SURVIVANT' en 1971 (d'après le roman Je suis une légende de Richard Matheson),
en 1973 "SOLEIL VERT" (d'après le roman éponyme de Harry Harris) aux côtés de Edward George Robinson.
ou AIRPORT "747 EN PERIL"en 1974.
Mais sa performance la plus marquante et célèbre de cette époque reste celle délivrée dans "LA PLANETE DES SINGES" (de Franklin J. Schaffner en 1968 d'après le roman éponyme de Pierre Boulle).
L'acteur tourne également, quoique sans enthousiasme, dans le deuxième volet de la saga en 1970 "LE SECRET DE LA PLANETE DES SINGES", principalement par amitié pour le producteur Richard D. Zanuck. Il exige toutefois que son personnage meure pour ne pas avoir à tourner d'autres volets.
En 1993, il revient sur le devant de la scène artistique en faisant une apparition dans "WAYNE'S WORLD 2" en 1993 et enchaîne des rôles tout aussi seyants dans des films tels que "TOMBSTONE" en 1993,
"TRUE LIES" en 1994,
"HAMLET" de Kenneth Branagh en 1996
ou "LA PLANETE DES SINGES" de Tim Burton en 2001 (où il accepte de faire « un clin d’œil » à son ancien succès en jouant sous les traits d’un vieux singe).
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Charlton Heston commandeur des Arts et Lettres.
Moïse décoré.
Philippe Douste-Blazy, ministre de la Culture, a décoré le grand Charlton Heston, de la médaille de Commandeur des Arts et des Lettres, le jour où il fêtait ses cinquante-trois ans de mariage avec Lydia Clark. Le héros de plus de cent films (« Ben Hur », « Le Cid », « Les dix commandements »...) est l'invité d'honneur du festival Cinémalia de Beauvais, qui lui consacre une rétrospective.
(Charlton et Lydia lors de leur 53ème anniversaire de mariage, à la remise de la médaille de Commandeur des Arts et Lettres à Beauvais dans l'Oise).
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Membre honorifique à vie de la National Rifle Association (Association nationale des armes à feu -NRA) dont il a été le président depuis 1998 (année à laquelle on lui diagnostique un cancer de la prostate), il abandonne la présidence de l’association en 2003. À aucun moment son engagement très controversé et contesté au sein de cette association ne l’empêchera d’en défendre activement les idéologies (il participa ainsi à de nombreux clips télévisuels). En 2002, Charlton Heston apparaît dans le film de Michael Moore "Bowling for Columbine" où il accorde au réalisateur, à l’évidence contre son gré, une interview. Moore ne ménagera pas l’acteur, revenant sans répit sur les prises de position d’Heston en faveur du port d'armes à feu.
Ce fut la dernière apparition de l'acteur.
En août 2002, il annonce publiquement qu’il est atteint de la maladie d'Alzheimer et se retire complètement de la scène publique. Le président George W. Bush le décore, en juillet 2003, de la médaille présidentielle de la liberté, l’une des plus hautes distinctions civiles américaines.
Charlton Heston s’éteint le 5 avril 2008, à l’âge de 84 ans, dans sa maison de Beverly Hills, aux côtés de sa femme Lydia.
Je dois une partie de la rédaction de cet article au magazine PREMIERE que vous pouvez retrouver au lien suivant :
http://www.premiere.fr/Star/Charlton-Heston-98655